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domiperrin
5 critiques
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1,0
Publiée le 29 septembre 2023
Séduite par la bande annonce prometteuse d'une belle histoire de famille et de transmission, je regrette de n'avoir pas lu les critiques des spectateurs avant d'aller voir le film ! Tout y est fade, insipide, desincarné, les comédiens ne font passer que très peu d'émotion. Les histoires d'amour, en marge du thème central, ne sont pas crédibles et le montage fait la part belle à des scènes dignes de videos amateures partagées sur whatsapp. Pour moi, c'est de l'anticinéma. On s'y ennuie ferme.
L’histoire d’une famille de saltimbanque, d’une troupe de marionnettiste. A la mort du père, les enfants reprennent la compagnie et tentent de la maintenir en vie, malgré les épreuves, les projets et l’évolution de la demande. C’est touchant.
Avec Philippe Garrel, on se sent un peu chez… lui. Nourri de ses propres expériences, la filmographie du réalisateur étend sur le fil familial les décompositions et compositions amoureuses et sentimentales, parfois dans un beau noir et blanc qui marque et traverse les époques. Ici, les couleurs. Si les jeunes marionnettistes perpétuent la tradition familiale, c’est peut-être que les marionnettes et les mains qui les animent, s’aventurent peu en dehors du cercle de représentation tracé par le père et sans doute avant lui, ses parents. Elles brident donc un peu aussi, Louis qui dit « étouffer » dans ce petit monde devenu trop commun mais aussi les deux sœurs, qui chacune à sa façon devront peut-être faire renaître la compagnie. Comme d’habitude, Garrel emmêle les ficelles passionnelles dans un monde limité à quelques membres, presqu’une copie conforme de sa famille en vrai, Louis, Esther et Lena étant de la partie. Il parvient aussi à donner du corps à l’art extrême, « dépeint » ici par Peter, ami et amant, enfermé – encore ! - dans son incapacité à se satisfaire de qu’il voit mais ne regarde pas ou ne comprend pas. Les plans séquences s’enchaînent lentement sur un scénario cousu main mais sans fils trop apparents, piochant ici et là dans la mémoire d’une veille communiste, grand-mère qui n’a pas perdu son sens social et fait le lien avec note époque. On découvre avec plaisir Aurélien Recoing (à revoir « L’emploi du temps ») dont la filmographie est dense mais où les premiers rôles sont assez rares. Seul regret, la bande son, pas vraiment à la fête dès que les petits monstres en chiffon s’agitent. Un peu nouvel vague, très d’auteur et intime, « Le grand chariot » n’en fait jamais trop peut être au risque de laisser échapper quelques belles émotions. Mais c’est un joli film à voir.
Belle collaboration des Garrel pour ce film évoquant la famille et ses traditions professionnelles de génération en génération. On suit avec plaisir tous les personnages sur fond d'un petit théâtre de marionnettes . Dommage que ce grand chariot ne soit pas plus présent dans les salles parisiennes ! Bravo à toute l'équipe
Quel beau film plein d'émotions. Je me suis peut-être fait avoir par le thème de la grand-mère qui sombre dans alzheimer puis qui meurt qui me parle beaucoup trop puisque c'est ma plus grande peur. Au delà de ça, c'est un film génial dans son traitement de tous les grands thèmes de la vie, amour, famille, amis, deuil, art, réalisation professionnelle et émancipation. Un film très beau et subtil avec la periclitation de l'art des marionnettes qui inquiète l'une des sœurs mais qui révèle sa peur de perdre l'héritage de son père. La famille Garrel au grand complet c'est un grand oui et le jeu de Louis Garrel est sublime.