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    Conann
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    2,3
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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    688 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2024
    Conann se propose de remonter aux sources du mythe de même nom tout en remplaçant les hommes par des femmes, les acteurs par des actrices, sans jamais atténuer la violence ou céder à une psychologisation facile ; en cela, Bertrand Mandico poursuit son entreprise de conversion spoiler: sexuée et esthétique
    présente depuis ses débuts, qui trouvait dans Les Garçons sauvages (2017) son point d’accomplissement, un processus inscrit dans le schéma narratif du récit d’apprentissage et dans le caractère spoiler: transgenre
    de ses personnages, transgénérique de ses influences plastiques et littéraires. L’hybridité de cette épopée en six chapitres, chacun restituant une vie de Conann rendu saillant par le passage de relais entre deux interprètes différentes, lui permet d’embrasser des univers a priori inconciliables, de l’ère médiévale – pouvons-nous la caractériser ainsi ? – au monde d’aujourd’hui en passant, entre autres, par le totalitarisme. Le cinéaste brosse le portrait de la barbarie à travers les époques, réitère la confrontation d’une novice avec un futur qui la menace et la détermine en même temps ; la peur profonde qu’il véhicule est celle d’une spoiler: vampirisation de la jeunesse par la vieillesse, conduisant à l’agonie de la première, au renforcement stérile de la seconde
    . Vivre suppose, selon Mandico, d’affronter la mort jour après jour, comme l’atteste la thèse selon laquelle le destin de Conann épouse la forme d’oublis successifs qu’il faut lever. La récurrence de l’objet photographique matérialise la mémoire en état de marche qui collecte un ensemble d’images pour mieux, rétrospectivement, reconstruire un sens ; l’appareil photo est le témoin des atrocités, activé par une Rainer assoiffée de sang.
    L’intelligence du film tient alors au refus de tout figement, qu’il s’agisse de l’esthétique ou de la caractérisation de la barbare qui s’éprouve, selon la formule de Paul Ricoeur, elle-même comme une autre. Il y a à la fois l’œuvre et son commentaire, ainsi que sa confection – lorsque, précisément, spoiler: le chien démoniaque demande des poses spécifiques pour ses photos, qu’il convoque autour d’une table les diverses professions techniques en charge des costumes, du maquillage
    etc. –, soit la superposition des trois temporalités (passé de la création, présent de l’exécution, futur de la réception) volontairement confondues au sein d’un spectacle flamboyant, notamment dans sa première partie, puis qui traîne quelque peu en longueur à partir du séjour dans le Bronx.
    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    11 abonnés 658 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 avril 2024
    La plupart des autres critiques que j'ai pu lire ici-même résument parfaitement bien mon embarras face à ce film que, je l'avoue, je n'ai pas terminé, raison pour laquelle, puisqu'il faut impérativement lui attribuer une note, je l'ai pointée à la moitié.

    Esthétisant, proche du théâtre contemporain (Nanterre-Amandiers est associé à l'oeuvre), mêlant poésie surréaliste et romantique (au sens le plus sombre du terme), ce film voit les premières minutes plonger dans la genèse de l'héroïne à travers des images complaisamment gore où les tirades sont ponctuée du mot "barbare" une phrase sur deux, ce qui a fini par soûler : on avait compris dès le début de quoi il s'agissait !

    En outre, la caméra en mouvements constants et gros plans procure un désagréable ressenti nauséeux. On notera toutefois l'originalité réelle du propos et de la réalisation, qui ravira les amateurs et amatrices d'innovation narrative et visuelle.
    romain p.
    romain p.

    7 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juin 2024
    Appréciable que certains réalisateurs prennent des risques et tentent d'imposer leur style. Le film va bien plus loin qu'on ne pourrait le croire avec une lecture superficielle et basée sur le gore présent dans toutes les images. En réalité, ce film traite de la barbarie dans tous ses états, dans toutes ses applications et permet ainsi de donner un relief assez incroyable à une trame narrative qui aurait pu rester superficielle. Le chien des enfers est inouï, quelle trouvaille... je lui donne sans hésitation la palme du meilleur acteur !
    Angela Noseda
    Angela Noseda

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mars 2024
    Difficile de trouver des mots pour exprimer à quel point j'ai ADORÉ ce film.

    Je ne connaissais pas Bertrand Mandico mais j'avais vu la bande-annonce et je l'avais bien vite catégorisé comme NUL. Je n'avais pas du tout l'intention d'aller perdre mon temps. D'habitude au cinéma, je suis assez ouverte, je n'y vais pas beaucoup mais je vais voir de tout et je m'ennuie jamais. Mais là, c'était vraiment un gros non pour moi.
    Puis un jour je rejoins mon père au cinéma et surprise, on va voir Conann (les places étaient déjà prises...). Je me suis juste dit : pfff, flemme...

    Autant dire que j'ai pris une grosse claque. C'est déboussolant dès le début, dès les premiers instants du film. Pour une intro larguante, c'était larguant. Moi, j'avais les yeux écarquillés je pense. Puis ensuite tout le film tout est dégueu et magnifique. J'avais jamais rien vu de pareil. Il y a de tout, des entrailles, du sang, des coups, tout est hyper horrible et en même temps si beau... moi qui ne supporte pas la violence au cinéma j'ai été la première étonnée à me laisser emporter ! Je n'aime pas non plus les trucs incompréhensibles, ni les trucs d'intello, ni les trucs conceptuels, alors j'ai du mal à comprendre exactement ce qui m'a autant plu dans ce film puisque à en croire certains commentaires ce serait juste un mauvais condensé de tout ça.

    En en sortant la première fois que je l'ai vu je me suis dit "c'était super, mais plus jamais..." (c'est le choc). Le soir même, j'avais déjà envie de le revoir. Au final, j'ai tout adoré dans ce film. Surtout la voix de Rainer que je trouve à la fois super belle, super marrante et solennelle. Parfois au milieu de toute la violence du film, il y a des images tout simplement magnifiques qui surgissent sans qu'on s'y attende. J'insiste sur le fait que tout le film est très beau en même temps qu'il est gore (ce qui est indéniable). Je ne comprends pas toutes les critiques aussi négatives sur le jeu des acteurices par exemple. Pour moi le personnage de Rainer est hyper complexe et parfaitement maitrisé, rien que sa voix fait tout en fait. Je ne parle même pas du maquillage/masque qui ne questionne même pas tellement il est bien fait.

    Bref, allez voir ce film même sur votre télé ou ordi je pense que ça vaut le coup. Au final ce que j'en retiens (une bonne fois pour toutes j'espère) c'est que c'est en sortant de sa zone de confort qu'on fait les meilleures découvertes ! En tout cas pour ma part je crois que j'ai vraiment aimé être bouscoulée :)
    Maxime Stonem
    Maxime Stonem

    27 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 décembre 2023
    Assez décevant venant de Bertrand Mandico...

    Un film très très long et qui se répète sans cesse. On se lasse rapidement... Des scènes qui sont inutiles à l'histoire.
    Cependant, on ne peut pas nier le côté très créatif au niveau des décors et des effets spéciaux !
    Mais malheureusement, cela ne suffit pas pour obtenir une meilleure note.
    Jerome Pons
    Jerome Pons

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mars 2024
    Mais quel bon film intelligent fait avec des petits moyens ça fait vraiment plaisir à voir on passe un bon moment ce n'est pas un sous-produit de conan de barbare que j'avais trouvé excellent néanmoins à l'époque
    On a qu'à appeler ça un voyage initiatique où ce qu'on veut mais c'est vraiment un très bon film
    Genjiattack
    Genjiattack

    1 abonné 6 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mars 2024
    Elle est un homme aussi cruel que les autres

    Il y a des films qui portent une sorte de magie éternelle et Conann en fait partie. Un multiverse de l'esprit-transcendantale, une expérience à tous les niveaux, philosophique, psychologique, sensoriel, narratif, corporel et encore une fois, Conann en fait partie.

    Et pourtant c'est tellement hermétique pour qui n'osera pas être sensible devant un tel ouvrage, l'esprit doit être capable de franchir ses propres limites genré. Cinéma transe-genre et non binaire, tel les garçons sauvages, le cinéma de Bertrand Mandico est unique, fascinant, raté parfois, je pense à after blue par exemple qui pour moi rate une partie de son sujet avec un jeu et scénario trop bancal qui manque de finition.

    Conann lui, est son contraire pour moi, il sait parfaitement ou il va, au point où il s'assume dans la sublimation de son style et de ses messages. Ici nous sondons l'âme de la femme guerrière, la barbare Connan, qui se transcende en permanence à chacune de ses vies, à chaque fois qu'elle s'assassine. De part son petit théâtre de personnage dont Rainer est la clef de voûte (la part animale, la chienne) cette cruauté barbare nous montre que l'horreur est au centre de la vie, comme la beauté, en effet, le sublime ne saurai exister autrement.

    Nous naviguons ici dans le subconscient d'une femme, qui s'abandonne à sa transcendance. Elle sera aussi impitoyable que n'importe quel homme, le genre ne change rien quand on s'accepte. Un film vivre d'urgence si vous n'avez pas peur justement de voyager dans un genre nouveau, exploré notament par Panos Cosmatos sur une autre échelle plus meta-societal que genré, tout deux appartiennent pourtant à cette nouvelle phase fascinante du cinéma moderne.

    De très loin, ça ne plaira vraiment pas à tous le monde, je m'amuse presque à imaginer presque la tête du spectateur lambda devant un tel spectacle. Mais c'est un pied fascinant pour qui sera en prendre sa mesure et osera plonger dans le film sans retenu, sans peur et sans avis préconçu tout en essayant de comprendre ce qu'il dit sur cette part de nous même.
    Vous avez aimé les garçons sauvages, Connan va vous ravir.
    Jean-Paul Quan.
    Jean-Paul Quan.

    5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 décembre 2023
    Le premier mot qui me vient à l'esprit, à propos de "Conann" c'est "original", "non conforme", "expressionniste" : voilà déjà une raison cinéphilique de le voir; et puis, c'est tout sauf un film d'action, c'est un film métaphysique spoiler: , à prendre au second degré / au niveau des concepts donc. Et ça, ça ne court vraiment pas les rues, ces années ou décennies-ci ! Sur le thème de la Barbarie, et la Mort, traités ici de manière "maladive", à la Cassavetes, avec la nécrose-vrose comme point fixe. Visuellement c'est exubérant, un peu d'artifice permanent. Ajoutez à cela quelques répliques géniales (où Conann passe ses vacances par exemple) et le point final, corrupteur de l'art qui déglingue tout à la "Réservoir Dogs", avant que la Mort ne meure ... mais non ... Bref, à voir absolument tant l'expérience est riche !
    JF Ravel
    JF Ravel

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 août 2024
    Faudrait peut-être aller voir un psy avant d'écrire un scénario. La catégorie art et essai n'excuse pas tout. Je l'ai regardé jusqu'à la fin à mon grand regret. Chacun ses goûts mais là c'est trop. Merci pour ce moment 🏅 spoiler:
    Thibaud Simonin
    Thibaud Simonin

    1 critique Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 janvier 2024
    Totalement singulier. Beau, oui. Une matière de film improbable. Mais desservi par son récit répétitif qui manque de fond (pas de corps, on en bouffe!). La poétique de l'ensemble ne prend pas vraiment et on hésite en fin de compte entre soupir et ricanement...
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