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crispygirl
1 abonné
50 critiques
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4,5
Publiée le 20 novembre 2024
Film en immersion dans une prépa élitiste parisienne, le film aborde la différence de classes et le déterminisme social c'est vraiment très intéressant.
Le film suit le parcours d'une fille d'agriculteurs poussée un peu par hasard, beaucoup par son professeur de maths au lycée, à intégrer les plus grandes écoles d'ingénieurs. Le parcours est ardu et nombre de ses camarades abandonneront. Film engagé et donc a priori suspect, il n'en éclaire pas moins le débat sur l'égalité des chances. Certes avoir un papa polytechnicien aide en ayant les bons livres à la maison et les bonnes discussions à table. Mais plus que cela c'est la méconnaissance de l'existence des "voies royales" qui perpétue les inégalités car, finalement, le travail permet de compenser et la France reste un pays où on peut faire des études sans apport monétaire (combien de temps encore ?). Encore faut il un Monsieur Germain capable d'aider Camus donc de ne pas enfermer ses élèves dans un déterminisme coupable confit d'idéologie qu'il serait. En cela le film voit juste. On appréciera donc la pierre apportée au débat.
Le lycée de la banlieue lyonnaise choisi comme lieu privilégié pour illustrer l’atmosphère détestable, les tensions entre élèves et les rapports enseignants-élèves au sein des classes préparatoires aux grandes écoles est-il l'illustration d'un exemple vécu jadis par le réalisateur ou le scénariste ? Si tel est le cas, c’est fâcheux et ce type d’établissement est à réformer d’urgence, en commençant par l’indispensable remplacement de son proviseur. La stupidité des élèves s’estimant d’une essence supérieure, car ils sont à présent en seconde année d’une prépa parmi d’autres, s’explique peut-être par le dépaysement de ces étudiants éloignés de leur famille et qui réinventent entre eux des rapports dignes d’une société primitive, voire d’un groupement d’animaux. Ce n’est évidemment pas la règle (sauf en Suisse ?). Quant à l’attitude méprisante des enseignants, se délectant des erreurs ou des défaillances de leurs élèves, elle ne mérite qu’une mutation vers un lycée d’enseignement professionnel ou mieux, une révocation. Mais je doute sincèrement qu’il existe ce genre d’individus, chargés d’un enseignement, même d’une matière secondaire, dans la moindre prépa. Au contraire, le corps enseignant y témoigne surtout du souci de faire progresser les élèves, même les moins doués, et ainsi de maintenir ou améliorer le niveau de résultats de leur établissement. On est donc en droit de se demander d’où vient cette animosité de la réalisation envers un système qui contribue depuis longtemps à forger les élites du pays, bien plus efficacement que les universités, par exemple. Apparemment, ni le cursus scolaire, ni les nombreux et prestigieux diplômes des deux auteurs ne permettent de le supposer.
La scène d’accueil, où le discours du chef d’établissement est suivi des «joyeuses» présentations debout sur la table, fait d’emblée penser à « Première année ». Les deux principaux personnages du film de T.Lilti n’ont-ils d’ailleurs pas leurs équivalent(e)s ici avec Sophie, stressée mais déterminée, et Diane, plus zen et ayant d’étonnantes facilités...? J'ai fréquenté un lycée où il y avait indéniablement des bons profs, et aussi quelques classes préparatoires, avec parfois une tendance au conditionnement dès la seconde (un peu comme si cette orientation allait de soi, après un bac scientifique…). Ce qui semble sûr et le film le montre bien, c’est qu’il y a plus d’encadrement qu’à l’université, plus de pression également, il faut finalement assimiler très vite et continuellement un grand nombre de choses...
Soutenu par un bon casting, un récit d’apprentissage inégal et formaté mais intéressant et sympa sur la pression liée aux grandes écoles, nettement moins sur l'opposition de classes, assez caricaturale. 2,75
Merci au cinéma français de nous faire croire qu'une fille de paysanne peut réussir, en candidate libre, le concours de Polytechnique. Je n'ai pas envie de noter le film là-dessus, mais on dirait presque de la science-fiction, j'espère que les producteurs laisseront un peu plus tranquilles les scénaristes et réalisateurs à l'avenir. Sinon, la vie en classe préparatoire est plutôt bien retranscrite, et à ce titre on a adoré le rôle de la professeur de physique. Le film s'en sort bien pour cela.
Au delà du côté "Classes préparatoires", on suit surtout le parcours de Sophie qui par force de talent, d'ambition et de personnalité finit par éclore. Un feel good movie donc qui est plutôt bien ficelé. Les acteurs sont convaincants et justes, surtout la protagoniste principale. Pour l'avoir fréquenté moi même, l'atmosphère des classes prépas est plutôt bien rendu. Le seul reproche sans doute est que ces différents milieux (classes prépa, monde agricole, gilets jaunes, bourgeoisie lyonnaise) sont un peu caricaturaux pour les besoins du film et de la narration. Mais on passe outre et se laisse porter par le parcours initiatique de Sophie.
La voie royale présente le parcours de Sophie, une brillante étudiante d'un lycée de province venant se lancer dans une classe préparatoire lyonnaise. Le film présente très justement la problématique de l'égalité des chances entre les étudiants venants d'un milieu urbain favorisé ou rural. On s'accroche autant au film que le personnage principal travaille d'une volonté de fer pour réussir ses examens. Il fait parfaitement ressentir la poids de la pression sociale, le syndrome de l'imposteur et les effets que cela peu entraîner.
Un film qui montre parfaitement bien le poids de l’entourage et du milieu social dans les parcours scolaires ! Une belle mise en avant aussi de la capacité de notre système éducatif à offrir des passerelles pour autoriser les parcours atypiques et permettre à chaque jeune de suivre la voie qui lui convient le mieux.
J’ai juste adorée ! Des acteurs que je connaissais voir très peu qui joue super bien Ce que j’ai adorée c’est qu’ont accroche tellement au personnage qu’ont ressent les émotions qu’ils dégage Un film à absolument regarder !
Encore une production française bourrée de bonnes intentions mais qui ne décolle jamais. La faute à un scénario sans enjeu qui ne possède aucune surprise. Le troisième long-métrage du réalisateur suisse Frédéric Mermoud, sorti en 2023, aborde le thème de l’étudiant issu d’un milieu prolétaire qui ambitionne d’intégrer Polytechnique. Le récit évoque le parcours du combattant d’une jeune fille (la rayonnante Suzanne Jouannet) en classe préparatoire qui se retrouve confrontée à un milieu social différent du sien, une charge de travail considérable et une compétition plus ou moins malsaine. C’est prévisible et sans accroche émotionnelle. Bref, un film honnête mais manquant d’ambitions.
Très bon film qui montre bien la difficulté pour se hisser au plus haut niveau de ce qu'on appel l'excellence à travers les grandes écoles. A noter cependant une (grosse) réserve concernant l'allusion à Bernard Arnault et la façon fort dommageable avec laquelle il est traité comme représentant de la finance et du profit. Outre que ces qualificatifs n'aient rien de péjoratifs en soi, il se trouve qu'ils sont à des années lumières de ce qu'est Mr Arnault en ce qu'il représente le savoir faire Français à travers 75 Maisons d'exception qui crée des produits de haute qualité. Il est parfaitement reconnu dans ses activités et contribu très largement au prestige des entreprises Françaises. Cette bourde est parfaitement inexcusable dans une mise en scène pourtant rigoureuse et portée par d'excellents acteurs. .
Bon film sans prétention, l'esthétique ne se démarque pas mais le scénario est bien ficelé et les personnages ont de l'épaisseur. Suzanne Jouannet est une merveille, bluffante de naturel. In fine, le film démontre bien l'absurdité du système des classes de prépa.
Ancien élève de prépa, j’ai bien aimé ce film qui montre l’exigence et la dureté du rythme scolaire et des profs. J’ai lu certaines critiques qui disent que ça n’existe pas ça ou le bizutage ou les soirées qui permettent de destresser à grands coups d’alcool. Alors on n’a pas eu la même prépa… Après le film est parfois caricatural et avec des invraisemblances, et la fin pas très réaliste mais qu’importe, il fallait montrer de l’intérieur à tous la réalité de la « voie royale » (travail , stress, abandons voire pire) et montrer que devenir ingénieur n’est pas un chemin facile. L’actrice est convaincante car humaine. Un film intéressant