Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
🎬 RENGER 📼
7 209 abonnés
7 512 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 20 septembre 2021
Erotikus : A History of the Gay Movie (1973) est un documentaire de 90min, découpé en 3 chapitres et qui revient sur l’Histoire du cinéma pornographique et érotique gay. Le film est narré et présenté par Fred Halsted (The Sex Garage - 1972), un nom bien connu dans le milieu du cinéma pornographique gay (il est d’ailleurs amusant de constater qu’au fur et à mesure de ses apparitions, il ne cesse de se dévêtir jusqu’à finir intégralement nu, tenant d’une main son membre turgescent, comme si de rien n’était).
Le film commence par présenter l’essor des magazines à la fin des années 40 au début des années 60 où il était question de culturisme dans un premier temps, avant de basculer vers la nudité masculine avec une orientation assumée et gay. Puis il est question des films dit softcore des années 60/70 avant les films hardcore.
On pourra reprocher au film son manque d’impartialité lorsque l’on constate que la plupart des films évoqués ici ont pour la plupart été réalisés par le réalisateur de ce documentaire (!). Avec pour exemple, le tout premier long-métrage gay du cinéma avec The Collection (1970) où un homme kidnappe et séquestre de jeunes éphèbes pour en faire ses esclaves sexuels, un western avec Dust Unto Dust (1970), Duffy's Tavern (1974) où de jeunes mâles en ruts s’excitent avec des cannes de billard ou encore Confessions of a Male Groupie (1971).
Le film n’est qu’un enchaînement d’extraits de films, une succession de scènes de sexe toutes plus ou moins explicites (des éjaculations en gros plans, des scènes de sexe forcés et autres sodomies). On a bien plus la sensation d’assister à un documentaire à la gloire de Tom DeSimone qu’à un documentaire retraçant objectivement l’Histoire du cinéma porno gay.
Et quand le réalisateur ne s’éternise pas sur ses œuvres, il donne à de rares moments l’occasion de s’intéresser à d’autres cinéastes, notamment à travers le film Boys in the Sand (1971) de Wakefield Poole ou encore, une version gay de Tarzan l'intrépide.
Il est difficile d’en conclure que l’on vient d’assister à un documentaire traitant de l’Histoire du cinéma gay, tant le spectre de ce dernier s’avère très restreint et surtout, autocentré sur un seul et même réalisateur. Dommage, car il y avait matière à dire sur le sujet.