Aaaaah... les vacances d'été... le moment que des millions de gens attendent avec impatience. La mer, le soleil, la plage, le farniente... Mais avant de pouvoir avoir tout ça, il y a la route à faire, avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, en redoutant les imprévus, les pannes et les accidents. "Asphalte", c'est de cela dont il s'agit. Où l'autoroute vers le Sud devient un véritable enfer. À première vue, tout ce que l'on voit dans le film paraît extrême, difficilement imaginable, mais l'est-ce vraiment ? Après tout, lorsque l'on fait le trajet sans encombres, on ne peut que légitimement penser qu"il en est ainsi pour les autres. Mais non, la route est dangereuse et peut devenir à tout moment le théâtre d'événements dramatiques. J'ai aimé ce film, vraiment. Tout simplement parce que c'est un film qui une idée bien précise et qui va au bout. C'est un film qui prend des risques et qui les assume. Il y a bien un ou deux passages moins inspirés que le reste mais ça n'altère en rien la qualité de l'ensemble. Quant au rythme lent, qui pourra rebuter énormément de personnes, comment pouvait-il en être autrement. Évoluer sur un tempo ne serait-ce qu'un peu plus élever aurait, je crois, desservi le propos. Le film n'a certainement pas trouvé son public à l'époque et c'est compréhensible, après tout, personne n'a envie d'affronter l'idée que le voyage en direction des vacances estivales puisse virer au véritable chemin de croix. Mais allez savoir, on a déjà vu des films sortir des oubliettes bien longtemps après qu'ils soient sortis, il en sera peut-être de même un jour pour "Asphalte".