Votre avis sur Fantôme à vendre ?
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René Clair profite du retour en Angleterre en qualité de producteur d'Alexander Korda pour nous offrir cette bulle de champagne, gentille moquerie franco-britannique des mœurs d'Hollywood (que René Clair rejoindra cinq ans plus tard fuyant le régime nazi) et plus largement de la société américaine en recherche permanente d'une histoire qui lui manque. A partir d'une histoire très fantaisiste de fantôme écossais et de château à vendre, Clair construit une comédie très enlevée et primesautière dont aucune faute de mauvais goût ne vient alourdir les effets. Les quiproquos s'enchaînent allègrement sur des situations certes incroyables comme cette idée de démonter pierre par pierre un château écossais pour aller le reconstruire à l'identique en Floride mais le tout assemblé est parfaitement cohérent et joué par des acteurs formidablement dirigés faisant montre d'une candeur complètement rafraîchissante. Il faut bien toute cette grâce pour enrober une charge assez féroce contre le mauvais goût américain (le transistor caché dans les masque d'une armure, le château éclairé par des sunlights ) et peut-être même un peu suffisante de la part de Clair et Korda tous deux intellectuels raffinés qui sauront chacun à différents moments de leur carrière recourir à l'oncle Sam pour leur venir en aide. Courez acheter ce DVD joyeusement présenté par Jean-Pierre Dionnet grand amateur de Korda.
Ce grand classique plein de fraicheur de Renè Clair mèriterait une sèrieuse rèhabilitation parce qu'il conserve encore aujourd'hui le charme des choses anciennes! Filmè en 35, "The Ghost Goes West" est prècurseur du fameux humour qui sera plus tard la marque des comèdies anglaises! L'excellent Robert Donat doit ici cèder son château ècossais, hantè par un ancêtre, à un amèricain fortunè qui veut le transplanter...en Californie! Les trucages sont rèussis et certaines scènes sont vraiment hilarantes! On notera la prèsence d'Eugene Pallette et d'Elsa Lanchester dans les seconds rôles! Une petite merveille de divertissement où il est temps pour la nouvelle gènèration de cinèphiles de dècouvrir l'importance des films de Renè Clair...
Le fantastique est rarement compatible avec la fantaisie comique, et la comédie, surtout quand elle est joue avec des stéréotypes nationaux ou autres, se démode souvent rapidement. « Fantôme à vendre » est bien désuet. C’est d ‘autant plus dommage que René Clair montre encore son talent de magicien de l’image, tout particulièrement dans ses jeux de surimpressions, et que les séquences d’apparition du fantôme frôlent souvent une réelle poésie, avant d’être banalisées par le scénario. L’intérêt est surtout dans la fin, qu’on peut voir comme une prescience de la disneylisation de la culture européenne : le château transplanté en Floride et transformé en attraction publicitaire fait irrésistiblement penser à Disneyland, qui sera construit vingt ans après la réalisation du film.
Après le "Dernier Milliardaire" qui fit scandale en France pour avoir carricaturé un dictateur à l'heure où Hitler était en pleine gloire. René Clair se voit offrir un contrat en Angleterre par Alexandre Korda où au contraire le film fut un succès. "Fantôme a vendre" est donc le premier film en anglais du cinéaste qui ne parle pas encore la langue. Une comédie sur les fantômes bien ancré dans son temps. Aujourd'hui le film parait un peu désuet et souffre surtout de très mauvais effets spéciaux et d'une prestation technique très moyenne. L'histoire est sympathique mais très classique.
Une comédie des plus amusantes signée par René Clair. L'intrigue est relativement bien ficelée (même si l'on se demande comment il peut rester des Glourie alors que leur seul héritier meurt explosé par un baril de poudre à la guerre !), et se trouve à mi-chemin entre Hamlet et Molière. Quelque noble famille d'Ecosse, Glourie de son nom, doit venger son honneur contre une autre famille de grande noblesse, mais ne l'ayant pas fait de son vivant, Murdoch Glourie errera dans le château familial jusqu'à ce que son honneur soit lavé et que son serment soit tenu. Une suite de péripéties, qui jouera très souvent sur les quiproquos, les retournements de situation et les éléments de fantastique introduits par les apparitions, toujours très cordiales, du spectre entraîneront un bon dénouement. Le comique autour des investisseurs américains est des plus réussis, les jeux de lumière sont très beaux et malgré la qualité ternie (l'usure, j'imagine) de certaines images, le film est très plaisant. Nous regretterons tout de même un dénouement extrêmement convenu : les amoureux s'aiment, l'âme du spectre est sauve.