Un film parsemé d’éclairs de génie, mais qui comporte quand même beaucoup de longueurs. La séquence du début sur la reconstitution de Cinecitta avec Fellini en tout jeune journaliste venu faire un reportage est formidable. Magnifique reconstitution des décors pour les péplums des années 40 , luxuriant, éléphants , maharadjas, palais Babylonien , beaucoup d’humour aussi , de dérision , un tramway complet sur une plateforme, avec tous ses figurants filmés en longs travellings , Fellini, jeune boutonneux qui interview une Diva délirante, dans son studio. Tout cela est magnifique, féerique. Tout le milieu des petits bras du cinéma d’antan est bien montré avec facétie. Il y a bien sûr la scène exceptionnelle où Mastroianni retrouve Anita Ekberg, dans sa villa de campagne, entouré d’une troupe d’acteurs et ils se projettent sur un vieux drap tendu, tous ensemble l’iconique scène de la fontaine de Trévi , ils sont bons, il sont encore très beaux, ils sont émouvants ,et une nostalgie nous étreint , nous revivons tous notre passé, ce temps-là qui est bien loin. Ensuite dans la dernière partie il y a toute une séquence sur le tournage d’un western en extérieur, sur un terrain vague, en bordure des studios, et puis une attaque d’indiens avec de antennes de TV. Faut-il y voir une parabole sur le temps qui passe, sur l’émergence de nouveaux médias ( TV ? ) , qui vont tuer le cinéma d’antan ? . C’est un peu poussif et moins brillant, même si la mise en scène est belle. Cela reste très puissant, mais pas à la hauteur de la 1ere partie.