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Charlotte28
123 abonnés
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4,0
Publiée le 2 novembre 2024
Un biopic illustrant habilement à travers jeux de couleurs et mouvements des protagonistes le passage de la réalité sur la toile. Ode au génie de l'artiste, à sa sublimation du monde qui l'entoure, ce drame historique se double d'une réflexion sur la vie (picturale) ainsi que d'une tragique histoire d'amour. Porté par d'intenses comédiens, cette présentation de l'idéologie baroque du Caravage évite l'hagiographie autant que le moralisme pour redoubler la beauté d'un art par un autre. Poétique.
Un introspection sur l’art. Les doutes profonds d’un peintre quand « l'’ombre envahit tout ». Mais également un film emprunt de sensualité sur les corps nus que Le Caravage peint. L’attirance et le jeu de la séduction. Une chaleur des images presque érotique qui possède portant de longues scènes ennuyeuses où la jalousie se manifeste au milieu de fêtes dévergondées filmées comme de la danse contemporaine. Intéressant
Je ne connaissais rien de la vie du Caravage et je ne suis pas certain que le film soit là pour apprendre quelque chose à son sujet et je ne suis même pas certain que ce qui est montré se soit réellement passé. Je veux dire que nous ne sommes pas dans un film didactique comme tout un tas d'autres biopic. En fait le film m'a plus appris des choses sur son réalisateur que sur le Caravage et je ne lui en veux absolument pas, je veux au contraire voir plus de biopic de la sorte et moins de fiches Wikipedia illustrées.
C'est un film brillant, déjà il ressemble beaucoup à ses deux autres films que j'ai pu voir de lui : Blue et Wittgenstein et plus j'y pense, plus je me dis que Blue c'est le summum de son cinéma, où il pousse son concept jusqu'au paroxysme. Parce que là, les plus belles scènes, sont celles où on a cette voix off qui raconte des choses sublimes :"Time stop for no man, not even the sun. Says Pasqualone." et à l'écran on a ces corps, souvent torse nu où tous leurs muscles sont dessinés, où la lumière vient appuyer tous les plis du tissus... Pour simplement rendre hommage au génie de la peinture et à ses clair/obscure.
Mais le mieux et j'avais adoré Passion de Godard qui faisait déjà ça plusieurs années auparavant, c'est les tableaux recomposés avec des humains pour le film, parfois c'est pour montrer comment le Caravage peignait (mais le film ne s'attarde que rarement sur des choses aussi banales, la scène a toujours un intérêt supplémentaire, on n'est pas dans la réalité), mais parfois juste parce que c'est magnifique. Et à plusieurs reprises j'ai cru voir le tableau, jusqu'à qu'un personnage change de position ou se mette légèrement à osciller car il ne tient plus. Et le dernier tableau/recomposition est juste sublime.
Du coup je ne sais pas si le Caravage était réellement gay ou autre... Je ne sais pas si c'est important... L'intérêt du film est tout autre...
Je ne connais pas très bien l'oeuvre de Derek Jarman, à vrai dire je le connaissais pas du tout puisque c'est le premier film que je vois de lui. Et si je me fie uniquement à cet échantillon, qui est considéré comme le plus célèbre de sa carrière, je ne crois pas que je vais être fan. On comprend bien que le réalisateur n'avait à disposition qu'un mince budget ; les décors minimalistes le montrent bien. Ce qui aurait tout à fait passer s'il n'avait pas cru bon d'essayer de le cacher en "faisant original", en y mettant de nombreux détails visuels et sonores totalement anachroniques. Ça va parfaitement à un univers puissamment baroque à la Ken Russell (pour lequel Jarman a travaillé d'ailleurs !!!) mais pas du tout à l'univers lent et pas puissant du tout du réalisateur. Le ridicule et l'ennui y règnent plus qu'autre chose. Reste le talent pictural du cinéaste, et c'est là les seules séquences réussies de l'ensemble mais elles le sont pleinement, pour reconstituer les tableaux de l'artiste qui donne son nom du titre du film quand il les peint.