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🎬 RENGER 📼
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2,0
Publiée le 27 février 2022
Souvent confondu avec Violated (1984) de Richard Cannistraro (ils ont le même titre), le film de Janet Greek fut aussi exploité sous le titre de The Ladies Club (1986) ou "The Sisterhood" ou encore "Violence" (le titre variant en fonction des éditions VHS).
Le film narre l’histoire d’un groupe de femmes, toutes victimes de viol. Marre de voir la justice et la police impuissantes face à toutes ces exactions envers la gente féminine, elles décident de s’unir pour y mettre un terme. Et d’après-vous, quelle solution envisagent-elles de mettre en place pour punir ces hommes qui violent impunément ? Elles décident purement et simplement de les enlever et de les châtrer chirurgicalement ! Oui, vous avez bien lu, elles vont castrer ✂️ à tour de bras tous les violeurs qui sévissent aux alentours (ça tombe bien, une femme médecin fait partie du groupe).
Il s’agit de l’adaptation du roman "The Sisterhood" de Betty Black & Casey Bishop. C’était aussi le tout premier long-métrage de Janet Greek (réalisé sous le pseudonyme de A.K. Allen), avant de se spécialiser dans les séries télévisées (avec notamment quelques épisodes de Melrose Place).
Ce rape and revenge avait le mérite de changer des habituelles productions du même genre, où la victime se transformait en une guerrière assoiffée de vengeance, comme cela avait pu être le cas dans bon nombre de réalisations, telles que La Dernière maison sur la gauche (1972), Le Dernier train de la nuit (1975) ou encore I Spit on your grave (1978). L’idée même qu’un groupe de femmes puisse s’unir pour émasculer tous les sɐlauds de Los Angeles était assez jouissif, sauf qu’en réalité, il n’en sera rien, on assiste à une seule scène d’émasculation, tout le reste ne sera qu’une enfilade de tunnels de conversation. Le film met un certain temps à se mettre en place, ne laissant que très peu de place pour leurs opérations chirurgicales controversées. D’ailleurs, la place faites aux violeurs post-castration ne sera jamais évoqué, ce qui s’avère assez désolant en fin de compte.
Cependant, le film n’en reste pas moins intéressant et se démarque très clairement de ce qui a déjà pu être fait par le passé. Du haut de ses 80min, le film se regarde sans déplaisir, même si l’on aurait aimé qu’il soit un peu plus rentre-dedans.
Enfin, il est amusant de lire cette tagline sur l’affiche US "Men who attack women have two big problems. The Ladies Club is about to remove them both" (faisant clairement référence à leurs valseuses que le Ladies Club s’apprêtent à leur retirer de force). Un joli coup marketing de la part de New Line Cinema.