Avis sur Le palanquin des larmes

Dorffman est décidément un réalisateur très très inégal. Entre le très beau "Agaguk" et le pire qu'est "Vercingétorix" il a tenté de nous refaire une fresque digne de "Le dernier empereur". Malgré les bonnes intentions il ne réussit pourtant jamais à nous emmener avec lui. Le film manque clairement de souffle épique et de romanesque. 1h40 de film c'est un peu court surtout qu'il utilise le flashback comme un manchot. Une belle BO et des acteurs très justes mais la mise en scène académique et un montage peu créatif font qu'on regarde le film sans réel engouement.

Cette coproduction France/Canada/Chine ne paie pas de mine, Jacques Dorfmann (Vercingétorix - 2001), en tant que producteur et réalisateur adapte ici le roman éponyme de Chow Ching Lie et nous livre au final, un film à grand spectacle, poignant et sincère. L’histoire vraie de Chow Ching Lie, une femme qui connut la guerre civile, l'arrivée au pouvoir de Mao et le mariage forcé, une femme à qui, un avenir aussi brillant que le sien n’était pas envisageable à cause des traditions ancestrales de son pays. Pourtant, elle devint bien des années plus tard, à force de courage et de détermination, une célèbre musicienne de renommée internationale !
Dorfmann (dont c’est le premier long-métrage) retranscrit ici un biopic passionnant sur une femme qui se voyait privée de ses droits, une histoire captivante et des acteurs touchants, voilà ce qui nous attend avec ce film trop méconnu qu’est Le Palanquin des larmes (1987), une fresque éreintante (3 ans de préparation, 20 000 figurants, 150 décors, etc) , 50 ans d’Histoire de la Chine nous sont dévoilé par le biais de cette femme, un voyage prenant et doté d’une très belle B.O composée et dirigée par Maurice Jarre et l’orchestre central philharmonique de Chine.