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Les sorties de Philippe
51 abonnés
62 critiques
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4,0
Publiée le 25 mars 2023
«Ah que la France est belle» se dit-on tout au long du film ! Transcription du récit éponyme de Sylvain Tesson qui, après une grave chute, entreprend une traversée à pied de la France, dans la «diagonale du vide», du Parc du Mercantour au Mont Saint-Michel, le film de Denis Imbert nous fait ressentir physiquement cette marche de la rédemption. Jean Dujardin incarne cette volonté de marcher malgré les multiples douleurs du corps. Il lit des extraits du livre tout au long du film, ils apportent un regard philosophique, historique, un peu réac, non, ça parle d’abord d’une certaine France éternelle, à l’écart du «progrès», ancrée dans sa géographie naturelle et minérale. On passe un très bon moment dans cette heure et demi à mi-chemin du documentaire et du film. Une vraie réussite. Plus d’infos sur mon Instagram Les sorties de Philippe
Un bon film. Dujardin simple et toujours bon acteur mais un autre casting avec un profil physique moins athlétique n aurait pas gâché non plus. Un manque aussi est l absence de prise en compte de la solitude du marcheur. Sa reconstruction ne semble se faire que lors des pauses, nuits de bivouacs ou rencontres. Tesson cherchait et cherche toujours sa solitude. Un clin d œil à l écrivain que l on remarque à l écran comme figurant au début du film, à une table de terrasse. Seul. Observateur.
J’ai aimé le rythme du film entre les moments de marche dans des paysages grandioses, les souvenirs qui reviennent et nous rappellent le pourquoi de ce périple et bien sur les mots de l’écrivain qui nous accompagnent. On partage vraiment ce moment de vie comme dans le livre.
Ayant lu le livre de Sylvain Tesson, je partais déjà un peu convaincue, mais encore fallait-il voir comment était filmé notre belle France des petits sentiers peu empruntés, des sublimes paysages, des petits villages, etc. Il me semble que le réalisateur a respecté le cahier des charges car les paysages sont très bien filmés, la pensée de Tesson partagée dans son livre est restituée. Quant à Jean Dujardin, il fait preuve de beaucoup d'abnégation dans ce film où "less is more" doit être le fil conducteur. C'est un très beau film à aller voir si on est adepte de notre Belle France, si on admet que la randonnée peut être source d'introspection et pourquoi pas thérapeutique, mais pas que !
La mise en scène est certainement assez proche de l’autobiographie éponyme puisque Jean Dujardin, en acteur principal (l’auteur), égrène en voix off des monologues qui ne peuvent être issus que de l’ouvrage littéraire. On le suit ainsi autant dans les pensées de l’auteur (cauchemardesques et névrotiques parfois), parti se reconstruire tant physiquement que mentalement sur les chemins de randonnée dans une traversée initiatique du pays dans sa largeur. Il est dit dans les dialogues : 1003 km exactement. Le compteur s’incrustant à l’écran au fil de la succession des scènes dépassera les 1100 km. On ne sait pas quel est finalement le bon chiffre (erreur dans le montage ? ça fera collector et faux raccord). Mais peu importe, nous ne sommes pas là pour l’enregistrement d’un quelconque record. La finalité du périple c’est pour ce personnage de l’amener à se rencontrer (et réconcilier ?) avec lui-même. Quelques partages, notamment avec les gens du cru des régions traversées, mais finalement assez peu développés dans le scénario. Comme s’il s’agissait de souligner que le randonneur n’a guère besoin de compagnie, sauf la sienne. Il y aura certainement trois types de spectateurs : ceux qui connaissent l’œuvre littéraire, ceux qui en entrant dans la salle obscure avaient vu auparavant la bande-annonce et enfin ceux qui n’auront absolument aucun repère ni de l’une ni de l’autre. Ces derniers risquent d’avoir du mal à raccorder les morceaux car, sans doute à dessein pour mettre en scène le trouble alimenté par les pensées du passé, la chronologie n’est pas le maitre-mot de ce scénario. Un conseil aux spectateurs : voir la bande annonce d’abord pour avoir au moins le fil conducteur. Avec cette précaution, le bout de chemin cinématographique est agréable et l’ambiance bucolique reposante à l’opposé de l’effort physique relaté.
J'ai beaucoup aimé tout simplement. Alors pourquoi j'ai aimé ? Pour l'introspection de cette histoire de Sylvain Tesson, pour les paysages, pour cette communion entre rudesse de ces chemins utilisés par le marcheur, pout les rencontres induites. Quand j'aime je n'ai pas besoin de dire pourquoi, mais Allociné m'a demandé d'étayer mon avis.
images magnifiques de lieux connus ou inconnus ! Des acteurs au top de leur forme qui se tiennent au services de ces images. Mention spéciale pour Jean DUJARDIN (bien sûr), et pour Josephine JAPY.
Beauté de notre pays que l'on s'acharne à détruire, beauté d'un homme qui se relève de ses blessures et qui découvre que rien n'est plus beau que la vie quand on a la santé. Un beau moment de cinéma.
Joli film qui décrit une très jolie France. Dujardin, tout en retenue est excellent, tout comme les seconds rôles qu'il croise lors de son périple. Des paysages époustouflants et des rencontres intéressantes...
Le film dure 1h30 mais c'est long très long. Le début et la fin sont bâclés, on accroche pas du tout au personnage principal, ni à quasi aucun autre. Le film procure aucune émotion.
Ce film parlera aux amateurs de nature, de randonnée et de grands espaces. Une ode à la nature et à la résilience, une philosophie de la vie aussi, bref on retrouve bien Sylvain Tesson dans ce film. Et Jean Dujardin est formidable dans ce rôle, il le joue à la perfection et on oublie très vite qu'il s'agit de Jean Dujardin pour voir uniquement le personnage de Pierre.
L'histoire est bien racontée et les images sont belles. Et on sent bien que le bonhomme ne s'aime pas. C'est donc un bon film mais on n'en sort pas joyeux.
La précédente adaptation d’un ouvrage de Sylvain Tesson, le formidable documentaire La Panthère des Neiges, sorti fin 2021, était une réussite à tous points de vue. D’abord parce que le narrateur était le célèbre écrivain français lui-même. Il savait poser sa voix à la perfection sur les mots qu’il avait précédemment écrit. Jean Dujardin est beaucoup moins convaincant dans cet exercice et a du mal à exprimer avec intensité les sentiments qui se cachent derrière ces mots. Physiquement, Jean Dujardin peine aussi à nous convaincre. Sa démarche manque de naturel et son gabarit reste assez massif, loin de l’image de l’homme cabossé qu’il est censé incarner. Les seconds rôles n’ont que de furtifs moments à l’écran, et n’apportent donc pas grand-chose au scénario. C’est le cas pour Joséphine Japy, Izia Higelin ou bien encore Anny Duperey. Il se passe donc bien peu de choses à l’écran et même si le réalisateur nous offre une jolie balade à travers la France rurale, le format documentaire aurait été beaucoup plus adapté pour raconter une telle épopée à travers le pays. Jean Dujardin, excellent comédien par ailleurs, peine donc à endosser le costume de l’écrivain. Mais pour ceux qu’il parviendra à convaincre et pour qui cette histoire aura un sens tout particulier, alors le long-métrage de Denis Imbert répondra parfaitement aux attentes et offrira un paisible moment de réflexion.
Les films sur la reconstruction de soi par le rejet de la société de consommation et le retour à l'essentiel, suite notamment aux pressions professionnelles, sont nombreux et tentent parfois le spectateur à se laisser séduire par un tel cheminement, l'envie de tout faire voler en éclats. Ici, le cheminement de Pierre, le personnage incarné par Jean Dujardin, est juste un défi physique suite à une chute un soir d'ivresse. Du coup, le ressourcement n'est pas au rendez-vous et les paysages multiples sont à peine survolés. On glisse de plans en plans sans vraiment profiter des belles vues qui s'offrent à nous. Le personnage de Pierre, sans cesse ramené aux douloureux souvenirs de sa vie passée, ne se détache as de sa douleur et le spectateur souffre avec lui. Ces rappels en images sur sa vie urbaine, bruyante et festive, nous empêchent de lâcher prise et de tourner la page. Jean Dujardin joue très bien mais cette escapade dans la diagonale du vide, on la lui déconseillerait presque tellement son choix paraît bien imprudent et peu résilient. Bref, un film assez monotone, peu ressourçant, qui pêche surtout par sa mise en scène. On aurait préféré que la chronologie soit respectée, pour montrer la rupture entre l'Avant et l'Après accident, pour vraiment avancer positivement dans sa vie meurtrie.