Avis sur Alice au pays romand

« Alice au pays romand » (1938) (1942 pour la version française) est une commande de l’Office de tourisme de Lausanne auprès du réalisateur brésilien puis français (1926) Alberto CAVALCANTI (1897-1982) dont c’est le 33e film à 41 ans. Il a utilisé le procédé Dufaycolor, 1er procédé britannique de film couleurs (inventé par Louis Dufay), à la trame tricolore, introduit au cinéma en 1932 et qui n’a concerné que 2 longs métrages en 1934 et 1939 et quelques courts métrages (entre 1935 et 1943). A travers le journal intime d’Alice, élève dans un pensionnat pour jeunes filles de Lausanne, qui raconte son quotidien au fil des saisons ( spoiler: visite de ses parents de Paris, de son ami Cyril, étudiant en licence et de son cousin Jimmy
), le réalisateur montre, des images de la Romandie ou Suisse romande, partie ouest du pays, francophone. Le qualificatif de « c*c*l la praline » lui convient très bien, avec son commentaire en voix off compassée, déclamant, à la fin, un poème du Suisse Daniel Simond (1904-1973), ses dialogues mièvres, sans oublier la musique datée du compositeur Suisse Jean BINET (1893-1960) ! Film alimentaire pour Cavalcanti et non représentatif de son œuvre.