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🎬 RENGER 📼
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4,0
Publiée le 18 décembre 2024
Ils ont une énergie débordante et (surtout) communicative, “ils”, ce sont les membres du groupe Astéréotypie, un groupe de punk rock comme nul autre pareil. Composé de 4 musiciens et de 4 chanteurs (autistes), ils détonnent dans le paysage musical et nous offrent des moments d’anthologie.
Le collectif a vu le jour il y a une dizaine d’années à l’Institut Médico-Éducatif de Bourg-la-Reine et se produisent depuis, dans bon nombre de festivals et ont déjà 3 albums à leurs actifs. La réalisatrice Laetitia Møller nous entraîne dans leur sillage, à leur rencontre et nous plonge en plein coeur de leur processus créatif, entre compositions, répétitions et représentations.
C’est ainsi que l’on découvre, aux côtés de musiciens professionnels, dont le guitariste Christophe L’Huillier (éducateur spécialisé et fondateur du collectif), les 4 artistes musiciens atteints de troubles autistiques. Il y a Stanislas qui parle comme Johnny et qui imite à la perfection Sarkozy (on a pu le découvrir récemment en tant qu’acteur dans Un p'tit truc en plus - 2024), Yohann le taiseux, Aurélien le grand taciturne, Kevin qui n’aime pas se répéter, ainsi que la nouvelle venue, Claire qui "aspire" les livres.
Exactement dans le même registre, il nous est impossible de ne pas penser au film The Punk Syndrome (2012) qui s’intéresse à un groupe de musique punk finlandais dont la particularité est d’être constitué de 4 membres souffrant de troubles mentaux. Avec L'Énergie positive des dieux (2022), ce n’est pas un documentaire sur l’autisme à proprement parler, ce qui prime ici, c’est le cadre musical, les musiciens et interprètes qui créent, composent et répètent avant leurs représentations devant le public. Ils ont chacun un thème de prédilection, chacun une approche bien spécifique et une façon bien à eux de s’approprier la musique. On gardera d'ailleurs en mémoire, la prestation électrisante de Stanislas Carmont avec son titre “Colère”.
Laetitia Møller réalise ici un film profondément humain et touchant, qui nous offre un tout autre regard sur l’autisme.
L'énergie positive des Dieux est un film documentaire réalisé par Laetitia Møller et sorti en 2022. Suivant un groupe de musiciens ayant pour particularité d'être composé de membres avec des troubles autistiques, ce long métrage se révèle par moment touchant, avec de belles séquences (spoiler: notamment celle où l'un des membres du groupe chante La Java Bleue accompagné à l'accordéon ) et montre l'abnégation des éducateurs/musiciens qui les accompagne. En revanche, la forme du documentaire est un peu laborieuse. Sans voix off, assez déstructuré à la manière de l'émission Strip Tease, le montage finit par imposer une mécanique un peu lassante (spoiler: d'abord on montre les difficultés des musiciens puis leurs performances puis ça recommence etc. ) et l'ensemble manque d'un point de vue fort sur son sujet. Un documentaire intéressant parce qu'il raconte une belle histoire de vie mais qui pêche dans sa forme. Une curiosité à tout de même voir.
Laetitia Møller dépasse le cadre du handicap de l’autisme pour en rapporter ses déclinaisons possibles au sein d’un groupe musical formé à l’institut médico-éducatif à Bourg -la-Reine. Les quatre chanteurs, autistes, écrivent leur propre texte et les déclament avec force et conviction, entourés par des musiciens. L’un d’entre eux, très impliqué dans l’aventure tente de concilier sa passion de la guitare et sa mission éducative. Entre les deux, la réalisatrice évoque le quotidien de ces jeunes gens qui pour une frustration, une contradiction, peuvent dévier le cours de leur réflexion. Et de leur activités… Dans l’optique d’une tournée en France, via l’Elysée ( mais Macron se fait excuser ), d’un enregistrement ou interview radio. La vie au jour le jour devient le commun de ce documentaire, sans réelle volonté scénographique, ni réflexion thématique. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Cinq ans après la mini-série télévisée « Pervers Narcissique », Laetitia Møller nous rapproche de son incursion au cœur du groupe Astéréotypie, né dans un institut médico-éducatif des Hauts-de-Seine. Caméra à l’épaule et un regard neutre sur le processus créatif des chansons, c’est tout simplement de l’authenticité que l’on cherche à capter. Cet aspect de la communication passera ainsi par chaque autiste, dont on viendra explorer les angoisses et les limites. C’est ce qui ajoute une certaine poésie dans le choix des compositions et des paroles chocs, qui viennent des tripes et c’est tout ce que l’on demande d’un documentaire aussi bienveillant.
Une poignée de jeunes se battent ainsi dans les coulisses de leur condition, dont la thérapie artistique consiste à témoigner de leur candeur. Le rock y est propice par bien des manières, où l’instrumental accompagne avec fureur et dans le même souffle, chaque syllabe énergétique ou rageur des chanteurs. Quatre hommes et une femme deviendront alors les premières mascottes, les premiers visages à convoquer de l’humanité dans un univers qui tend à toucher un maximum d’audience et à l’unifier par-dessus tout. La voix seule ne compte pas, il reste l’écoute que le spectateur peut satisfaire, par sa compréhension des enjeux, le plaçant dans une réflexion ludique et musicalement jouissive.
Les concerts constituent ainsi l’aboutissement d’un travail de confiance et de patience, notamment tenu par le médiateur et guitariste Christophe L’Huillier. Avec ses protégés, ils brassent des thématiques en tout genre, que ce soit le cinéma ou l’Histoire. De « Ponyo sur la falaise » à « Marie-Antoinette », on ressent tous les sentiments qui se dégagent des paroles, simples et lourdes de sens en même temps. C’est un premier pas vers une intimité, livrée sans complexe, sans fourberie et avec une justesse qui n’a d’égale que leur humanité rayonnante. Ces messages d’espoir ne cessent de résonner à en électriser la foule et jusque dans l’Élysée et la pertinence des images réside également dans l’optimisme, au détriment d’une vision exclusivement bouleversante et larmoyante.
En restant à bonne distance de son sujet, Møller libère véritablement « L'Énergie positive des dieux », malgré les doutes et la tension qui précèdent chaque prestation en public. L’autisme n’a donc plus vocation à être vu comme un handicap particulier, car à l’image des titres parfois farfelus des tubes produits, on se laisse séduire par autant de complicité sur scène, comme dans la sphère privée, qui n’a rien à cacher et qui a tout à transmettre. En attendant leur prochain album des plus habités, leur dernier soutient fièrement et habilement que « Aucun Mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme », une analogie des célébrités qui nous fait autant sourire que réagir avec conviction.
"L'énergie positive des dieux" de Laetitia Moller est un documentaire musical singulier et disons le tout de suite fichtrement attachant. Il nous offre une plongée passionnante dans l'intimité d'un groupe de rock pas comme les autres, Astéréotypie composé en partie de jeunes gens autistes et encouragés par Christophe, un éducateur plus passionné d’art brut que de techniques éducatives. Que cela soit une séance de composition qui fait intervenir le principe de l'écriture automatique cher aux surréalistes ou des répétitions qui paraissent parfois insurmontables pour ces jeunes artistes "enfermés dans leur monde" et enfin lors des concerts qui donnent lieu à un déferlement d'énergie rock que 'l'on a déjà pu apercevoir chez Noir Désir ou Gérard Manset, on est épatés par leur courage et leur sensibilité à fleur de peau. Stanislas, Yohann, Aurélien et Kevin, les chanteurs du groupe accompagnés de musiciens bluffés comme nous spectateurs par leur performance nous font basculer dans leur monde qui devient notre monde. Comme le dit le dossier de presse "Leur aventure collective est un cri de liberté."
Le documentaire invite à entrer dans un monde plein de partage, de musique, de créativité. Les scènes de concert sont pleine d'énergie ! Foncez le voir !!!
Loin du pathos duquel Laëtitia Moller aurait pu se rapprocher, la réalisatrice filme le groupe de rock Astéréotypie sans mettre leur handicap comme sujet premier du documentaire même si évidemment c’est un sujet abordé. Les images sont fortes d’émotions et sont remises au cœur du processus cinématographique. Ce qui est mis en avant ce sont des relations humaines, des liens, que ce soit entre les membres, avec leur éducateur, le public mais aussi avec eux-mêmes. Le découvrir en salles est la meilleure des conditions !
Un groupe de musique sur scène. La caméra se balade sur scène et s’éloigne des captations ordinaires de musique live pour se rapprocher au plus proche des artistes. Tout est incertain sur scène, on y voit les musiciens dans leurs doutes, leurs angoisses, leurs personnalités. Allez le découvrir en salles !!
Filmé à hauteur des protagonistes, L’Energie Positive des Dieux porte un regard juste sur ces personnages. Puissance et liberté , voici ce qui me vient en tête à la sortie du film. Les musiciens dégagent un charisme qui nous touchE en tant que spectateur.
C'est un film talentueux qui fait du bien. Un regard original. Un film rock et poétique sur la création. Le sujet, les personnages, le regard de la réalisatrice nous emportent. Il faut le voir !
Avec ce film, la réalisatrice nous embarque avec un grand talent au gré de ses pérégrinations aux côtés d’un groupe de jeunes musiciens, aussi passionnants qu’attachants, dans le processus de leur création musicale, spontanée et détonnante. Époustouflant. Une véritable ode à la liberté.
Vu hier en avant-première à l'Escurial Panorama (suivi d'un concert du groupe), c'était génial et très émouvant (et drôle). La réalisatrice se met à la hauteur du groupe et de leur processus créatif tout en développant une poésie et une vision bien à elle, de manière subtile et touchante. Bravo!
En un mot : courez-y !!!!! J'ai eu la chance de le voir en avant-première, au festival d'Alès. C'est un film plein d'énergie, respectueux des personnes, qui offre un nuancier d'attitudes et d'émotion. La réalisatrice ne se sert pas des personnes pour faire son film, au contraire, elle est proche des personnes. On sort de la salle ravi de tant de dons.