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Coric Bernard
372 abonnés
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3,5
Publiée le 19 octobre 2024
Ce documentaire est la somme de souvenirs en vidéos filmés par plusieurs cinéastes qui ont vécu la guerre et subi le siège de SARAJEVO dans les années 90. Le réalisateur nous livre un montage de ces différentes vidéos-souvenirs avec les réflexions que leurs auteurs en font 30 ans après. Ce documentaire bien qu’un peu trop long et parfois répétitif est cependant digne d’intérêt et nous fait réfléchir sur ces souvenirs dramatiques.
Bernard CORIC
(Film visionné en projo de presse au Club de l'Etoile à PARIS le 16/10/2024)
5 jeunes en Bosnie, à Sarajevo, décident au cœur du siège de la ville, de filmer ce qu’ils voient. Jean-Gabriel Périot exhume ces films artisanaux, les assemblent et leur redonnent vie. 30 ans plus tard, il retrouve ces amateurs qui revoient et commentent leurs images. Un second film commence, et nous réinterprétons avec eux leur guerre. Une démarche inédite (?), extrêmement puissante, un film terriblement d’actualité. Une réflexion sur l’Europe, la guerre et le cinéma. Que peut le cinéma ? Peut-être sauver des vies…
Le documentariste Jean-Gabriel Périot - auteur du remarqué Retour à Reims (Fragments) - signe aujourd’hui un nouveau film à la forme singulière. En effet, Se souvenir d’une ville est composé de deux parties. La première est une sorte de compilation de petites vidéos réalisées par des étudiants et des amateurs durant les quatre années du siège de Sarajevo (Avril 1992 à Février 1996) avec la volonté de témoigner de la violence qui s’est abattue sur eux et de la résistance qui s’ensuivit. Dans une deuxième partie, trente ans après, Périot part à la rencontre de ces jeunes gens devenus adultes en les confrontant à leurs travaux d’alors. Avec le recul, porteur de désillusions et de raison, les cinéastes en herbe se montrent à la fois critiques et étrangement nostalgiques d’une époque pleine d’énergie et de folie, justement parce qu’ils savaient à quel point elle pouvait déboucher sur leur propre disparition. À l’heure où les conflits se sont déplacés (parfois de quelques centaines de kilomètres), il n’est jamais inutile de rappeler l’absurdité des guerres et les ravages physiques et mentaux qu’elles entraînent de manière profonde et indélébile.