Avis sur Sauver qui est mort

Un film personnel pour Václav Kadrnka qui s'inspire de sa propre expérience suite à l'attaque qui a plongé son père dans le coma. On suit donc les membres d'une famille qui n'abandonnent pas et qui font tout pour le réveiller. Ils lui parlent, ils lui passent de la musique et ils lui ordonnent même de revenir à eux sans grand succès. "Saving One Who Was Dead" se déroule entièrement dans cet hôpital très froid et inhospitalier où ils semblent seuls au monde face à cette situation angoissante. Le réalisateur arrive très bien à retranscrire l'atmosphère d'un hôpital et à montrer le désarroi de ces gens qui essaient tout ce qu'ils peuvent, mais son film est glacial et très impersonnel. Plus le temps passe, plus on a l'impression que c'est un film qui a été fait avant tout pour lui... La distance avec ces gens et avec cette histoire ne se réduit jamais. C'est alors très compliqué de ressentir la moindre émotion pour ce qui se passe, et ce malgré cette évocation de la mort. Un sujet qui parle à tout le monde, mais ce film ne dégage aucune émotion et reste coincé dans sa mise en scène statique à base de plans fixes. Bref, je me suis ennuyé.

Un homme est dans le coma suite à une opération. Chaque jour, sa femme et son fils se tiennent à son chevet et tentent de le ramener parmi les vivants. Austérité et minimalisme sont de mise dans le quatrième film du réalisateur tchèque Václav Kadrnka. Avec quelques séquences oniriques en sus, mais toujours dans le même décor d'un hôpital, entre couloirs blafards et escaliers déserts. Le fils et la mère s'interrogent sur le pourquoi du coma et choisissent leurs mots pour que le miracle se produise, convaincus qu'ils sont entendus par celui git. Dans les limbes, entre la vie et la mort, le corps du père est-il toujours connecté à son esprit ? Le thème abordé par Sauver qui est mort est en soi passionnant mais le film le traite sans chercher à susciter l'émotion, comme enfermé dans son propre dispositif clinique. Une expérience curieuse qui a le mérite de suivre sa voie, sans compromis, mais qui ne tend jamais la main vers le spectateur.