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François S.
8 abonnés
84 critiques
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3,0
Publiée le 6 juillet 2023
De film en film, le cinéaste Paul Shrader, qui a dû être profondément marqué par "la nausée " de Sartre ou "l'étranger " de Camus, s'est fait l expert d un système d écriture scénaristique consistant à concentrer en un seul personnage toutes les contradictions d une amérique clivée, scindée, en proie à ses propres démons. Le problème, c'est que quand il ne cède pas à quelques effets faciles et racoleurs de mise en scène qui pourraient presque le faire passer, aux yeux de ses plus farouches détracteurs, pour un chantre de l autodéfense, Paul Shrader n a jamais dépassé le stade du simple constat, pour amorcer un début de réflexion. Il en résulte que "Master Gardener " est un exercice de style brillant, mais limité.
La moitié du film intrigue simplement par son académisme surligné, ses symétries, sa voix off lassante, ses longueurs, son atmosphère bizarre. Beaucoup de faiblesses dans le casting : à part EDGERTON et Sigourney, peu d'alchimie crédible entre le jardinier et la petite nièce, une antipathie glaciale entre Sigourney et la petite-nièce, des vilains méchants tout miteux, des employés effacés, des référents policiers mystérieux quant à leurs fonctions! Et cela donne un sentiment mitigé et un manque de cohérence : flash-backs peu engageants pas assez explicatifs du passé, la parabole déconcertante de la route fleurie, l'émotion-colère-acceptation des tatouages,... SHRADER déçoit.
Joel Edgerton cumule : après Loving (2016), il revient avec un nouveau film anti-raciste, pro métissage, anti blanc, etc.... Reste une photographie et une réalisation de qualité. Mais le message du film....
Un jardinier discret aux tatouages effroyables délaisse, à l'arrivée dans le domaine de la petite nièce de la propriétaire, les vieilles branches pour les jeunes pousses. Et comme dans tous jardins certaines jolies plantes peuvent être vénéneuses. Paul Schrader depuis le scénario de Taxi Driver nous parle quasiment toujours de rédemption, c'est le cas ici avec son principal protagoniste au passé inavouable. Un film et une mise en scène pures voir épurés où tout est à sa place et rien ne dépasse comme un jardin à la française.
Paul Schrader commença sa carrière dans le cinéma en tant que scénariste. Connu pour sa collaboration avec Scorcese, De Palma, Pollack et à moindre égard de FF Coppola, il s'est tourné pour son propre compte vers la réalisation dès 1978 " blue collar" ( film fétiche de Bruce Springsteen et de Spike Lee).
Si sa filmographie en tant que cinéaste comporte une bonne vingtaine d'opus, il ne connut que peu de succès public ( " american gigolo" et " la féline " font office d'exception) et fût récompensé à Cannes pour son biopic consacré à l'écrivain japonais Mishima ("Mishima" sans doute un des meilleurs biopic consacré à un écrivain).
Influencé par le cinéma européen, sa filmographie connu des revers commerciaux et certains de ses films ( pourtant de grandes qualités) n'ont même pas trouvé de distributeur en France et ne sont visibles que grâce au DVD.
" master gardener" ( le maître jardinier) est l'histoire d'une rédemption, d'une résilience exceptionnelle qui conduira le personnage principal à ce qu'on imagine être le bonheur.
Les mots de Camus qui écrivait que " le seul devoir est d'être heureux", pourrait illustrer le film et sa morale.
Profondément optimiste, Schrader livre ici un film intimiste ( vendu comme le polar de l'été, ce qu'il n'est pas vraiment, même si les dernières scènes tirent, mais brièvement, en direction du film de genre).
C'est la difficulté du cinéma de Schrader qui en mélangeant les genres, décevra sans doute le spectateur avide de polar enlevé ce que le film n'est pas du tout. La faute à la promotion qui cherche à attirer le chaland par tous les moyens.
Formidablement interprété par l'ensemble de la distribution ( Sigourney Weaver est parfaite dans son rôle de grande bourgeoise névrosée , dissimulée derrière son patrimoine luxueux et ses goûts raffinés).
On notera que la beauté du jardin à l'écran ( n'est ce pas une image du paradis ?) est merveilleuse et peut être vue comme une métaphore de ce qu'est le bonheur. Mine de rien " master gardener" recèle sans doute plus de profondeur qu'il n'apparaît à un regard distrait.
Magnifique film de Paul Schrader. Comme dans The card counter, le héros est un personnage ambigu en incessante quête de rédemption. Le passé est un fardeau culpalisateur qui détruit son présent. Va-t-il gagner le combat pour reprendre contrôle de son futur ? That is the question.
Superbe film d'ambiance , tout y est formidablement bien filmé (les fleurs, le jardin, les personnages...) . L'histoire se monte petit à petit et on est pris par l'intrigue. Très bien interprété par tous les acteurs et avec, évidemment, une mention spéciale pour Sigourney Weaver, royale, et son regard de la derniere scène, bluffant
Une impression de déjà-vu. Master Gardener présente le même schéma narratif que The Card Counter, le précédent film de Paul Schrader. En moins bien. Un personnage solitaire menant une vie réglée et austère, et tenant un journal. Un passé lourd et honteux. L’idée d’une rédemption et d’une transmission. Outre un manque d’originalité et de surprise, le scénario affiche progressivement des failles surprenantes. En termes d’écriture, certaines scènes et certains dialogues laissent à désirer. Les réactions des personnages, le développement de leurs relations et les enchaînements dramatiques manquent régulièrement de logique, de subtilité ou tout simplement de matière. Ça sonne parfois bizarrement faux ou ça tombe à plat. Heureusement que la réalisation est de meilleure facture, avec à la clé une ambiance sombrement bucolique, toxique sous un vernis paisible. Épure, lenteur, lourdeur, étrangeté. Des qualités qui restent malheureusement assez vaines, faute d’un contenu convaincant.
Avec ce film le génial Paul Schrader signe d'une belle manière l'aboutissement de son triptyque sur la rédemption. La réalisation est toujours aussi sobre, épuré, avec énormément de narration visuelle qui met tout autant le jeu des acteurs que le récit sur le devant de la scène. Même si le réalisateur parait ici plus sage, moins percutant dans son propos, peut-être aussi plus optimiste que dans sa précédente réalisation "The Card Counter" qui lui ressemble beaucoup dans ses thématiques, ce "Master Gardener" reste une excellente œuvre. On espère qu'il ne va pas s'arrêter là.
Film qui n'a aucun intérêt,on s'emmerde devant cette histoire qui aurait pu être plus consistante, trop lisse le Film m'a paru interminable dommage sa mérité beaucoup mieux
Un drame d'atmosphère, tendue, portée par de bons comédiens, un jardin magnifique et une réalisation élégante. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2023/07/master-gardener-de-paul-schrader.html
Assez mitigé au final. Le film alterne entre moments très soporifiques avec des dialogues interminables les fleurs et les plantes mais aussi des moments de fulgurances sur la rédemption notamment. Certains moments sont vraiment hypnotiques, mais le film est mal rythmé, ce qui fait que ça retombe souvent. Egerton est incroyable dedans, de même que Sigourney Weaver.
Dans le dernier chef-d'œuvre cinématographique de Paul Schrader, "Master Gardener", l'histoire se déroule dans les jardins soigneusement entretenus de la prestigieuse Mme Haverhill, où l'horticulteur dévoué Narvel, interprété brillamment par Joel Edgerton, voit sa vie prendre un tournant inattendu.
Le film débute avec l'arrivée de la jeune Maya, jouée par Quintessa Swindell, en tant qu'apprentie imposée par Mme Haverhill, interprétée par la talentueuse Sigourney Weaver. Ce choix déclenche une série d'événements chaotiques qui dévoilent les secrets sombres enfouis au plus profond du passé de Narvel.
La performance exceptionnelle de Joel Edgerton donne vie à un personnage complexe, un maître jardinier dont les compétences dans le monde des plantes sont éclipsées par les racines tordues de son propre passé. Sigourney Weaver, en tant qu'employeuse mystérieuse, apporte une élégance fascinante au récit, tandis que Quintessa Swindell offre une prestation saisissante en tant qu'apprentie qui devient le catalyseur du chaos.
Paul Schrader, maître conteur, utilise les magnifiques décors des jardins pour illustrer métaphoriquement les aspects cachés de la vie de Narvel, ajoutant une couche de symbolisme captivant à l'intrigue. La tension monte au fur et à mesure que les secrets émergent, transformant un simple récit d'apprentissage en un drame profondément émotionnel.
"Master Gardener" transcende les attentes du genre en explorant des thèmes universels tels que la rédemption, la vérité et la réconciliation. Schrader nous plonge dans un monde où les fleurs dissimulent des secrets et où les jardins luxuriants cachent des vérités douloureuses, offrant aux spectateurs une expérience cinématographique riche en émotions et en réflexions.
"Master Gardener" est bien plus qu'un simple film sur la botanique ; il s'agit d'une exploration captivante des recoins sombres de l'âme humaine. Avec une distribution exceptionnelle, une direction artistique exquise et un scénario profondément poignant, le film de Paul Schrader promet de captiver les cinéphiles avides d'une expérience cinématographique riche et nuancée.