Un film que l'on devrait voir plus souvent. On devrait le montrer en exemple flagant de la connerie humaine, du fanatisme et des effets pervers de la vie en groupe!!
Superbe film infiniment crédible sur tous ces fans définitivement joyeux , et qui n'a pas souffert ces soirs de " Coupe du Monde " diverses & variés parfaitement - de plus - imposés ?
une étoile pour l'intention de Mocky, à savoir dénoncer la violence des hooligans, déjà rude mais aujourd'hui encore plus dramatique (la catastrophe du Heysel en 1985 redonnera du souffle au film, avant-gardiste). Mais Eddy Mitchell en acteur (et ici en arbitre !) ne me semble pas très concluant et le rôle de Serraut guère enthousiasmant. Le haut du casting ne me paraît pas des plus judicieux. On retiendra pourtant Carole Laure ainsi que Claude Brosset en supporter meurtri.
La bétise est humaine : telle pourrait être la morale de cet excellent film de Jean-Pierre Mocky. Le scénario est génial et il en est de même pour le jeu des acteurs principaux que sont Michel Serrault, Eddy Mitchell et Carole Laure. Bref ce film est à voir absolument, et pas seulement pour ceux qui aiment le football car ce long métrage dépasse le cadre des limites de ce sport.
Oscillant entre la comédie noire et le thriller, ce film n'est pas vraiment hilarant mais se laisse regarder pour sa critique du monde du foot (patrons friqués, petits arbitres mal payés...) et surtout des supporters qui sont ici présentés comme des marginaux peu avares de vulgarité, de bière, et de chansons populaires. Si Mitchell n'est pas trop mal, c'est Serrault que l'on retiendra dans le rôle du meneur de ces hooligans, en violeur, assassin et cochon qui est prêt à tout pour un pénalty sois disant injustifié.
Mocky est un metteur en scène, un raconteur et un peintre de la société. A ces titres il est trop souvent sous estimé et même si on peut taxer assez souvent ses oeuvres dans le registre grotesque et/ou caricatural, sa verve nous touche et nous interpelle. Dans ce film tout particulièrement on bascule de la légèreté la plus totale à l'angoisse et l'horreur du comportement commun de certains de nos concitoyens. Ce film n'est pas seulement une critique du monde du sport ou de celui des supporters mais bien au delà il décrit des phénomènes de société très contemporains ; qu'est ce qui est important? jusqu'où pousser l'obligation de résultat? qui décide entre les juges et le peuple? A vous de juger!... à vos risques et périls!
C'est mal foutu. La mise en scène est ridicule. La musique est une torture. Les acteurs pas toujours bon. Et pourtant ça marche... le sujet sur la connerie et le foot est tellement fort que malgré l'avalanche de défauts on ne peut qu'aimer le film.
C'est mon premier mocky, alors il faut comprendre mon étonnement devant ce film qui, au premier abord, est déplaisant, le sujet maigre, des acteurs caricaturés. Puis ça se décante étrangement. Qui l'eut cru ? "A mort l'arbitre" c'est une comédie puis une tragédie puis un film d'horreur, c'est tout cela à la fois. C'est incroyable. Et j'adore le Mocky-acteur et Mocky-réalisateur, c'est le MEME homme.
Le cinéma n'étant pas toujours du cinéma d'aventure (je dis ca pour avoir lu la critique à 1 étoile...), on se prend à rêver du ciné fait d' histoires de tous les jours, qu'on lit dans le journal. C'est ce que Mocky fait de mieux, y puisant ses sources d'inspiration, toujours incisif, toujours radical. Cette histoire de derapage hooliganesque en est un exemple : Qui n'a pas crié un soir de parti pris footbalistique "à mort l'arbitre" ? Mocky illustre cette "farce" macabre à merveille, soutenu dans son effort par des acteurs de grand talent : Serrault notamment, superbe salopard que la vie fabrique à foison, un salaud banal, qui a l'occasion de passer aux actes. Dans l'ambiance deshumanisée des grandes citées de banlieue, le film, forcement daté dans sa forme, reste d'actualité dans le fond : La violence est partout, de plus en plus banalisé, peu ou pas motivée.
Le film a très mal vieilli. Cependant pour l'époque l'idée de départ était avant-gardiste. On n'imaginait pas a quel point les supporters de foot sont cons (excusez-moi...) jusqu'ou leur passion peut les mener. A part ca, le film traîne en longueur, manque de rythme considérable, la musique ne s'adapte pas du tout au film, un manque incroyable de réalisme. Cependant les acteurs sont pas trop mauvais. Assez moyen.
Mocky s'en prend une fois de plus à la connerie humaine, mais en fustigeant cette fois-ci le fanatisme malsain des supporters de foot.
Véritable chasse à l'homme (l'homme en question, c'est l'arbitre, qui a sifflé un penalty "de trop", faisant remporter la victoire aux visiteurs) avec en guise de lieu de décor nocturne d'énormes blockhaus de béton, À MORT L'ARBITRE ! est un film profondément inquiétant dans son fond, mais outrageusement caricatural dans sa forme (les supporters sont tous sans exception dépeints comme d'abominables beaufs sans raison aucune); qu'importe, le savoir-faire de Mocky dans la mise en scène, plus efficace et rythmée que jamais, la prestation hallucinante de Michel Serrault en odieux salopard, lâche et obscène, à la tête d'une bande de dégénérés prêts à tout pour régler le compte d'un honnête arbitre (joué par Eddy Mitchell, correct), ainsi que la bande-son, authentique symphonie de nappes synthétiques survoltées, assurent un chef-d'oeuvre en son genre, ni plus, ni moins. Enorme.