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FaRem
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3,5
Publiée le 24 mars 2022
"Horror in the High Desert" n'est pas vraiment un found footage. Du moins, ce n'est pas l'un de ces films sur une disparition mystérieuse où l'on nous montre simplement le contenu de la caméra qui a été retrouvée. Dutch Marich construit son film comme un documentaire policier et c'est bien plus prenant que ce à quoi je m'attendais. Dans ce film, il est question de la disparition de Gary, un homme assez réservé qui aimait passer du temps dans la nature. Le réalisateur revient sur sa disparition à travers les éléments de l'enquête ainsi que les témoignages de ses proches. Il y a notamment sa sœur Beverley, son colocataire ou le privé engagé par la sœur. Les intervenants sont convaincants et l'on a vraiment l'impression de voir un vrai documentaire. En plus de raconter une histoire prenante, le réalisateur arrive très bien à faire monter la tension jusqu'à la dernière partie qui est clairement le point culminant. Les vingt dernières minutes sont stressantes et flippantes. Bien sûr, c'est comme tout, il faut être dans l'ambiance puisque c'est nous qui faisons une bonne partie du travail, mais cette partie est vraiment efficace. Bref, un bon film.
Qu'est-il arrivé à Gary Hinge ? Adepte des excursions en solitaire dans les paysages sauvages des hauts-déserts du Nevada, cet Américain de 32 ans s'est volatilisé en 2017, laissant ses proches sans la moindre nouvelle. "Horror in the High Desert" dresse le portrait du disparu, son parcours et les éléments d'enquête qui pourraient expliquer son sort... complètement fictif.
Eh oui, ce long-métrage écrit, produit et réalisé par Dutch Marich est évidemment un faux documentaire reprenant à son compte les codes des émissions de reconstitutions de faits divers, où des images d'illustration un brin racoleuses côtoient celles d'archives de la victime, de la douleur de l'entourage venu témoigner et des autorités ou journalistes ayant suivi les investigations. Jouant sur le même attrait que ces reportages souvent produits à moindre frais peuvent susciter, ce petit film indépendant fait de son faible budget une force avec le décalque crédible de leurs effets de manche narratifs bien connus (et parfois kitchs), qui oscillent entre le sensationnalisme et une proximité didactique avec le spectateur. Et, comme une de ces émissions, "Horror in the High Desert" est bien entendu accrocheur par la nature de son mystère et arrive à maintenir notre intérêt par les indices qu'il distille tout au long d'une bonne partie de son déroulement pour tenter d'en percer les secrets.
Pourtant, il arrive un moment où l'on commence à croire qu'il est fort possible que le film nous laisse sur notre faim par sa timidité à utiliser les propres images de sa victime. Le parallèle qu'il dessine entre son disparu, que ses proches ne connaissait en réalité pas vraiment (tout comme l'échappatoire à sa solitude), et ce qui a attiré son attention dans le désert, sur fond d'une critique en bonne et due forme de l'avidité dangereuse d'informations réclamées par une audience, se met presque à apparaître comme la seule grande finalité d'un long-métrage qui chercherait justement à nous placer dans ce rôle nocif de spectateur toujours en demande de plus. En soi, cela aurait été plutôt malin mais, la thématique étant assez explicitement tracée, "Horror in the The High Desert" aurait pris le risque bien trop important de n'engendrer qu'un sentiment de frustration à l'arrivée. Heureusement, Dutch Marich n'a pas opté pour une démarche aussi radicale et délivre un vrai bon moment de flippe en guise de conclusion, faisant admirablement bien marcher notre imagination via chaque silhouette et bruit que la caméra capte dans l'obscurité. Bien sûr, quand ce qui est montré devient plus visible à l'écran, le manque de moyens se fait ressentir et les frissons s'amenuisent mais "Horror in the High Desert" aura eu au moins le mérite de s'achever sur une bonne note en forme de récompense à tout ce qui a été construit auparavant.
Trop mineur en l'état pour devenir une référence du film d'épouvante utilisant le format du faux documentaire, "Horror in the High Desert" en est tout de même un spécimen honorable, ayant tout compris de ce que cherche à offrir les émissions qu'il s'amuse à singer... avec, en bonus, un final pour lequel sans doute toutes se battraient dans leur course infernale à l'audience.
Ce faux documentaire avec des inserts de found footage met vraiment beaucoup de temps à démarrer même s’il faut reconnaître que les acteurs sont crédibles. Il faudra tout de même attendre une bonne demi-heure pour que l’enquête devienne un peu plus intéressante sans pour autant non plus dépasser l’intérêt suscité par certaines émissions racoleuses cependant addictives à l’instar de « Faites entrer l’accusé » aux sujets parfois plus originaux ! Puis, petit miracle, la tension apparaît lors du dernier quart d’heure d’une simplicité confondante certes, mais redoutable car on va alors visionner là les derniers rushs filmés par le disparu. Effrayant, toutefois tant attendu même s’il aura fallu garder les yeux ouverts jusque-là ! On se dit alors qu’il aurait peut-être été préférable de voir cette séquence plus tôt !
Vu sur Shadowz. Pas terrible. Le film prend la forme d'un documentaire, donc c'est une série d'interviews avec les proches de Gary, un type disparu dans le désert... Le problème étant que le mystère inventé n'a rien de spécialement intriguant, surtout comparé à certaines disparitions réelles (comme celle de Rey Rivera par exemple). Le final, lui aussi, m'a déçu : spoiler: une séquence en "found footage" où Gary est attaqué par un homme d'âge mûr au visage vaguement difforme, le tout en vision nocturne où on ne voit quasiment rien . Tout ça pour ça ?!?
Un film d'une proposition originale. rarement une vision de la société actuelle dans une film de genre m'a autant troublé. le montage et l'écriture sont intéressants bien que maladroits par moment. Film qui ne plaira clairement pas à tout le monde, mais à essayer