Un excellent polar à la française dans lequel Belmondo magnifie ses talents d'acteurs.
Henri Verneuil, alors au faîte de sa gloire, embauche un Bébel formidable qui exécute lui-même ses cascades (courses-poursuites avec Rémy Julienne à la barre, cavalcades sur les toits, numéro extraordinaire sur un hélico, poursuites sur le métro...) : que du bonheur !!
Le scénario est soigné et signé (un meurtrier de jeunes femmes est pris en chasse par un commissaire hors-norme) par Verneuil lui même, de même que les dialogues, jubilatoires, mitonnées par un maître en la matière, Francis Veber. Cool !
La musique, quant à elle, fait l'apanage du film, et découle d'un autre maestro, Ennio Morricone. Parfait !
Que dire de plus, si ce n'est qu'il s'agit sans doute d'un des meilleurs films d'action à la française ?
D'autant qu'on retrouve de sacrés trognes à côté de Bébel, qui fête cette année ses 75 piges : Denner, magnifique, Balmer (alors à ses débuts : "La menace" de Corneau, "Rien ne va plus" de Chabrol, et vu dans le tout-récent Ozon : "Dans la maison") et Adalberto Maria Merli (il a joué dans "100 jours à Palerme", avec Ventura, notamment) le tueur, charismatique à souhait. Avec aussi Lea Massari ("Les choses de la vie", "Le souffle au cœur" de Malle) et Rosy Varte (déjà remarquée dans "Le gigolo" avec Brialy, "Le viager", ...).
Un incontournable film policier donc qui, 38 ans après sa sortie, fait malheureusement légèrement pâlot. Piètre dédommagement.
Henri Verneuil en a fait un sommet de genre qui ne risque pas de faiblir le made in France, absolutly.
Tout simplement un film à voir de ses deux yeux, n'en déplaise à Minos et son oeil de verre. Spectateurs, c'est dans la boîte !