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Un visiteur
5,0
Publiée le 13 mai 2010
Superbe film de gangster, bien meilleur que le célèbre remake de De Palma (même si ce dernier reste bon). Howard Hawks fait en la planquant subtilement, une critique féroce de la société Américaine passé presque (n'a pas échappée au code Hays) inaperçu à l'époque! La mise en scène est déjà bien ambitieuse et moderne pour l'époque!
Howard Hawks nous propose avec cette version de " Scarface " , un des meilleurs films de gangsters de l'histoire du cinéma. Paul Muni incarne à la perfection le personnage de Tony Camonte et la mise en scène du réalisateur de " Rio Bravo " est une fois de plus étonnante et sans concession - notamment pour les séquences de meurtres qui sont d'une réelle violence pour un film du début des années 30. Ajouter à cela une photographie en noir et blanc qui a particulièrement bien vieilli et des décorations qui sont très soignées, et vous obtenez une oeuvre phare de la filmographie de Howard Hawks. Un classique à découvrir d'urgence pour les fans de films de gangsters.
Dès premières minutes plutôt moyennes, plus le film avance plus l'histoire devient sombre (y'a pas mal de similitude avec le remake mais aussi assez bien de différences). 1932 il devait y avoir très peu de film qui avait osé mettre en avant de telles personnages film précurseur. Dommage que les interprétations soit aussi médiocres les acteurs en font des tonnes (le rôle du secrétaire est même ridicule) de ce point de vue le film a pris un coup de vieux mais pas pour le reste.
Un chef d'œuvre du film noir qui ne manquera pas d'influencer les films de gangster qui le suivront, et notamment l'excellent remake de Brian de Palma avec Al Pacino ... qui s'avère finalement, et a ma grande surprise, bien moins bon ! Un film a la mise en scène parfaite et au scenario solide, sans failles, avec ses rebondissements et surprises, on n'as pas le temps de s'ennuyer, le film est passé pour ma part en un éclair ! Et c'est franchement plaisant, l'histoire est géniale, l'interprète de Tony Camonte (Pau Muni) est parfait, ainsi que Ann Dvorak, naturellement ! Un film violent mais filmé avec beaucoup de pudeur, ce qui lui donne un style très intéressant (ce qui est en fait surtout la faute de la censure !) ... C'est d'ailleurs filmé avec virtuosité (c'est Howard Hawks quand même, ne l'oublions pas !). Sincèrement génial !
Les gangsters sont d'une vérité impressionnante : des frappes parvenues, incultes jusqu'au ridicule. Hawks superpose à un tableau social parfaitement crédible une tragédie à la Borgia, et ça fonctionne. Le cinéma américain des années 30, surtout celui de l'Universal, a bien assimilé les leçons du cinéma expressionniste allemand dans le traitement du décor urbain, dans les jeux d'ombres et de lumières. Les scènes d'action sont d'une efficacité toute moderne. "Scarface" paraît bien moins démodé que la majeure partie des films des années 30. Sa profonde ambiguïté même est passionnante : les tartinages de moralités sécuritaires sont remarquablement impuissantes à gommer le pouvoir de fascination du personnage central.
Précurseur et convainquant (3,25/4). Film de gangsters des années 30 restituant avec brio un épisode sombre de l'histoire américaine qui voyait les membres de la pègre, dont le célèbrissime Al Capone, s'affronter pour le contrôle du marché des boissons alcoolisées sous la prohibition. Scarface dresse le portrait captivant et haut en couleur d'une époque et d'un homme. Le film est construit autour de l'ascension et la chute du charismatique gangster Tony Carmonte. Personnage orgueilleux, égocentrique et violent l'homme à la cicatrice fait partie des personnage dont l'animalité exerce une étrange attraction sur ceux qui l'entourent. Sans être un réel joyaux notamment du fait d'une photographie vieillie, le film restitue parfaitement l'atmosphère des milieux du crime organisé aux Etats-Unis dans les années 30. La galerie de second rôle rassemblée autour de Tony Carmonte est particulièrement réussie. Réaliste, sans concession sur les scènes de crime et chargé de sous-entendu sexuel, ce film fait partie des premiers films de gangster promis à un riche avenir. Il a en outre le mérite d'avoir inspiré l'excellente et mythique version que De Palma produira près d'un demi siècle plus tard.
tout simplement excelent j'avait vu il y a bien longtemps la version de Brian De Palma qui est devenue culte pour toute une generation mais je voulait voir celui ci car étant l'originale je trouvai cela interessant. et ca n'a pas raté un film a l'ancienne (normal me direz vous) mais avec un rythme soutenue et un scenario en beton. si vous n'avez vu que tony montana monté son buisnesse dans la drogue rejoignez tony camonte dans ces aventure pour controler le commerce d'alcool.
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5,0
Publiée le 10 mai 2012
En 1932, Howard Hawks fait du personnage d'Al Capone une grande vedette de cinèma avec son cèlèbre "Scarface", qui est toujours considèrè, malgrè les annèes, comme l'un des films les plus importants du genre policier! Pour ne pas avoir de complications avec les hommes qui dirigeaient alors l'empire du crime, Hawks fit apparaitre Al Capone sous le pseudonyme de Tony Camonte, mais les informations qu'il donnait ètaient si prècises qu'on ne risquait guère de s'y tromper! "Scarface" nous propose une peinture sans concession des bas-fonds de Chicago, et surtout le portrait d'un paranoïaque à la gâchette facile, Tony Camonte, dit "le Balafrè" (en amèricain "Scarface"), dont l'ascension au firmament du gangstèrisme est extrêmement rapide! Une mise en scène d'une rigueur glaciale dècrit parfaitement les soubresauts de cette moderne descente aux enfers! Al Capone lui même, bien èvidemment, ne fut pas dupe du pseudonyme dont il ètait affublè dans l'archètype du film de gangster, ce qui n'empêcha pas à Paul Muni de faire une brillante composition de ce personnage veule, cynique, amoral et amoureux de sa soeur Ann Dvorak! Une date dans l'histoire du cinèma...
Howard Hawks se sera essayé à divers genres cinématographiques, comme en atteste sa filmographie. De la comédie romantique au dramatique, en passant par le thriller et maintenant le polar. Scarface (1932) est un film de gangsters très sombre relatant la vie d’un malfrat qui, au temps de la prohibition, va peu à peu se forger une légende digne de ce nom. Cela vous rappel quelqu’un ? Normal puisque le réalisateur s’est inspiré de la vie d'Al Capone pour étoffer son histoire. Très belle mise en scène qui redouble d’effort pour nous maintenir au cœur de cette lutte sans merci. Un casting brillant où Paul Muni incarne le fameux balafré, sa prestation est marquante, son visage, son sifflement, sa violence exacerbé, tant de détails qui font que nous ne sommes pas près de l’oublier. Ce polar d’une rare violence aura marqué toute une génération, jusqu’à ce qu’un certain Brian De Palma en réalise un remake (1983) avec Al Pacino, et lui aussi connaîtra le même succès (voir plus) !
Un seul point négatif, dû l'époque du film : sa dynamique. Il y a beaucoup de temps morts dans le montage. Mais c'est le seul point problématique, Scarface étant un excellent film de mafia, plutôt moderne dans son scénario. L'histoire est prenante et les personnages, grâce à de bonnes interprétations ont une profondeur psychologique très interessante. Peut-être est-ce très scénarisé et mis en scène mais Scarface reste un film agréable et intelligent.
Ce très vieux film de gangster m'a surpris en bien. J'ai trouvé la fin un brin trop moralisatrice et caricaturale; il faut dire qu'une autre issue n'aurait pas été tolérée à l'époque.
Un classique qui n'a pas vieillit et qui se trouve être nettement supérieur à son remake, bien que le film fut édulcoré à cause de la censure de l'époque, ce film permet à Hawks d'imposer un style, de faire un film de gangster réaliste, fou…
Film grandiose, magistral, référence absolue en matière de film de gangsters. L'histoire est incroyablement bien menée, les acteurs donnent froid dans le dos (le regard de Paul Muni suffit à faire trembler d'effroi). Tout est coordonné pour nous servir un film violent, terrifiant, passionné et passionnant. A voir et revoir jusqu'à plus soif.
Un des meilleurs films de gangsters jamais tourné et qui contrairement à beaucoup de films de ce genre tournés à la même époque n'a pas vieilli du tout. Ceci est dû à l'extravagance du producteur Howard Hugues, extravagance qui domine tout le film, à l'immense talent du scénariste Ben Hecht qui a concocté une histoire très bien écrite et des dialogues finement ciselés le tout conjugué à la rigueur d'un Howard Hawks qui a rarement été aussi inspiré. En effet, il suffit de voir avec quelle originalité le réalisateur arrive à filmer chacune des scènes de meurtres qui émaillent tout le long du film de façon totalement différentes. Bien sûr on peut reprocher au film son prologue et sa scène au milieu qui présente l'immoralité de la presse représentant les gansters comme des héros, mais ces scènes ont été tourné à cause de la censure. Celles-ci sont tournées de façon tellement pompeuses, ce qui fait en sorte qu'elles se distinguent fortement du reste du film, qu'on a l'impression que le réalisateur a voulu nous dire «N'en tenez pas compte c'est la censure qui nous a imposé cela». En bref, seule la fin est le seul véritable point faible du film (encore une conséquenses de la censure !). L'interprétation très moderne des acteurs y est pour beaucoup dans la réussité du film en particulier pour Paul Muni réussit l'exploit de rendre son personnage aussi attirant que répugnant, George Raft et son lancée de pièce inoubliable et Ann Dvorak. Un film de gangsters délirant, violent et jouissif en bref un chef d'oeuvre.