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Evelyne D.
7 abonnés
103 critiques
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4,0
Publiée le 27 mars 2023
Randonneuse et lectrice de Mr Tesson, j'ai beaucoup aimé ce film. Juste un bémol, le physique et la démarche de l'acteur n'évoque pas celle d'un homme blessé physiquement, il a par contre bien exprimé la douleur mentale.
En randonnée comme dans la vie, il y a ceux qui suivent scrupuleusement les sentiers balisés avec un GPS et ceux qui s’aventurent sur des chemins avec une carte IGN. La destination reste identique, mais le cheminement sera totalement différent. Accepter les détours, les retours en arrière, les surprises (bonnes ou mauvaises) et les rencontres hors des sentiers battus, ce sont les bonus pour ceux qui prennent le risque de se perdre, mais aussi de se trouver. Même s’il est librement inspiré par la vie et les écrits de Sylvain Tesson, « Sur les chemins noirs » semble très fidèle aux idées et principes de l’écrivain. Ceux-là même qui semblent aisément en froisser plus d’un et ravir les autres. En somme, l’homme ne peut laisser indifférent. Cette dualité se retrouve tout au long du cheminement du film qui n’est pas clairement pas un trajet en ligne droite. Le début du film est assez pénible avec beaucoup de flash-back intempestifs, ils permettent de mieux ressentir l’énervement du marcheur qui a perdu de sa force physique, lui qui ne devait plus pouvoir marcher ! Puis, on se laisse porter par les paysages même si la volonté du réalisateur n’était pas d’en faire des cartes postales, la beauté de cette nature profonde reste saisissante. Le tournage a été un véritable challenge puisqu’il suit jour pour jour le cheminement tel qu’il a été fait. Peu importe le climat ou le nombre de prises, il fallait aller de l’avant. Malgré cette double difficulté de temps imposé et de marche réelle, le jeu de Jean Dujardin est tout en retenue et avec peu de mots. Lui qui est généralement très verbal avec une gestuelle appuyée, il est tellement plus convaincant en mode minimaliste et avec des passages totalement naturels et émouvants. La marche est conseillée aussi bien pour la santé physique que mentale, dans ce cas précis, elle est aussi vitale pour la réparation et la reconstruction. Il est encore possible, en 2023, de prendre le temps de se reconnecter avec la nature et la France profonde. Une reconnexion vitale qui permet l’apaisement et le bonheur profond. Ce film donne une envie folle d’explorer notre beau pays et d’aller vers les autres, alors pourquoi s’en priver ?
Un film qui pousse à l'introspection comme la marche, le jeu de Dujardin et la mise en scène sont épurés, entre belles rencontres et diagonale du vide.
«Ah que la France est belle» se dit-on tout au long du film ! Transcription du récit éponyme de Sylvain Tesson qui, après une grave chute, entreprend une traversée à pied de la France, dans la «diagonale du vide», du Parc du Mercantour au Mont Saint-Michel, le film de Denis Imbert nous fait ressentir physiquement cette marche de la rédemption. Jean Dujardin incarne cette volonté de marcher malgré les multiples douleurs du corps. Il lit des extraits du livre tout au long du film, ils apportent un regard philosophique, historique, un peu réac, non, ça parle d’abord d’une certaine France éternelle, à l’écart du «progrès», ancrée dans sa géographie naturelle et minérale. On passe un très bon moment dans cette heure et demi à mi-chemin du documentaire et du film. Une vraie réussite. Plus d’infos sur mon Instagram Les sorties de Philippe
Finalement proche de " into the wild", " sur les chemins noirs" adaptation d'un recit de S.Tesson, ravira les amoureux des grands espaces, de la randonnee et aussi de la philosophie existentielle.
Les citations qui bercent le film se marient aux images et a cette aventure situee dans les contrees eloignees du progres.
Le resultat final n'etait pas gagne d'avance et le cineaste parvient a susciter une grande emotion.
Napoleon diisait qu'il y avait deux types d'homme, ceux qui commandent et ceux qui obeissent. Il y en a peut etre un troisieme : ceux qui preferent la fuite
" sur les chemins..." renvoit aux ecrits de Bruce Chatwin, du nomadisme et seduira les etres qui se reconnaissent dans le troisieme type ; celui qui ne faisait pas partie de l'univers mental de l'Empereur.
Quelle claque ! Quel film ! Pierre, remis d'un accident stupide survenu une nuit trop alcoolisée, décidé de se soigner par une marche traversant la France en diagonale. On comprend tout de suite qu'il ne se passe rien, que tout est en intimité en tête à tête avec soi-même dans des décors extraordinaires. On comprend l'intelligence et la culture qu'il faut pour traverser cette solitude éprouvante, on y croise des amis fidèles, et on devine cette France pudique qui souffre de désertification et d'un monde devenu inhumain par la concurrence mondiale et des métropoles. Jean Dujardin montre avoir gagné en profondeur et même les trop jeunes actrices y sont belles et attachantes. Je ne connaissais pas cet homme avant de voir la bande annonce et je dois avouer être conquis par cet homme béni des dieux à la naissance qui paient ses excès et fanfaronnades. Bravo pour avoir osé ce film loin d'être gagné.
Du grand jean Dujardin! Tout ce qu'on aime dans les films avec beaucoup d'émotions ici. L'histoire d'une renaissance qui nous apprend à ne pas baisser les bras! Belle leçon !
Je n.ai pas lu le roman mais j'ai aimé ce film Le chemin de croix de Pierre cabossé par sa vie d écrivain qui pour se reconstruire traverse la France. De magnifiques paysages qui donne envie de prendre ses bâtons et de marcher "Si tu n' arrives pas à penser, marche; si tu penses trop, marche ; si tu penses mal, marche encore." Jean Giono
Un film magnifique vu en avant 1ere. Un film vertigineux, tant par les paysages, que par le chemin parcouru, que l'histoire en elle meme. Jean Dujardin est l'unique acteur qui pouvait majestueusement interpreter ce rôle. Seul durant 80% du film, il occupe l'ecran avec sincerité et entièreté. Un film qui pousse à relativiser nos petits bobos, un message fort de la force de l'esprit et du corps. Force mentale et physique, resilience, nouveau regard sur ses priorités sont au rv. J'ai passé un excellent moment passé trop vite.
Un film à la fois émouvant et enivrant tant par la reconstruction de l’écrivain au fil des chemins que par la découverte de ces derniers. Le spectateur vit cette retrospection à travers les mots de l’auteur dictée par la voix calme de Jean Dujardin et ses rencontres durant sa traversée. Amoureux de nos belles contrées, foncez !
Un excellent moment passé en compagnie de Jean Dujardin, absolument convainquant en écrivain meurtri après une chûte idiote d'un balcon d'immeuble et qui veut réparer son corps en dépassant ses souffrances. Cette marche, de plus de 1000 km du sud est au nord ouest de la France, par des chemins pas toujours existants, avec juste un sac à dos, un sac de couchage, des cartes IGN...sans téléphone portable, dans des paysages splendides est un exploit et un défi aussi à notre société moderne. Pierre écrit ses réflexions dans un petit carnet tout au long du périple. C'est une forme de rédemption d'un homme qui a toujours chercher à se confronter à ses limites physiques, qui les a involontairement rencontrées, qui refuse de se soumettre à sa condition d'homme brisé et prisonnier de ses douleurs, qui marche vers la liberté qu'il chérit par dessus tout. Le récit se fait à travers des flash-backs intégrés petit à petit à l'avancée de cette longue marche, et permettent de comprendre les évènements qui l'ont conduit à ce projet insensé. Ce retour (ou cette quête) à l'essentiel est une formidable démonstration de courage et de spiritualité, sans donner de leçon et avec de nombreux moments drôles et légers.
Un peu iconoclaste pour ne pas dire plus en 2023 d’adapter au cinéma le roman biographique de Sylvain Tesson, fils du célèbre journaliste Philippe Tesson mort récemment. Classé dans la catégorie écrivain voyageur, Sylvain Tesson se voit souvent contester cette qualification au prétexte qu’il serait de facto le chef de file d’un courant qui recyclerait tous les poncifs des récits de voyage des écrivains du genre depuis la seconde moitié du XXème siècle (dixit Guillaume Thouroude dans son livre, la pluralité des mondes : le récit de voyages de 1945 à nos jours). Les principaux reproches : une essentialisation des peuples rencontrés, un regard hautain sur le monde et une idéologie néo-colonialiste un peu rance. Des questions que n’a pas dû se poser Jean Dujardin quand il a accepté d’incarner l’écrivain alors qu’encore meurtri par une chute de huit mètres d’un balcon parisien, il décidait en 2015 d’entreprendre une traversée de la France du parc du Mercantour jusqu’au nez de Jobourg sur les côtes du Cotentin en empruntant autant que possible les chemins non balisés. Après avoir lu le livre et vu le film magnifiquement interprété par Jean Dujardin, on découvre juste un homme qui tente de se reconstruire et qui tout au long de sa marche s’interroge sur les changements que la main de l’homme a fait subir aux paysages et au mode de vie rurale qui longtemps présida à la vie des hommes de France comme d’Europe. Un homme émerveillé par la nature qui l’entoure mais aussi bien conscient de sa position de privilégié ayant pu bénéficier des meilleurs soins pouvant s’offrir cette pause sabbatique, pas obligé de retrouver un travail adapté à sa nouvelle condition physique. Que peuvent donc bien vouloir lui reprocher ces quelques philosophes un peu obscurs ? Le succès d’édition sans doute. En revanche, les non-atrabilaires qui aiment la marche en pleine nature et le dépassement de soi trouveront possiblement leur compte à la vision de « Sur les chemins noirs » où il faut encore le répéter Jean Dujardin totalement investi et d’une sobriété exemplaire est remarquable livrant sans doute sa meilleure interprétation hors de son champ d’action privilégié. À voir absolument.
je sors de la salle et j'ai adoré me perdre dans la géographie du pays a l'instar de Sylvain Tesson. Les aphorismes de l'écrivain marcheur plombent parfois l'arc narratif car pas forcément reliés au contexte vécu.Ceci dit la reconstruction du personnage via cette épopée est magnifiquement rendue par le jeu sobre de Jean Dujardin .
Inspirant ! Dans ce nouveau drame adapté d’un roman autobiographique (par le même auteur que « La Panthère des neiges »), on suit le voyage d’un homme accidenté et écrivain qui va se lancer le défi de traverser la France dans sa diagonale sud-est / nord-ouest à la marche. C’est donc tiré de faits réels. Je pense qu’un des points forts de ce film vient de son habile montage mêlant flashbacks et présent, tout en faisant des parallèles logiques et qui font malgré tout ressentir que l’histoire avance. Cela a malheureusement tendance à casser le rythme lors de certaines scènes mais j’ai globalement bien été accroché. En fait, je dirais même que j’aurais pu suivre l’aventure ce cet explorateur encore bien plus, d’autant que la fin est assez brutale et rapide à mes yeux. Pour le coup, les 90 minutes passent sans problème.
J’ai vraiment trouvé que c’est un film apaisant, qui fait respirer. Pour aller plus loin, il invite à réfléchir, à se poser soi-même les véritables questions de la vie. Ce n’est en effet pas qu’un simple moment où l’on va regarder un randonneur crapahuter dans nos plus belles terres françaises. Il y a également toute une dimension philosophique et littéraire voire poétique, notamment amenée par la voix off du protagoniste.
Au début de mon visionnage, je commençais à craindre un manque de rebondissements dans le scénario mais il y a, au fur et à mesure, des personnages secondaires qui apparaissent et qui apportent une nouvelle dynamique à chaque fois. J’ai par exemple apprécié le jeune qui viendra marcher aux côtés de Dujardin sur plusieurs jours et qui apporte un peu de légèreté voire d’humour. Pour continuer à parler des personnages, j’ai évidemment été conquis par le jeu de Dujardin. C’était particulier mais attendu de le voir dans un registre où il est plutôt en mono faciès. Il n’est pas là pour plaisanter ou rigoler mais bien pour nous porter dans son périple où le mental est autant mis à l’épreuve que le physique. Cependant, il m’a d’ailleurs semblé que sa barbe est toujours parfaitement taillée et les vêtements toujours propres malgré un voyage de 1300 km avec peu de moyens pour penser à l’hygiène, ce qui vient gêner la cohérence de l’ensemble, mais on va dire que c’est un détail.
Bref, du beau cinéma français, que je recommande aux spectateurs ayant un minimum d’ouverture d’esprit et qui veulent passer un agréable moment le temps d’une heure et demie.