Apaches
Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Apaches" et de son tournage !

Après la SF, les gangsters

Après avoir abordé la science-fiction avec son premier film, Le Dernier voyage (2012), Romain Quirot voulait s’attaquer à un autre grand genre cinématographique : le film de gangsters. Le réalisateur précise : "Toujours en l’ancrant dans un univers coloré, pop et français. Ma productrice Fannie Pailloux, dont la société s’appelle d’ailleurs Apaches, m’a parlé de ces gangs qui faisaient régner la terreur à Paris. L’idée m’a beaucoup plu. J’étais séduit par ce nouveau challenge, ce nouvel univers à créer rempli de personnages aussi libres que violents."

Pourquoi le Paris du début du 20ème siècle ?

Romain Quirot a voulu situer le film pendant "La Belle Époque", une période où il régnait une soif de vivre particulièrement vibrante. Il confie : "Il faut dire que les inventions se succèdent à un rythme frénétique : l’électricité, bien sûr, mais aussi l’aviation, l’automobile, le cinéma... Chaque jour, le monde change, emporté dans une folle course en avant ; une course qui sera brusquement interrompue par la Première Guerre mondiale ; une guerre dévastatrice à laquelle personne ne s’attendait. Beaucoup d’éléments peuvent faire écho à l’urgence et à la violence de notre propre époque."

Un gang réel

Les Apaches étaient des bandes de voyous qui proliféraient de Montmartre à Belleville au début du 20ème siècle. "Voir chaque jour le lever du soleil était leur seul horizon ; jouer avec la mort leur seule raison de vivre. Il se dégage de ce mode d’existence - qu’ils n’auraient changé pour rien au monde - une poésie teintée de rage qui ne demandait qu’à être retranscrite à l’écran", explique Romain Quirot.

Une fresque tourbillonnante et colorée

Romain Quirot ne voulait pas reconstituer La Belle Époque de manière trop académique. Il a, au contraire, imaginé une fresque tourbillonnante et colorée. "Les Apaches, personnages anarchistes, bigarrés et pleins d’éclat ont une dimension punk que je devais assumer. Aussi, il y a dans mon film quelque chose d’électrique, des anachronismes délibérés et totalement assumés. J’ai pris le parti de ne pas totalement coller à la véracité historique car c’est excitant pour un metteur en scène de dépoussiérer cet univers en poussant les curseurs", précise-t-il.

Sources d'inspiration

Romain Quirot a regardé beaucoup de westerns et de films asiatiques (Kitano et le cinéma sud-coréen). Il raconte : "Difficile aussi de ne pas citer Tarantino et Scorsese quand on aborde un film de gangsters ; en particulier pour la vivacité et la liberté qui se dégagent de leur cinéma. J’avais vraiment envie de m’amuser avec la pop culture française, m’autoriser à utiliser des morceaux inattendus comme un vieux tube de Johnny Hallyday."

Côté casting

Romain Quirot a choisi des comédiens talentueux de la nouvelle génération. Le cinéaste a ainsi aimé, chez Alice Isaaz, son côté juvénile et son timbre rauque qui détonne : "J’ai senti sa capacité à me faire confiance et lâcher prise pour trouver en elle la rage nécessaire."

"J’ai décelé chez Artus, qui campe Ours, un comédien avec un formidable potentiel, très spontané, qui excelle dans un registre dramatique. Je recherchais pour jouer Jésus un garçon qui soit à la fois fascinant, magnétique et animé d’une rage bouillonnante."

"Niels Schneider a ça en lui. Quand nous nous sommes rencontrés, nous avons parlé de là où nous puisons notre soif de vivre. Nous partagions la même perception de son personnage que nous envisagions comme une rock star qui ne peut vivre qu’avec fougue."

"Pour Poly, j’ai trouvé en Rod Paradot un comédien très sensible, capable d’incarner un personnage couard, avec une sincérité et une fragilité touchantes."

Retrouvailles

Romain Quirot a fait appel à plusieurs acteurs qui avaient joué dans Le Dernier voyage. Il se souvient : "J’avais tourné mon court métrage et mon premier long métrage avec des comédiens comme Bruno LochetHugo Becker ou Émilie Gavois-Kahn et j’avais envie de les retrouver pour cette nouvelle aventure. J’aime bien l’idée d’une troupe qui évolue ensemble. Mais il fallait trouver un équilibre avec de nouveaux visages, notamment pour l’héroïne."

Côté bande-originale

La bande-son écrite par Yves Gourmeur mélange des registres très différents. Romain Quirot confie : "C’est une rencontre entre le western et des notes plus parisiennes, typiques de la Belle Époque, qui mêle guitares et accordéon. A côté, j’ai choisi des morceaux plus décalés, qui symbolisent en termes sonores l’univers des Apaches. On entend par exemple J’aime regarder les filles lorsque Billie découvre les prostituées qui battent le pavé."

"Nous avons aussi collaboré avec un groupe d’électro, Else, dont la couleur et la musique correspondaient bien à l’univers du film. Fondamentalement, j’avais envie de faire un film qui dénote dans le paysage cinématographique français."

Les secrets de tournage des films les plus populaires lors des 30 derniers jours
  • The Brutalist (2024)
  • L’Attachement (2024)
  • Bridget Jones : folle de lui (2025)
  • Dis-moi juste que tu m'aimes (2024)
  • Captain America: Brave New World (2025)
  • Un parfait inconnu (2024)
  • Mercato (2025)
  • Mickey 17 (2024)
  • À bicyclette ! (2024)
  • God Save the Tuche (2025)
  • Le Secret de Khéops (2024)
  • A Real Pain (2024)
  • Paddington au Pérou (2025)
  • La Pampa (2024)
  • Anora (2024)
  • The Monkey (2025)
  • Emilia Pérez (2024)
  • L'Amour ouf (2024)
  • Le Dernier souffle (2025)
  • La Vie devant moi (2024)