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pierrre s.
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1,0
Publiée le 29 août 2016
De clichés en invraisemblances, le film de Mocky s'enlise dans la bêtise et le mauvais goût. Lui qui voulait dénoncer la violence et la bêtise humaine, n'a réalisé au final qu'un triste nanar.
Dans "À mort l'arbitre !", sorti en 1984, Jean-Pierre Mocky transpose son cynisme ravageur dans l'univers du ballon rond. Pour avoir sifflé un penalty en faveur de l'équipe adverse, un arbitre joué par Eddy Mitchell se retrouve impitoyablement pourchassé par les supporters. Par ce sujet, le cinéaste pointait du doigt la dangereuse montée du hooliganisme observée ces dernières années. Ironie du sort, un an plus tard aura lieu la catastrophe du Heysel, quelque part également fruit de la haine. Dans le film, ce fanatisme semble se conjuguer avec la laxité des pouvoirs publics. joue symboliquement le rôle du flic chargé de l'affaire. L'arbitre lui-même ne semble pas prendre conscience de la gravité de la situation. S'il est assez répétitif (à l'image de la BO jouée sans arrêt), "À mort l'arbitre !" constitue un propos juste et sincère, portait sans concession mais drôle. Michel Serrault, dans une prestation irrésistible, incarne parfaitement le supporter beauf raciste, capable du pire à partir d'un rien. "Tout ça pour un penalty !" lui rétorque Mocky en épilogue. Un des meilleurs films français sur le football. Peut-être même le meilleur.
Une folle soirée avec des spoiler: supporters d'un petit club de foot complètement disjonctés, qui veulent faire la peau de l'arbitre . Un vieux film des année 80 que TF1 a choisi de diffusé un soir en semaine, après les déboires des supporters de l'OM, ce ne doit pas être un hasard... Film prenant mélangeant plusieurs styles, humour, action, réflexion, thriller, angoisse, horreur et j'en passe... A noter que le rappeur Salif a choisit plusieurs extraits de ce film pour l'introduction de son double album de 2008, prolongation. Prenant, amusant et marquant, c'est un film qui restera en mémoire. ----Octobre 2015----
"A mort l'arbitre (1984) rediff sur TF1 le 23.09.2015 Il fallait tout le talent d'un Mocky pour tenir en haleine si longtemps le public, avec une histoire dont finalement le titre du film résume bien une aventure somme toute limitée. Le réalisateur touche-à- tout n'a pu s'empêcher de faire aussi le scénario de cette histoire et d'y jouer également le rôle de flic de cette aventure qui n'a rien d'une figuration. Prémonitoire cette aventure ? L'année suivante, il y aura le drame du Heysel qui démontre la bêtise humaine et aveugle d'une foule fanatisée ! Par le sport ou autre chose. Michel Serrault est en tête d'affiche dans un rôle pathétique superbe : l'acteur fétiche de Mocky puisqu'il tournera dans onze de ses films ! Mais on ne peut s'empêcher non plus de décerner un coup de chapeau à Eddy Mitchell, très convaincant dans le rôle d'arbitre. Quant à la musique, elle est signée Chamfort, c'est tout dire ! Le compositeur-chanteur a revisité Rossini au synthé et a offert à Viktor Lazlo la superbe chanson "Backdoorman"qui enjolive le générique de fin ! On se demande pourquoi TF1 a programmé cette rediffusion en pleine nuit alors qu'elle diffuse tant de navets américains à longueur de journée ! Comme on se questionne sur le peu d'engouement de ce film lors de sa sortie. Superbe cependant ! willycopresto
Mocky tournait vite et beaucoup. Du coup à mort l arbitre comme d autres de ses films donne l impression d être bâclé. Voulant traité de la bêtise humaine, des groupes de supporters ou des minables mal dans leur peau se donnent une importance et une impression de puissance au milieu d une masse prête à écouter celui qui crie le plus fort, Mocky dresse un portrait sans concession de ces groupes de supporters et confirme la maxime de Brassens qui disait "au dessus de quatre on est une bande de ...". Le hasard a voulu que je vois ce film le lendemain d un Om Lyon qui a tristement fait l actualité ce qui a renforcé le propos du film qui paraît à peine exagéré. Comme je le disais donc "à mort l arbitre" donne l'impression d être vraiment bâclé: la faute à certains seconds rôles qui jouent faux comme ça n est pas permis et qui méritent un carton rouge, mais surtout à une musique calamiteuse qui ne colle pas du tout au propos et à l ambiance du film et qui ferait surtout penser à un mauvais porno des années 70. J ai eu aussi l impression que certaines scènes étaient du remplissage pour arriver à faire durer le film une heure vingt car il y a certaines redondances entre elles. Et pourtant malgré ces gros défauts le film est porté à bout de bras par Eddy Mitchell en cible d une foule haineuse; mais surtout Michel Serrault qui livre une prestation extraordinaire qui par sa seule présence rend crédible les scènes où il est présent. Il joue Rico, un concentré de haine méprisé par tout le monde et qui prend de l importance que quand il "supporte" son équipe. Au milieu de la foule se développe chez lui un sentiment d impunité qui fait qu il ne connaît plus de limite. Pamphlet maladroit contre le hooliganisme à mort l arbitre reste cependant à voir pour ce numéro d acteur exceptionnel de Michel Serrault.
C'est du Jean-Pierre Mocky, n'ayant donc pas peur de l'excès et de la caricature, cette peinture des supporters de football s'avérant aussi outrancière que schématique. Après, il faut reconnaître qu'elle est efficace, le réalisateur gardant un certain talent pour filmer la connerie dans toute sa « splendeur », cette course-poursuite reposant longtemps sur la dualité entre l'aspect très paisible du couple traqué et l'hystérie de leurs assaillants étant plutôt réussie, bien que n'allant pas très loin. Heureusement, le réalisateur a l'habileté de montrer l'extrême lâcheté des « ultras » dès lors qu'ils se retrouvent isolés, à l'instar d'un excellent Michel Serrault en ordure bête et méchante mais très débrouillarde, compensant ainsi un peu la mise en scène ouvertement je-m'en-foutiste d'un réalisateur très loin du niveau de l'excellent « Un drôle de paroissien ». Regardable, sans plus.
Jean-Pierre Mocky dénonce ici de manière un brin caricaturale – des supporters de foot totalement débiles, un peu facile, non ? – l'effet de groupe qui annihile toute forme de réflexion individuelle, transformant potentiellement chacun d'entre nous en animal sauvage. Pour paraphraser Brassens, "le pluriel ne vaut rien à l'homme, sitôt qu'on est plus de quatre on est une bande de cons". Ou plutôt une bande d'assassins, dans A mort l'arbitre. Après une première demi-heure un peu paresseuse, le film, qui consiste en une chasse à l'homme de près de 1h30, devient plus intéressant, dégageant progressivement une atmosphère angoissante. Dans les séquences centrales, le majestueux bâtiment de Ricardo Bofill – une partie du long-métrage a été tournée dans les espaces d'Abraxas à Noisy-le-Grand – est exploité avec brio par le cinéaste. Son architecture y est à la fois impressionnante et effrayante. Michel Serrault, dans un rôle de fan de foot cinglé, nous offre un grand numéro tragi-comique.
Un Michel Serrault magistral dans un survival franchouillard, vintage, trépidant et plein de suspens. Chacun appréciera le degrés de caricature de certains supporters imbéciles, qui ici nous rappellent presque des militants d’extrême droite, tels que les dépeindra plus tard Mathieu Kassovitz. On retrouve un aspect loufoque typique de Mocky, mais le côté surréaliste du film peut être à double tranchant. Bref un classique globalement très bon dans le fond et la forme, et bien interprété même si les échanges entre les deux tourtereaux peuvent paraitre parfois en discordance avec le reste du film.
Cette fois-ci, Mocky s’attaque au sport et à la bêtise de la foule, dans un mélange explosif de meurtres et de policiers démotivés. Comme je le disais la semaine dernière, le respect de la trame s’estompe de plus en plus, si bien qu’il devient enfin agréable de voir Mocky lui-même à l’écran. Et il aura beau avoir de perpétuels ennuis à financer ses films, il n’en a pas moins trouvé Eddy Mitchell et Michel Serrault, qui jouent très bien leur rôle pourtant inhabituel (il n’y a rien à faire, Serrault peut tout faire !).
"Et tout ça pour un penalty !" Parce qu'il accorde un penalty qui permet à une équipe de foot de gagner le match, un arbitre s'attire la haine d'une horde de supporters, furieux de voir l'équipe qu'ils soutiennent perdre sa qualification pour la coupe d'Europe. S'il n'y avait que les insultes et le lancer de cannettes, ça irait encore mais cela empire, les supporters allant même trouver l'arbitre chez lui avec l'intention d'en découdre. En adaptant un roman d'Alfred Draper, Jean-Pierre Mocky dénonce la connerie des supporters et de façon beaucoup plus large, la connerie de l'être humain, capable de se laisser aller à des mouvements de foule haineux. Mocky se moque ouvertement de ses personnages et dénonce la connerie comme personne en allant jusqu'au bout de son sujet, nous offrant une fin glaciale et donnant, en passant, à Michel Serrault un rôle qui fait froid dans le dos, celui de Rico, le meneur des supporters qui est beauf, vulgaire et violent. D'ailleurs le film, même s'il est bien mené, vaut surtout le détour pour la prestation de Serrault qui montre bien à lui seul comme l'humain peut être stupide.
Ce film singulier commence par un ramassis de clichés, et poursuit par une succession de scènes invraisemblables et souvent mal filmées. Le tout servi par une majorité d'acteurs médiocres, voire catastrophiques.
La face cachée du sport qui entraîne, par le déchaînement de fanatiques, une série de violence est dénoncée par Mocky dans ce film. Des supporters s'en prennent à un arbitre, représentant de la "loi" d'un match de football, qui aura mal fait son travail, une erreur quasi judiciare pour eux. Voulant l'enguirlander en le suivant, la dispute tourne au drame lorsque le meneur accuse faussement l'arbitre de la mort d'un des supporters. Il provoque ainsi les plus mauvais instincts de l'homme, dont la colère est née d'un caprice de jeu. Ses amis l'abandonneront quand la poursuite est allée trop loin, seul lui, fou dangereux comme le hooligan extrême, pourchassera le pauvre arbitre innoncent jusqu'au bout. La rage de ces supporters rappelle le groupe d'Orange Mécanique, habillés d'une même façon et aux forts penchants anarchistes ( ajoutons la bande musicale au synthé qui rappelle celle du film de Kubrick ). On remarquera que Mocky a gardé les deux couleurs des cartons d'arbitre : jaunes pour les supporters et la veste rouge de la fiancée, pour la référence au sport. Si le groupe des supporters s'avère imposant ( tant pour le casting que la place scénaristique ), l'arbitre et sa fiancée sont franchement fades, passant leur temps à exprimer leur idylle plutôt qu'à se rendre compte de leur situation périlleuse. Il n'empêche que le film de Mocky est une très grande réussite, en plus d'être une peinture cinglante de la violence qu'engendre les supporters extrêmistes.
Le supporter de foot comme caricature ultime du dangereux psychopathe ? Le débat n'est pas là et J-P Mocky en fait plutôt un homme ordinaire qu'un événement va faire basculer dans une folie meurtrière, bien aidé par quelques péripéties. Il en résulte un film noir sans concession, violent et torturé, qui enchaîne les péripéties à un rythme fou, avec toutefois un peu de mal vers la fin et un ballet de pelleteuses au montage chaotique pas vraiment maîtrisé. Entre-temps, E. Mitchell fait face avec brio à un M. Serrault énorme, ce dernier se révélant comme l'un des pires monstres de l'histoire du cinéma, pas seulement par ses actes mais par son attitude. Un vrai classique du cinéma français, à la mise en scène correcte mis qui vaut largement le détour de par tous les thèmes qu'il induit. D'autres critiques sur