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FaRem
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3,0
Publiée le 12 septembre 2022
Lorsqu'il découvre que sa mère est toujours vivante, Link fuit son père violent et s'embarque dans un road-trip à travers le Canada avec son petit-frère. Sur le chemin, ils croisent la route d'un jeune autochtone qui va les aider dans leur quête. Ce voyage va être une révélation pour chacun d'eux à différents niveaux. Un voyage initiatique synonyme également d'éveil sexuel et de retour aux sources pour Link qui va apprendre à se connaître et découvrir ses racines. Si l'on est un minimum familier avec le travail de Bretten Hannam, les thèmes abordés dans "Wildhood" ne sont pas surprenants. D'ailleurs le court-métrage "Wildfire" sorti en 2019 raconte la même histoire sauf que c'est évidemment un peu plus développé ici. On retrouve la communauté et la culture Mi'kmaq de Nouvelle-Écosse et il est question de sexualité et de racines. Cela ne fait pas toujours bon ménage notamment dans des communautés fermées, mais c'est aussi ce qui rapproche les personnages. Le scénario manque un peu de consistance et l'ambiance et le cadre ne suffisent pas toujours à nous porter dans ce voyage, mais ce film sur le passage à l'âge adulte est plaisant à suivre.
Lincoln, le héros de Wildhood, est en quête de sa mère, mais aussi de ses origines autochtones, de sa place dans la société, de son identité sexuelle et de son identité tout court. Rien de moins pour ce premier film un brin languissant, qui se démarque par ses accents mystiques, au détriment de son intrigue, assez simple, au fond, au contraire de la psychologie de son personnage principal, garçon élevé dans la violence, et par conséquent rebelle et méfiant dans ses relations avec les autres. Le film de Bretten Hannam, qui a les mêmes origines autochtones que Lincoln, suit une trame de road-movie assez classique, avec rencontres à la clé et évolution personnelle jusqu'à l'acceptation de ses origines et de ses orientations sexuelles. Hannam a réalisé ce film pour donner une représentation plus juste des communautés autochtones nord-américaines (en l'occurrence, ici, les Micmacs) et sa sincérité ne souffre d'aucune suspicion mais il tombe parfois dans le piège d'un certain manichéisme, avec aucun personnage non-micmac digne d'intérêt. La même remarque peut valoir pour les femmes, seulement vues dans des rôle secondaires de consolatrices bienveillantes. L'acteur principal, Phillip Lewitski, aux faux airs de Robert Redford jeune, est quant à lui excellent, qu sein d'un casting plutôt solide.
Je suis habituée des films amérindiens (canadiens et américains), j'ai ai vu plus de 70 sur une centaine encore à voir. J'ai bien aimé ce film, assez sensible qui m'a vraiment fait penser à My own private Idaho. Même ambiance mélancolique, romance au coin du feu, road movie, recherche d'une mère, rejet familial par rapport à l'orientation sexuelle... En plus soft, plus "ado".
Une vraie réussite !! Filmer l'adolescence pourrait se suffire mais il y a un souffle dans cette histoire qui est enchanteur. On est projeté dans le cheminement des protagonistes et le relief donné à leur fragilité sauvage d'ados est autant subtile que captivant. Je l'ai découvert sur HelloCanal+ et j'ai adoré la délicatesse avec laquelle les sentiments et le désir sont filmés Super film