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Philippe A.
14 abonnés
70 critiques
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3,0
Publiée le 24 juillet 2024
Récit léger et poétique, il nous invite à suspendre notre quotidien à la complicité joyeuse, mais muette, de deux cabinières. Le croisement furtif de ces femmes ne les empêche pas de redoubler d’imagination pour approfondir leur relation et donner de la hauteur aux habitants surplombés par ce téléphérique. Néanmoins, après l’enchantement initial, le propos s’essouffle et le va-et-vient du câble conducteur devient répétitif.
Dans une région rurale de Géorgie, un funiculaire est en marche pour joindre deux flancs de la montagne. À la mort d'un des deux portiers, sa fille revient dans la région et postule à son poste. Elle rencontre la deuxième portière, avec qui elle sympathise au long des croisements des deux cabines au dessus du vide. Le patron finit par le voir d'un mauvais oeil. En salle le 24 juillet.
spoiler: "Gondola" est une véritable bulle de fraîcheur inattendue qui m'a fait une forte impression. Sceptique au départ, notamment par le côté muet de l'oeuvre, j'ai finalement été cueilli par la relation de ces deux femmes dont on ne connait même pas le prénom. La séquence où elles s'amusent à transformer les cabines du funiculaire est incroyable et est une image de la manière dont elles s'approprient leur environnement et s'imposent dans le paysage envers et contre une forme de patriarcat et d'intolérance représentée par le patron. Un beau moment de cinéma pour moi, subtil mais puissant
Dans des montagnes reculées de Géorgie, un téléphérique hors d’âge traverse la vallée pour relier deux villages isolés. Lorsque son conducteur trépasse, une jeune femme est embauchée pour le remplacer par le superviseur autoritaire et libidineux. Elle fait la rencontre de l’autre cabinière qu’elle croisera désormais en plein ciel à chaque rotation. Entre les deux femmes qui partagent la même créativité et le même humour, l’attirance est immédiate.
Veit Helmer est un réalisateur allemand qui tourne partout dans le monde des comédies burlesques quasiment sans paroles. "Absurdistan" (2008) se déroulait en Azerbaïdjan, "Baikonur" (2011) au Kazakhstan. Il a décidé cette fois ci de poser sa caméra en Géorgie et d’y faire tourner des inconnus.
Le cinéma burlesque peut se revendiquer d’une longue histoire. Sans remonter aux glorieux ancêtres (Charlie Chaplin, Buster Keaton…), Jacques Tati, ou plus près de nous Wes Anderson, son presque homonyme suédois Roy Andersson ou Aki Kaurismäki s’en revendiquent avec un immense talent.
Dans "Gondola", le pari culotté est tenu. Pas une seule parole n’y est prononcée. À défaut de dialogues, le sens doit passer par d’autres canaux moins utilisés : l’expression des visages, le cadrage, le montage…. Cette audace stylistique est séduisante. Surtout quand elle se met au service d’une ode à la vie et à l’amour.
Mais hélas, Gondola" se réduit très vite à une succession de saynètes. Chaque rencontre des deux cabines, au-dessus du vide, est l’occasion pour les deux conductrices de faire assaut d’inventivité, par exemple de se lancer dans un numéro de claquettes, de transformer leur cabine en vaisseau pirate ou d’improviser quelques accords de musique. Prise séparément, chacune de ces saynètes est un petit bonbon ; mais montées à la file, elles deviennent vite répétitives et ennuyeuses. Le film na beau ne durer qu’une heure vingt-deux à peine, on a l’impression qu’il se traîne interminablement.
Sur le fond = bon film car totalement nouveau dans le genre et donc intéressant mais sur la forme = film muet et Allociné ne l'a pas précisé alors qu'ils auraient du le faire donc 2,5.
Tous ceux qui usent à tort et à travers de l'expression "proposition de cinéma" vont cette fois pouvoir l'employer à très bon escient avec Gondola de Veit Helmer. Le réalisateur allemand de Absurdistan, notamment, nous invite en effet dans les montagnes de Géorgie, et plus précisément à bord de deux téléphériques à l'ancienne qui relient deux de ses flancs. En bonne compagnie, celle de deux jeunes employées qui, séparément, accompagnent et encaissent les rares clients locaux. Ah oui, il faut signaler que le film est entièrement muet et qu'il développe un esprit à la Tati, avec une créativité sans cesse renouvelée, pour envisager différentes situations, et une fantaisie de tous les instants. Ce ne sont cependant pas de véritables gags qui rythment le film mais de purs moments de poésie, suspendus dans les airs. Et c'est aussi une charmante comédie romantique qui prend tout son temps pour arriver à destination, alors que les cabines du téléphérique se croisent toutes les demi-heures, le plus souvent vides. Ou alors lestées de personnages pittoresques et attachants, qui font de courtes apparitions. Les deux actrices principales, quant à elles, pour être privées de la parole, n'en sont que plus expressives et bien décidées à ne pas se laisser exploiter par leur vilain chef. Le scénario est minuscule mais ses ressources en imagination sont sans limite et le charme des interprètes fait le reste.
Pour qu’un couple puisse se former, passer par une étape au cours de laquelle les deux membres de ce futur couple apprennent à se connaître est d’une grande importance. On peut arriver à cette connaissance mutuelle par divers chemins. Dans "Gondola", le réalisateur allemand Veit Helmer nous propose une approche particulièrement originale : des échanges visuels, forcément très brefs, lors des croisements de deux cabines d’un téléphérique appelé « Gondola », l’une qui descend, l’autre qui monte. Dans une des cabines, l’hôtesse s’appelle Nino, elle est titulaire du poste depuis un certain temps, elle est pétillante et elle aime jouer aux échecs avec son patron, un homme particulièrement odieux. Dans l’autre cabine, l’hôtesse s’appelle Iva, elle vient juste de revenir dans son village où certains et, surtout, certaines ne l’ont pas accueillie avec une grande aménité et elle a obtenu le poste en étant la seule parmi les postulants à pouvoir enfiler la tenue d’hôtesse présentée par le patron. spoiler: Nino ayant transféré le jeu d’échec dans une des gares du téléphérique afin de jouer avec Nino, les premiers échanges de cabine à cabine vont consister pour chacune des deux femmes à montrer à l’autre la pièce qu’elle vient de prendre. Mais Iva et Nino ne vont pas en rester là, s’amusant par exemple, dans le but d’impressionner l’autre, à transformer leur cabine qui en avion, qui en bateau, qui en fusée tout en adoptant la tenue vestimentaire allant avec. La musique va contribuer à les rapprocher encore plus, Nino au violon, Nina à la trompette, en arrivant à utiliser l’arrêt d’urgence des cabines pour entamer un duo en face l’une de l’autre, au grand dam du chef qui n’apprécie guère. La suite à lire sur https://www.critique-film.fr/critique-gondola/
Quel petit régal. Amateurs de Jacques Tati, n’hésitez pas, . C’est l’histoire de deux jeunes femmes, hôtesses de téléférique en Géorgie…. Le principe du film est simple, les deux téléfériques se croisent, et à chaque fois il y a une nouveauté pour les deux jeunes femmes, des passagers, une petite fille, un animal, etc....C’est réalisé avec poésie donc, sans texte, juste des images, des plans séquence subtils, et cela raconte une histoire, la vie des gens ; une romance avec ses hauts et ses bas, même la nuit, des contrechamps, du ciel bleu. Les quatre vingt minutes passent si vite, les deux jeunes filles sont ravissantes…vous aussi tomberez vous amoureux de ce film ?
Film atypique sans parole. Un peu d'humour , en peu de poésie , quelques jolies scenes mais plusieurs personnages dont on ne sait pas trop ce qu'ils font la .
J’ai,vu ce joli comte en avant première sans avoir lu le synopsis. C’est un film très court sans parole qui se laisse regarder le sourire aux lèvres. J’avoue ne pas avoir vraiment compris le;message que le réalisateur souhaite faire passer mais je garde un souvenir coloré, frais et léger ! A voir
On peut être séduit par l'originalité et la poésie du dispositif (d'antiques telécabines reliant deux villages isolés dans la montagne), par la fraîcheur et la naïveté des deux jeunes actrices, par les paysages de Géorgie. Mais la répétition interminable des chassés-croisés des deux héroïnes, déclinant toutes les possibilites scéniques de la situation, sans que ne se dessine une quelconque intrigue génère rapidement l'ennui. De quoi faire bon court métrage.
Deux cabinières qui actionnent un téléphérique reliant les montagnes de Géorgie à la vallée. Très belle expressivité de Iva et Nino. Ce film est muet, rappelant Jacques TATI, si ce n'est le rire d'une petite fille. Malgré la répétitivité du va-et-vient du téléphérique, ce film de Veit Helmer accroche jusqu'à la fin.
Gondola c’est l’histoire d’un double chassé-croisé : l’un mécanique entre deux petites cabines d’un téléphérique reliant deux points dans une zone montagneuse de Géorgie, et l’autre amoureux reliant deux cœurs, ceux des deux employées de ce télécabine qui rivalisent d’imagination pour se séduire. Avec ce film l’allemand Veit Helmer lorgne du côté de chez Tati en nous proposant une œuvre sans aucune parole, hormis un simple « OK » à un moment. Même s’il aurait pu être un peu plus fou et la fin plus réussie Gondola est un film original, beau et poétique, bref tout ce que je demande au cinéma.
Vrai proposition de cinéma que cet excellent film à mille lieues des univers formatés ou violents des Blockbusters ! Sans aucun dialogue "Gondola" propose une lecture émerveillée et délicate du réel ! Dans le même temps ce film réussit à créer une belle comédie burlesque et une romance touchante entre deux jeunes femmes ! L'esprit de Jacques Tati ressurgit dans les majestueux paysages Géorgiens !
Merci pour ce film apaisant, positif et poétique. J'ai passé un super bon moment devant. Je n'ai pas vu le temps passé et j'étais tenu en haleine à chaque moment pour voir à quel point le film allait me surprendre de par sa créativité et par l'envie de voir l'histoire de ces deux femmes pétillantes.
Magnifique. Surprenant ! ça démarre doucement, on peut même s'inquiéter au début, puis le film devient de plus en plus génial. Tout en délicatesse et complètement fou en même temps. Ca pourrait faire penser à du Kusturica. A voir absolument, génial.