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shmifmuf
178 abonnés
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4,5
Publiée le 30 mars 2012
Certes c'est daté. Mais Paul Muni dans le rôle titre fait preuve d'une sauvagerie qui inspirera Al Pacino dans un lointain remake. Howard Hawks signe le modèle originel du film de gangsters.
Si c'est bien "Little Caesar" qui a inauguré la grande époque du film de gangsters, c'est véritablement l'époustouflant "Scarface" de Howard Hawks qui en a sublimé le côté mythologique sur fond de Dépression économique et en pleine prohibition. Il n'y a pourtant aucune ambiguité dans le regard que Hawks porte sur son personnage, frustre, grotesque, pathétique et d'une lacheté pitoyable dans les tous derniers instants du film. Une figure loin d'être idéalisée, pas plus d'ailleurs que dans la vision trés personnelle que livrera Brian De Palma quelques décennies plus tard, mais qui tire son pouvoir de fascination dans le caractère spectaculaire de sa montée en grâce et de sa déchéance. Scarface, c'est le symbole d'une amérique conquérante et qui à un moment donné de son histoire, tombe trés bas et ne parvient pas à voir le fond du trou...
J'aime bien l'ambiance de ce film. Il a un charme particulier. J'ai bien aimé Paul Muni, même si lui comme l'ensemble des acteurs surjouent un peu. Ce film n'est pas vraiment comparable avec son remake mais il reste très intéressant à regarder ne serait-ce que par curiosité des origines du film de gangster. J'ai aussi été agréablement surpris par les décors, les cascades, voire même l'action pour un film de cette époque.
Bon film en noir et blanc avec de l'action. Un superbe jeu d'acteur de la part de Paul Muni, j'adore ses mimiques! Un peu lent au début, mais ça s'accélère au fur et à mesure.
Aujourd'hui, la version de De Palma est bien plus célèbre que ce premier "Scarface", sorti en 1932 durant la vague des films de gangsters. Il reste néanmoins d'un intérêt certain, ne serait-ce que parce que tourné avant la mise en place du code Hays, et donc assez violent. On y retrouve un Paul Muni en pleine forme dans le rôle du gangster mégalo, et plusieurs passages directement inspirés de faits divers réels (le massacre de la St Valentin notamment). Le montage et le scénario sont plutôt efficace, cependant il faut bien remarquer que les personnages bénéficient d'un traitement plus approfondis dans la version de 1983. A découvrir toutefois.
"Scarface" c'est surtout le surnom de Al Capone célèbre mafieux du xx ème siècle. Howard Hawks va librement s'en inspirer et ainsi réaliser un des films les plus connus en matière de gangster. Il faut dire qu'il fait fort : tout d'abord le noir/blanc involontaire voyait l'époque (1932) qui ajoute quelque chose d'authentique. En deuxième temps la dégaine de Paul Muni qui campe le personnage de Tony Camonte d'un charisme épatant. Et dans un troisième temps les scènes de fusillades ( tournées avec des balles réels ! ) sont dignes d'un "Public Enemies" de Michael Mann. On pourrait limite croire , à des reconstitutions de faits réels ( les attaques de bar dans les voitures à l'aide des thompson 1928 alors que règne la prohibition ) doublé d'un biopic tellement , Paul Muni possède les caractéristiques type de Al Capone. Ajouter à cela la sœur surprotégée par son frère l'interdisant même à sortir avec des hommes ( idée par ailleurs qui sera reprise dans le Scarface de Brian De Palma ( 1983 ).
Première grande référence des films de gangsters, le "Scarface" d'Howard Hawks reste toujours d'actualité aujourd'hui grâce à ses personnages indémodables dont des réalisateurs comme De Palma et Scorcese s'inspireront dans les décennies futures.
Produit par le célèbre Howard Hugues, ce film traitant du crime organisé choqua à sa sortie par sa violence rare pour l'époque. Bien que par moment assez intenses, on peut reprocher le manque d'intérêt suscité par de nombreuses scènes qui brisent le rythme acquis initialement par le long-métrage dont la durée restreinte n'autorisait pas la présence d'autant de vides.
Point fort du film : Paul Muni. Très convaincant dans son rôle de Tony Camonte, l'acteur a su donner la profondeur nécessaire à son personnage pour donner à "Scarface" le statut de classique du cinéma. Tout comme ce-dernier, la mise en scène est également irréprochable et l'on peut conclure que la faiblesse de ce précurseur réside peut-être dans son scénario un peu léger en comparaison d'autres gros classiques du gangstérisme.
je ne dispose pas de tous les outils nécessaires et de la qualification requise pour critiquer ce film, ma cinéphilie étant un désert sans fin au delà des années 50... (sauf les Charlie Chaplin, mais je ne vais pas prendre des oeuvres aussi atypiques comme référence...) Je ne parlerai donc que de mes impressions et de mon ressenti: jamais au grand jamais je n'aurais imaginé avant le visionnage de ce film qu'un long métrage de 1932 pouvait étre si rythmé, si efficace, si vif... Les plans se multiplient, les mitraillettes crépitent, les pneus crissent... Un rythme endiablé pour un film résolument moderne. (anecdote: à l'époque de sa sortie, les grands inquisiteurs de la censure Américaine avait imposé une petite rallonge au titre: Scarface, shame of the nation...)
Scarface constitue probablement le premier grand classique des films de gangsters. La violence est assez crue pour l'époque, le langage est également assez moderne et c'est probablement ce qui l'a démarqué de ses contemporains. Si on le compare à son remake de Brian De Palma, l'histoire ne diffère pas beaucoup mais le style est assez différent.
L'un des premiers grands musts du film de gangster se Scarface ne dément pas sa réputation d'une grande oeuvre! En effet, le classicisme et la rigueur dont fait preuve Hawks donne à ce film une aura particulièrement contrasté entre le bien et le mal (le bien du film, le mal de ses protagonistes). Il manque cependant cruellement de fond et de vraisemblance!
Un grand film, sans aucun doute. Une violence prégnante bien que délibérément jamais filmée en directe : dans les ombres, en second plan, juste par le son ou par le jeu des acteurs. Un scénario connu : l'ascension et la chute d'un ambitieux, ici placée au début des années 30 dans une grande ville américaine. La part belle est donnée à Paul Muni qui campe un gangster charismatique et fou. Les seconds rôles sont également excellents et l'ensemble du casting est bien choisi. Certaines scènes sont vraiment mémorables : la scène d'ouverture et la scène finale, bien entendus, mais également la fin de Johnny Lovo ou les différents mitraillages à partir de voitures. A voir et pouvoir comparer avec le remake de De Palma. Pour moi, le choix est fait : la version années 30 l'emporte d'une Thompson d'avance...
J'ai peiné à entrer dans le film mais que fois dedans, je n'en suis plus sorti. On perd beaucoup du côté mélodramatique du remake de Brian de Palmerd... Palma (sauf sur la fin) et du cabotinage de Pacino et à vrai dire, ça n'est pas plus mal. Le film, par rapport au Scarface de De Palma, gagne en humour et jouit d'une meilleure mise en scène. Après, la trame du film est quand même plus jubilatoire chez le De Palma mais au vu des thématiques du film de 1932, on peut légitimement dire que De Palma l'a pillé comme un livre de recettes, ce qui ne fait que diminuer encore l'estime que j'ai pour ce tâcheron.