Venant de sortir en France en VOD, ce petit film d'horreur, réalisé par Deon Taylor, était plutôt prometteur... mais il n'en est rien ! En même temps, avec ses notes et critiques désastreuses, je ne peux pas dire que je m'attendais à un chef-d’œuvre mais de là à avoir aussi peu d'idées, j'en suis tout de même relativement surpris. Effectivement, après un générique sympa à la "American Horror Story" et une scène d’introduction relativement engageante, nous suivons plusieurs personnes confinées dans un chalet qui va leur réserver bien des surprises. Oui, le film s'appelle "Fear", on comprendra donc rapidement, même avec la scène d'intro d'ailleurs, que le film va être en rapport avec la peur mais pas simplement le fait d’effrayer le spectateur, non, on parle ici de la peur pure, comme celle qu'exploite beaucoup Stephen King par exemple. Et là, l'idée c'est de confronter les personnages à leur pire peur. Encore une fois, une idée prometteuse ! Mais le film s'arrête là, il n'a que des idées prometteuses mais ne les exploite jamais, préférant se contenter du strict minimum en appliquant bêtement (et je pèse mes mots), que ce soit au niveau du scénario ou de la mise en scène, les codes et clichés de la catégorie paranormale du cinéma d'épouvante. En effet, rien n'est original, que ce soit dans les personnages ou dans le contexte, tout a déjà été vu et d'ailleurs, pour grossièrement résumer le film, on serait ici dans une sorte de mélange entre "Hantise" et "Cabin Fever". Oui parce-qu'il y est aussi question d'une maladie grave se propageant dans l'air (bon c'était dans l'eau dans le film d'Eli Roth mais les symptômes restent les mêmes, en moins gore), étant bien évidemment la parabole du Covid (d'autant plus que je viens d'apprendre que le film a été tourné durant la pandémie) ; arrivant seulement bien tardivement (juste quatre ans après quoi). Alors bien évidemment, ça ne fonctionne pas, il n'y a, encore une fois, aucune idée mais en plus, c'est très foutraque car le film tente maladroitement d'exploiter et de mettre en scène la peur de chacun, tout en exploitant cette histoire de maladie donc et avec par-dessus tout ça une histoire de sorcières. En fait, on pourrait résumer "Fear" à un mix d'épisodes mal torchés de "American Horror Stories", très ambitieux mais paradoxalement très pauvre quand il s'agit d'appliquer ses idées.