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ferdinand
14 abonnés
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
C'est bien sûr un chef d'oeuvre, et historiquement (1932) le presque début d'une longue lignée, mais, ayant couru à l'annonce d'une copie neuve, quelle déception : l'image est presque constamment floue, les contrastes inexistants, on nage dans le grisâtre. Je serais curieux d'avoir l'avis du responsable de ces salles, qui nous a habitué (cf La comtesse aux pieds nus, ou Les quatre cavaliers etc. à des "copies neuves" d'une tout autre qualité.
Film qui scandalisa à sa sortie pour sa violence et le personnage principal, Scarface est un des plus grands films de gangsters jamais tournés. Rinaldo avec sa pièce est devenu un personnage culte du cinéma. Howard Hawks est un grand metteur en scène qui fut obligé de maltraiter son film (rajout du carton au début et tournage de la scène de réunion du conseil municipal), Paul Muni est formidable dans le rôle de Scarface. Une référence dans le genre.
Voilà un classique absolu que son remake a, pour des raisons assez étranges et injustifiées, grandement eclipsé en terme de popularité. Mais en terme cinématographique, soyons clairs, il n'en est rien (bien que je considère le film de De Palma comme un grand film). Tout est déjà là et d'ailleurs on s'aperçoit que tant dans la violence que dans sa vision de la société (de l'Amérique en particulier bien sûr), Hawks portait déjà ce radicalisme angoissé qui devait exploser cinquante ans plus tard dans le remake, à cela près que De Palma joua la surenchère pour exorciser son dégoût. En terme simple, on appelle ça un moment-clé du cinéma.
Hawks s’attaque au parlant, Chicago crépite. Inspiré par la vie d’Al Capone, un film qui défie l’outrage du temps. Violence rythmée de la mise en scène, et puis ces petits riens qui font les grands souvenirs : George Raft faisant sauter un “nickel” dans sa main, et les morceaux de bravoure comme la scène finale.