Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
JSCooper
6 abonnés
494 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 11 septembre 2024
"Peur sur la ville" réunit tous les ingrédients pour faire un excellent film policier. La photographie, la musique, le scénario, les scènes d'action, les dialogues, les acteurs sont tous de très haut niveau. Belmondo tout en étant plus sérieux (comprendre moins blagueur) que dans certains de ses autres rôles, propose de très grands numéros de cascades.
Le style direct du film de Verneuil, ses scènes d'action mouvementées au coeur de la ville pourront rappeler le polar urbain américain, tandis que Belmondo entame sa carrière de super-flic musclé. De fait, ce film policier de Verneuil est spectaculaire. Spectaculaire mais aussi péniblement simpliste et, à l'instar des dialogues de Francis Veber, franchement désuet. Ce ne sont pas tant la pauvreté de la mise en scène du cinéaste- ce qui n'est pas fait pour nous surprendre- ou les grosses ficelles du scénario avec son lot d'invraisemblances pour favoriser l'action qui nous détournent du film que cette forme de naïveté narrative qu'engendrent l'accumulation des clichés, le défaut de réalisme, les approximations ou les évidences de la réalisation. Verneuil et Veber "jouent à la police" avec une candeur -ou une complaisance- quasi puérile. Les dialogues sonnent faux, les rapports entre les personnages sont faux (le commissaire Letellier et sa hiérarchie par exemple) et le portrait de psychopathe que pourchasse Letellier et ses hommes (parmi lesquels Charles Denner, relégué au rang de faire-valoir) est un florilège de lieux communs psychologiques autant que cinématographiques. De banalités en généralités policières, Verneuil poursuit un récit dédié à un suspense de pacotille et à des moments d'action interminables où les cascades belmondiennes sont filmées ostensiblement. C'est du cinéma populaire tape-à-l'oeil d'autant plus maladroit qu'en dehors de quelques boutades crâneuses de Belmondo, il use d'un ton très sérieux. Vieillot.
Premier polar de Jean-Paul Belmondo, Peur sur la Ville est un grand film policier français que l'on doit avoir vu au moins une fois dans sa vie. Et ce rien que pour la cascade de Belmondo sur la ligne 6 du métro parisien. Un scénario bien écrit, des acteurs excellents, une bande son toute aussi excellente. Ce film c'est 2 heures de pur plaisir.
LE film à voir pour apprécier Jean-Paul Belmondo dans ses œuvres : Bebel courant sur les toits de Paris, debout et sautant sur le toit du métro, suspendu à un hélicoptère, donnant du bourre-pif. Mais aussi Bebel charmeur, rebelle, taquin. Les cascades doivent être remises dans leur contexte pour les apprécier pleinement, car en 1975, les fonds verts et les effets spéciaux n'étaient pas d'usage. Les risques pris par l'acteur étaient considérables. Son personnage, obnubilé par Marcucci, met un temps fou à confondre Minos. L'action est soutenue par la musique oppressante d'Ennio Morricone. Anecdote amusante en pleine chasse à l'homme, une annonce retentit dans le magasin que Minos et Letellier traversent en courant : "À tout instant il se passe quelque chose aux Galeries Lafayette." Tu m'étonnes ! Vu quand j'étais enfant, je gardais le souvenir terrifiant de l'œil de verre et des appels téléphoniques anonymes. À voir avant que soit interdite la diffusion à la télévision de ce film où l'on voit les affiches d'un film érotique sans que ça ne choque les contemporains. Près de cinquante ans après sa sortie, les âmes sensibles des années 2020 pourraient rougir...
"Peur sur la ville" est un croisement opportuniste de "l'inspecteur Harry", Maurizo Merli et du Giallo (le thriller italien) qui a pour lui une musique stressante de Morricone, quelques cascades spectaculaires et un cadre urbain plutôt bien exploité. Pour le reste c'est un film très daté, qui fait vieillot, avec sa narration bancale (on perd un temps fou avec l'histoire de vendetta inintéressante sur Marcucci au point que le principal méchant "Minos" passe parfois au second plan!), son enquête mollassonne et peu crédible, sa durée de deux heures excessive, sa caractérisation sommaire des personnages, ses idées parfois ridicules (Minos dont l'oeil factice est déjà grotesque en soi, et qui entend sa maman à la radio..) et sa confrontation finale expédiée, bâclée. On est également très loin, en ce qui concerne l'inventivité de la mise en scène et la beauté de la photographie, de ce que proposaient à l'époque Dario Argento ("Les frissons de l'angoisse" en 1975 sorti un mois avant "Peur sur la ville"!) et Mario Bava (le sketch du "Téléphone" ou "Six femmes pour l'assassin") . Le scénario sans originalité et un peu bâclé n'est que le prétexte mince à quelques belles scènes d'action.
Un des meilleurs films avec Jean Paul Belmondo . Un bon scénario , une bonne histoire policière tournée dans les rues de Paris , où l' on aperçoit quelques monuments célèbres .
Beaucoup de suspens qui nous tient en haleine pendant tout le film , un peu d' actions où Jean Paul Belmondo réalise lui même ses cascades et un brin d'humour ( un tout petit peu d' humour) .
Et en plus , une superbe musique d' Ennio Moriccone .
Un film bien écrit et bien réalisé, mais l'œil de verre est terriblement mal fait. Pour ce qui est du scénario, on apprécie que l'enquêteur ne découvre pas tout du premier coup comme c'est assez souvent le cas dans ce genre de film, ce qui contribue à susciter l'intérêt, pour le reste c'est assez banal.
Un classique du cinéma français et un classique de la filmographie de Belmondo. Un excellent film policier, aux dialogues très bien écrits et très bien exécutés par un casting très convaincant. L'histoire est prenante et instaure une tension durant les 2h de visionnage malgré quelques longueurs.
Ce film a très mal vieilli ! Les dialogues sont indigents, les pitreries de Belmondo sautant d'un toit à l'autre à la poursuite du suspect ne sont guère crédibles. A se demander s'ils font tout pour le laisser filer! Un film périmé.
Comme souvent un polard truffé d'invraisemblances, avec des balles qui atterrissent toujours à 5 cm de la tête du héros. Belmondo passe son temps à jouer à l'équilibriste dans les situations les plus farfelues. quelques cascades, ça va mais là on frôle l'indigestion ... ce film me fait penser à ceux de Rambo, avec ces protagonistes qui semblent avoir des dizaines de chargeurs dans les poches.
C'est dommage. Belmondo était un bon acteur et il a joué dans quelques bons films. Henri Verneuil, qui est un bon faiseur, a voulu exploiter à fond son côté cascadeur au détriment du scénario. C'était probablement plus vendeur. Les invraisemblances fourmillent, mais si le scénario tenait la route elles passeraient mieux. La cascade sur les toits du quartier de l'Opéra est spectaculaire mais longuette. Les deux protagonistes tirent comme des pieds, mais le sérial killer a une excuse : son oeil de verre. Beaucoup de poursuites en bagnole : cela permet de meubler. Paris bien filmé. Roland Dubillard, auteur de théâtre à la ville, fait ici un expert psychiatre assez savoureux. Question tueur psychopathe, on ne peut s'empêcher de penser à Seven, film américain postérieur, mais aussi à Frenzy, anglais, qui le précède de quelques années. Tous deux largement supérieurs, mais sans cascades. L'ambigu Jean Martin fait un directeur de la police tout à fait classique dans le cinéma français : dépassé, craintif, puis soulagé et flatteur. Bon sketch de Rosy Varte en travailleuse du sexe. Malgré tout, j'ai regardé le film de bout en bout, car il est divertissant, ce qui n'est pas toujours le cas.
Un bon film de belbel, un de ces plus anciens cela ce fait ainsi sentir mais il n'en reste pas moins, nostalgique et sympathique à voir. Il faut bien entendu faire abstraction de la vieillesse du scénario, des bruitage, et de la qualité visuel. Mais pour son époque il était très bien, et reste une belle nostalgie à regarder.
Henri Verneuil est resté au plan du style, comme le plus américain des cinéastes français. Sa collaboration avec JP Belmondo est toujours dans les esprits et s'est illustrée notamment avec " peur sur ..." polar hexagonal qui fût un grand succès public.
Il faut reconnaître que c'est un travail distrayant dont les morceaux de bravoure sont constitués par les scènes de cascades aériennes, spectaculaires, interpretees par l'acteur lui-même. La musique de Morricone est formidable et constitue sans doute le point le plus accompli du film.
Toutefois, le scénario n'est pas très au point et est une succession de péripéties trop invraisemblables pour adhérer à cer opus de Verneuil, dont l'image et les décors trop datés pour ne pas avoir perdu beaucoup de leurs charmes.
De même, l'absence presque totale de véritables personnages féminins et un ton pas du meilleur goût oscillant entre celui de la comédie et celui du thriller ne servent pas " peur sur...".
Le moment le plus intéressant est peut-être celui où le psychiatre interrogé par la radio, expose ce qu'est la répression sexuelle au sein d'une société et ses conséquences névrotiques sur les membres qui la compose.
Sans doute un peu surcoté en raison des scènes de cascades passées à la postérité, " peur sur..." vaut le coup d'oeil ; mais au plan cinématographique cet opus de Verneuil reste tout de même un peu trop sur les chemins balisés du cinéma grand public. On n'est pas chez Melville, loin s'en faut.