Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Fabien Dumont
12 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 10 avril 2023
Je mets 4 étoiles "seulement" car je réserve cette note parfaite pour les grands chefs-d'oeuvre, pourtant j'aurais pu attribuer cinq étoiles à ce film. Parce qu'il répond aux attentes de quelqu'un qui, comme moi, a lu le livre de Sylvain Tesson, et c'était un sacré défi. Tant de films déçoivent, surtout ceux qui sont basés sur le texte d'un grand écrivain, par la force des choses. Or, ce film ne m'a ni déçu ni frustré, bien au contraire. Certains spectateurs regrettent de ne pas trouver dans ce film le souffle d'un film américain comme "Into the wild". Moi, je trouve que c'est justement une grande force de ce film : ne pas vouloir en mettre plein la vue, ne pas essayer de compenser l'absence de scénario (un homme qui marche dans la nature, cela peut sembler monotone avec le risque d'un ennui précoce) par des tonnes de paysages plus grandioses les uns que les autres. Le film se veut réaliste: moi qui suis randonneur, je sais bien que l'on n'a pas des paysages grandioses à chaque détour de chemin, il faut le plus souvent se contenter de petits bonheurs. C'est aussi cela que montre, avec beaucoup de finesse et de justesse, le film. Le film ne délivre pas de "grande" leçon de moral ou spirituelle. Il n'est pas grandiloquent. Il se veut juste et simple, ou tout simplement honnête, comme l'est redevenu le "héros" lui-même. Un très beau film.
Très bon film, bien rythmé, bien monté et qui ne cherche pas à entraîner le spectateur dans une sorte de panthéisme écologique mais parvient à lui faire partager la beauté de paysages vides et oubliés sur une route tracée sur une carte au 1/25 000 ème, les chemins noirs, qui relie le Mercantour au Contentin sur 1302 kms.
Jean Dujardin ne surjoue pas comme j'ai pu le lire. Il marche en souffrance, ne rencontrant presque personne sur ces chemins désertés à la recherche de lui-même et pour se reconstruire après un accident stupide, une chute d'un balcon alors qu'il est ivre, qui l'oblige à reconsidérer la vie et sa fragilité. Ceux qui le flattaient hier ne sont pas nombreux à le suivre dans sa quête... pas même Anna, sa compagne, qui se détache de lui tout autant qu'elle le sent lui échapper...
Le film est tiré du récit éponyme de Sylvain Tesson qui a fait du fait de marcher un art de l'observation et de la communion avec des paysages muets qui impriment ceux qui les habitent.
ce film est beau. Il est sobre. Il est à peine perturbé par l'apparition de Annie Duperey, Izïa Higelin, et quelques accompagnateurs, Dylan ou Arnaud. La voix off et les flash backs ne sont pas très gênants et rythment la pellicule et pour tout dire l'attention du spectateur.
Un film qui fait du bien . Pas de course poursuite, pas de scenes de dechirement, pas de cris, d'insultes. Un homme qui marche pour se decouvrir et aller au contact des autres. Que du bonheur . Un seul regret : que la voix off ne soit pas celle de Sylvain Tesson.
Ce long métrage français retrace le périple de la traversée à pied de la France du Sud au Nord par un écrivain baroudeur, un an après un grave accident qui avait failli lui coûter la vie. De ce voyage, il espère une renaissance. Tout au long de ces une heure et demi, entre les flashbacks et les somptueux paysages, le long de ces chemins noirs, l'acteur et narrateur nous raconte son histoire et ses combats intérieurs. Tout au long de ses pas et jalonnée de rencontres fortuites ou prévues, Pierre se redécouvre tout en se battant contre ses propres démons. On pourrait croire que ce long métrage est une simple ode à la nature et à la vie simple où la société décadente et le progrès sont nos démons que l'on doit combattre pour survivre. Non le seul démon dans cette histoire c'est soi-même. Entre douleur et combativité, Pierre cherche l'apaisement, apaisement que finira par trouver le spectateur. Un film profond, fort, aux paysages sublimes et servi par un Jean Dujardin au sommet de son art.
Un film magnifique, comme dans une poésie. Jean Dujardin est juste, on est porté par les paysages et les beaux textes de Sylvain Tesson. Un seul regret, ce film est trop court... :)
Un film qui fait du bien en ce moment. Une ode à la nature et aux paysages français qui offre de belles émotions. Pour résumer en 3 mots : RESILIENCE SOLITUDE LIBERTE Le concept de marche pendant 1h30 de film pouvait rendre le tout soporifique, mais les prises de vue et la voix off nous tiennent bien éveillés. N'y allez pas si vous n'aimez pas les films contemplatifs, vous risquez de le trouver long.
Soit le film est trop long, ou alors pas assez. Il part un peu dans tous les sens avec trop de flashback qui ne servent à rien. Les transitions entre passé et présent sont bien faites, mais y avait-il intérêt à montrer autant sur l'accident ? Deux flashbacks aurait pu suffire. Le temps gagné aurait pu être consacré à plus de rencontres, ou des rencontres plus approfondies. Car en rando au long cours, quand tu es seul, tu es content de discuter. Que dire des paysages filmés ? Serait-ce un film pour dire que la France est moche et qu'il ne faut pas venir? Je suis donc aussi déçu par la photographie. Côté positif, j’ai ressenti quand même de la peine pour le personnage de Jean Dujardin qui peine dans les pierriers, d’autant plus qu’il s’agit d’une personne handicapée (même s’il a l’expérience de Grand Randonneur). Jean Dujardin sauve ce film spoiler: même s'il n’a pas perdu quelques kilogrammes après ce long périple . Y a t’il une scène que j’ai aimé ? spoiler: La rencontre avec la tante.
Marchez au loin !!! Lecteur de Tesson, j'apprécie sa poésie ses aventures et ses engagements. Mais on n'y croit pas une seconde à l'interprétation de Dujardin. Quiconque a fait de la randonnée voit que c'est surfait et incohérent : bois prédécoupés dans le feu, escalade au Verdon pas réaliste, sac à dos très léger et certainement bourré de papier (comme sorti directement du magasin), toujours propre malgré les nombreux bivouacs, chute ou tout se retrouve miraculeusement à côté de lui et un Dujardin bedonnant qui arrive à la mer après 1300km de randonnée sans aucune trace physique apparente. Le pire c'est un sentiment d'égocentrisme tout au long du film qui éloigne de la beauté de ses textes.
Raconter sa vie est ce qu'il y a de plus facile, surtout pour un écrivain ; faire un film du récit est un autre défi. Au cours de la première demi-heure, on se dit " c'est rythme lent, on va s'y faire..." , mais en dehors des paysages genre "Connaissance du monde, Dujardin, Dujardin encore et toujours Dujardin, il ne se passe rien, l'action consiste à monter, à descendre, à rencontrer, rarement, d'autres personnages, failli partir... Notre héros à bien une carte (IGN) mais pas de boussole, fait du feu à faire hurler les forestiers (et les pompiers), et fait 1300 kilomètres hors des sentiers balisés... Que croire ?
Beau film, touchant, qui invite au voyage et à la réflexion. Jean Dujardin y est aussi convaincu que convaincant, comme les quelques autres rôles croisés au fil du chemin. Un pari risqué mais une réussite.
Sacré pari de faire un film d’1h30 sur : - un périple de 1300km à pied, - la découverte des chemins noirs, ces chemins de la diagonale du vide, que seule une lecture aiguisée des cartes IGN peut permettre de fouler, - la marche comme une rédemption nécessaire après un grave accident, - les relations familiales, amoureuses et professionnelles d’un homme écrivain et aventurier, - une adaptation d’un livre de Sylvain Tesson, où l’on retrouve sa dichotomie entre la bêtise des hommes citadins et la pureté teintée de fausse modestie de ceux qui retournent à la Nature dans ce qu’elle a de plus dépouillée
Un pari pas totalement réussi puisque chacun des éléments sus-cités est traité de façon trop superficielle et sans doute trop conventionnelle.
Le film n’est pas mauvais, loin de là. Les acteurs sont bons, il nous permet de nous échapper du rythme effréné de nos villes et vies, il nous offre des paysages sublimes d’une France inconnue, il défend de belles valeurs autour de la résilience, du courage, de la liberté… Mais je crois que son défaut est d’être un film et que le cinéma n’est pas la meilleure façon de rendre compte de ce que peut être la marche et sa philosophie.(A contrario de la littérature !)
L’utilisation de plusieurs procédés cinématographiques : musique, voix-off, nombreux flash-backs pour combler chaque silence, rendent ce film trop explicatif et pas assez contemplatif. C’est ce qui m’a manqué je crois en regardant Sur les chemins noirs : ces pensées et réflexions qui viennent spontanément au contact de la Nature, du silence et de la monotonie qu’offrent la marche.
Un moment de calme, de réflexion sur soi, une nouvelle vision de la nature. Je recommande. Il n'est pas question de suspens, mais de découvrir la nature et mieux l'appréhender. Intéressant