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Xavier B.
17 abonnés
281 critiques
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3,5
Publiée le 17 novembre 2022
Film émouvant malgré quelques longueurs. Le réalisateur a su se faire accepter par ces migrants très fragiles, mais qui acceptent de se livrer.
Bien des migrants rencontrés hésitent à rentrer chez eux. Le Refuge des migrants les y incite cependant souvent, en veillant à ce qu'ils ne retournent pas chez eux dans le même état que lors de leur départ (santé, santé mentale, formation professionnelle). Au départ le film devait être centré sur Nathalie, une anglophone qui est au Refuge depuis 7 ans, puis les échanges d'OZ Samasseko avec une autre migrante, Esther, a tiré un peu le film vers elle... Un long monologue d'Esther (profil caméra), vers la fin du film, est extraordinaire de justesse et de profondeur. Si c'était du "cinéma", ce serait déjà une performance d'acteur ! Des nouvelles d'Esther : elle est passée à Tamanrasset où la production du film lui a trouvé un hébergement rassurant... À SUIVRE ? Tours (Bateau Ivre) 18 mars 2022
Aux portes du Sahel se dresse la “Maison du Migrant” à Gao au Mali, un refuge pour celles et ceux qui bravent le danger en traversant le désert pour se rendre en Europe. Chacun et chacune se livrent devant la caméra d’Ousmane Samassékou.
Entre mélancolie, utopie, courage et résignation, le réalisateur nous donne l’opportunité de découvrir 3 portraits de femmes à la recherche d’une vie meilleure. Leurs humanités, leurs rêves et leurs vies nous sont racontés, dans ce havre de paix, dernier refuge avant le danger que représente le désert du Sahel et la traversée de la Méditerranée ne viennent mettre en péril leur soif de liberté. Malgré les mises en garde, les questionnements se font nombreux, faut-il rester ou risquer sa vie pour un semblant de vie meilleure ?
Il y a dans Le Dernier refuge cette patience, cette empathie, cette tendresse qui ne s’invente pas et qui fait qu’on n’oublie pas ces êtres qui doivent décider s’ils tentent l’aventure. C’est cette écoute de l’entre-deux, de la tension face au danger du voyage vers l’Algérie, du trouble face à sa propre traversée du désert, qui participe de l’intensité ressentie, cette épaisseur humaine qui ravive une conscience fragile des drames de la traversée et rend ce film à ce point nécessaire. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)