Valeurs sûres pour divertir mes neveux, nous sommes retournés tous ensemble au cinéma voir cette nouvelle proposition animalière. Trouvant les critiques plutôt froides vis à vis de ma propre expérience et de la réalité du box office, j'en profite pour réactiver mon compte Allociné un peu endormi pour vous faire par de mon avis.
Après la chaleur de l'Afrique du sud et la fraicheur du Canada, voilà l'épisode "touffeur de la forêt Amazonienne" de la série des animaux et des jeunes gens proposée par Gilles et Prune de Maistre !
On prend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait !
Si les fondamentaux des œuvres précédentes sont bien présents, les paysages (et images en général) sublimes, l'intimité de cette incroyable relation entre un prédateur sauvage et une jeune fille et la bande son qui vous emporte dans ce nouveau coin de la planète, le message écologiste adressé aux enfants, lui, continue d'évoluer.
Je me permets de résumer le sujet tel que je l'ai perçu : si Mia et le Lion blanc entendait montrer que l'éloignement entre les humains et les animaux sauvages n'est pas une fatalité, que le Loup et le Lion montrait que deux espèces de prédateurs pouvaient développer des liens fraternel, je trouve que Le Dernier Jaguar recentre son propos sur les humains en abordant le sujet de l'action (néfaste ou non) et de l'inaction face au désastre écologique que nous imposons actuellement à notre propre écosystème, souvent pour des raisons futiles. J'ai trouvé le propos plutôt intéressant dans le sens où on n'accable pas inutilement une population (qu'elle soit géographique ou générationnelle) et qu'on préfère montrer les causes et conséquences même s'il y a tout de même des agents du "mal" clairement identifiés.
Autre évolution de la formule, que je juge également bienvenue : l'humour.
Le dernier Jaguar prend le parti d'accoler un second personnage principal à côté de la jeune héroïne : sa professeur de sciences qui porte sur ses épaules la lourde charge de faire rire tout en ayant son propre parcours. Et l'actrice y va à fond, c'est le moins qu'on puisse dire !
Je comprends que certains trouvent ça excessif et stéréotypé, mais en ayant grandi à l'âge d'or de Jim Carrey, j'ai été impressionné de la performance. On est d'accord, c'est un humour qui reste adressé aux enfants, mais sans les prendre forcément pour des idiots.
Et au niveau de l'expérience pour le jeune âge ? Je suis entré dans la salle avec deux modèles d'enfants : une fille de 8 ans excitée à l'idée de voir un film et un garçon de 10 ans angoissé à l'idée que la séance allait se dérouler sur l'heure du dîner !
Si la première a accaparé mon attention durant un bon quart de la projection (au bout d'un moment, il suffisait que la prof perdue dans la jungle apparaisse à l'écran pour que ma nièce arme son plus large sourire avant d'exploser de rire devant la prestation) le second a assez rapidement arrêté de consulter sa montre, ignoré les suppliques de son estomac pour se laisser emporter par le film (que la DASS se rassure, on l'a gavé par la suite, il se porte bien).
Les deux ont adoré le film et en jetant un œil aux autres bambins assis avec nous, j'ai l'impression qu'ils ne furent pas les seuls !
Pour finir mon commentaire, je souhaiterais rebondir sur celui qui soulevait la question du devenir de ces animaux qu'on voit à l'écran (je ne me prononcerai pas sur la validité d'utiliser un individu pour porter un message qui le dépasse).
Il n'est pas compliqué d'obtenir des réponses sur le sujet en faisant quelques recherches sur internet : ces animaux finissent dans des refuges et autres réserves animalières où ils peuvent être protégés.
https://www.cineserie.com/news/cinema/mia-et-le-lion-blanc-que-devient-le-vrai-lion-du-film-5485766/