Au rendez-vous des barjots
On sait depuis longtemps que génie et folie se côtoient souvent dans une même personne. C’est le cas de Quentin Dupieux dont je suis fidèlement la filmographie depuis ses débuts en 2010 avec Rubber, qui racontait les aventures d’un… pneu. Alors quand il réunit à l’écran Gilles Lellouche, Vincent Lacoste, Anaïs Demoustier, Jean-Pascal Zadi, , Outaya Amamra, - tous les 5 en combinaison lycra-flashy -, Adèle Exarchopoulos, David Marsais, Grégoire Ludig, Doria Tillier, Blanche Gardin, Benoit Poelvoorde, sans oublier la voix d’Alain Chabat, je fonce et qu’importe le pitch. On sait que le plus souvent chez Dupieux, ça reste assez secondaire. Pour mémoire le voici quand même : Après un combat acharné contre une tortue démoniaque, cinq justiciers qu’on appelle les "TABAC FORCE", reçoivent l’ordre de partir en retraite pour renforcer la cohésion de leur groupe qui est en train de se dégrader. Le séjour se déroule à merveille jusqu’à ce que Lézardin, empereur du Mal, décide d’anéantir la planète Terre… 80 minutes parfaitement foutraques et… jubilatoires.
Bon, soyons clairs. On est endroit de détester ce cinéma totalement déjantés, absurdes où le grand n’importe quoi règne en maître. Mais voilà, Dupieux est le grand maître du n’importe quoi. Si on accepte cet axiome de base, on passe de très bons moments avec la troupe survoltée citée plus haut. Allez, un seul exemple pour vous appâter ou vous faire fuir. Les justiciers des « TABAC FORCE », répondent aux sobriquets de Nicotine, Mercure, Ammoniaque, Benzène et Méthanol. Ajoutez à ça un rat libidineux et un robot suicidaire et fermez le ban ! Certains exégètes se mettent les méninges au court-bouillon en voyant dans cette pochade un film sérieusement connecté au monde réel ??? Dupieux répond que sa comédie se contentera de joyeusement remplir sa fonction de divertissement inconséquent, sans imposer de discours ou de morale. Tout est dit. Régalez-vous avec cette espèce de parodie kitsch et comédie gore tout en sketches hilarants – de la Baltique… restons dans le thon -, et d’un mauvais goût assumé. C’est les Monthy-Pythons à la sauce Hara-Kiri.