Quatre amis quadragénaires qui se sont rencontrés au BDE de leur école de commerce se retrouvent malgré-eux embarqués dans une beuverie incontrôlable, avec des étudiants venus faire un spring break en haute montagne.
Ce qui est assez inquiétant, c’est de constater qu’à l’orée de ses 50ans (!), Michaël Youn semble être resté bloqué à l’ère du Morning Live (2000/2003), alors qu’il en avait 27 et qu’il se comportait déjà comme un adolescent. Les années passent et lui, reste bloquer en plein âge ingrat.
Sa comédie pour ados se complait à enchaîner les gags pathétiques comme on enfile des perles. L’ensemble s’avère particulièrement gênant (le clin d’œil à Terminator ou à Pennywise de "It"), ce n’est jamais drôle, on a beau chercher, on ne parviendra jamais à esquisser le moindre rictus.
Une pâle copie de Projet X (2012) & Nos pires voisins (2014) sous la forme d’un pseudo choc des générations (vieux Vs. Jeunes) qui s’avère tellement prévisible que l’on ne comprend même pas l’intérêt d’un tel film, si bien que l’on n’est pas surpris de le voir débarquer dans la décharge d’Amazon (Prime Video), une plateforme habituée à produire ou racheter des comédies françaises toutes plus pathétiques les unes que les autre chose (Brutus vs. César (2020), Je te veux moi non plus (2021) ou encore Haters (2021)).
Le quatuor de quinquas (Youn, Noguerra, Jean-Baptiste & Desagnat) se démène comme il peut pour exister au milieu de tous ces jeunes (moyenne d’âge 30/35 mais qui se comportent comme s’ils en avaient 10 de moins). Pour attirer la tranche d’âge à laquelle s’adresse le film, on retrouve au casting bon nombre de youtubeurs (on ne s’invente pas acteur le temps d’un film) ainsi que d’autres issues de la télévision (Rayane Bensetti, Manon Azem, Ludovik, Lola Dubini & Jimmy Labeeu). Ce casting hétéroclite est à l’image du film, il n’y a aucune cohérence ou alchimie, même les seconds rôles s’enlisent dans le grand n’importe quoi (mention spéciale à Virginie Hocq & Sébastien Chabal).
Un film foncièrement lourdingue, tant au niveau des dialogues, que des gags pour ados déficients, sans parler des placements de marques poussifs (Electro Dépôt, Land Rover, JBL, Carglass, …). L’ensemble s’avère fortement bordélique, ça ne raconte rien si ce n’est de brasse du vent ou recycler des gags vus et revus (quelle originalité de Michaël Youn se déguiser en Hitler, comme il l’avait déjà fait dans Les Onze Commandements - 2004).
Le film cumule les clichés et autres poncifs (du sexe
(un gros chibre et un gode lumineux, histoire de faire rire les préados boutonneux),
la drogue, l’alcool, des jeunes décérébrés, des gitans, des juifs orthodoxes, des gags scatophiles, …), si bien que pour rire ne serait-ce qu’une fois à la moindre vanne, il faut soit avoir 12ans d’âge mental, soit être retardé mentalement, autrement, je ne vois pas bien comment on pourrait parvenir à adhérer à ce type d’humour.
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