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FaRem
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2,0
Publiée le 15 février 2024
Nikuko est une femme forte, entière et extravertie qui est loin de l'image de la Japonaise traditionnelle. Souvent déçue par les hommes qui n'ont fait que profiter d'elle, elle a souvent bougé en emmenant sa fille avec elle. Désormais dans un petit port de pêche, on suit Kikuko qui essaie de s'intégrer dans un nouvel environnement tout en évitant de se faire remarquer à cause de l'exubérance de sa mère. "Gyokô no Nikuko-chan" en version originale est un récit de passage à l'âge adulte sur l'acceptation de soi et des autres, et l'ouverture d'esprit. En faisant abstraction de la représentation caricaturale des personnages et notamment Nikuko à qui ils ont donné une personnalité qui selon eux colle à son apparence, l'histoire a une base réaliste et capte bien certains problèmes liés à l'adolescence, mais l'ensemble ne m'a pas transporté. S'il peut y avoir du positif dans une histoire banale sur des personnes banales, ce n'est pas le cas ici. Malgré sa bienveillance et son côté poétique, "Fortune Favors Lady Nikuko" est plus souvent gênant que touchant et surtout ennuyeux.
Les enjeux du film mettent un peu trop de temps à se dévoiler et, si l'animation est superbe et le film indéniablement poétique, le personnage de madame Nikuko prend trop de place avec son côté sans filtre et ses épanchements de larmes.
Après le magnifique Les enfants de la mer, Watanabe change de registre pour raconter une histoire de famille drôle et mélancolique au sein d'un Japon rural magnifiquement dessinée. Amusant et émouvant, grâce au personnage formidable de Nikuko, aussi ridicule que touchant, le film apparaît comme un récit d'apprentissage teinté, par moment, de merveilleux, qui s'il souffre, contrairement à son précédent film, d'une écriture un peu plus relâchée, notamment dans sa dernière partie, offre de très beaux moments d'émotion et de poésie. Watanabe retranscrit parfaitement les sentiments de ses personnages adolescents et, s'il caricature à outrance son personnage éponyme, ne traite, avec subtilité, de son rapport de da fille. Un joli film qui vient confirmer le talent de Watanabe même si on aurait espéré un nouveau les enfants de la mer.
Watanabe sait capter avec une grande finesse, celle du scalpel, la psyché des humains en y ajoutant comme souvent dans le cinéma d'animation japonais, une certaine moralité, jamais mièvre même si elle peut, parfois tirer des larmes d'émotion. La chance sourit à madame Nikuko a pour qualités les grandes richesses visuelles que peut lui offrir les magnifiques paysages rupestres, la campagne, les visions de la mer et des villes et celles des animaux. Mais, c'est surtout la caractérisation des personnages qui sont passionnants. Choisissant les tourments de l'adolescence, ceux du corps et des questionnements moraux et philosophiques, le cinéaste réussit le mieux quand il décrit avec la plus grande des véracités la relation entre la gamine et l'adolescent dont les tics sont à la fois drôles et troublants. Un vrai personnage de cinéma dont la scène où la jeune fille suit l'ado tourmenté vers le trajet de son centre est le sommet de ce bon film d'animation. Un chef d'oeuvre durant ces plans. Troublant parfois (le comportement bizarre des adultes, le temple pervers ou les animaux doués de parole), le film est aussi très drôle. Ainsi, le personnage de Nikuko, à la fois émouvante dans sa dévotion et ridicule par sa bêtise et sa goinfrerie, parfois très caricatural et dont les mouvements physiques peuvent lasser, est tordant et les relations avec sa fille très naturalistes mais portées avec une part d'ombre. Il faut un temps nécessaire pour pénétrer ce film assez initiatique, un film dont le scénario est parfois confus mais Watanabé finit par plaire. Sans atteindre la force de ses héritiers du studio Ghibli, le cinéaste et son film ne se laisseront pas facilement oublier.
Plaisant avec les exagérations propres aux animés japonais. Mais malgré de bonnes trouvailles, des personnages intéressants le film reste trop brouillon à mon goût et se montre incapable de proposer une construction et un rythme convaincant. Dommage.
Le film précédent de Ayumu Watanabe, ‘Les enfants de la mer’, était une remarquable réussite visuelle mais son scénario mystique et énigmatique tenait le spectateur bien à l’écart de toute forme de compréhension. ‘La chance sourit à Madame Nikuko’ exploite un schéma plus balisé, dont on a déjà eu droit à des multiples exemples dans l’animation japonaise des années 2010, celui de la chronique adolescente avec ses questionnements, ses angoisses, ses découvertes et ses joies. Multipliant les haltes sur des événements familiers de la vie de tous les jours, mâtiné de quelques clins d’oeil meta (une rareté dans l’animation nippone), le film ne semble à première vue guère se différencier d’autres productions du même tonneau, avec sa petite ville, ses figures bienveillantes, son désir de célébrer les actes les plus simples du quotidien et son obsession de la nourriture réconfortante (une fois de plus, vous sortirez de la séance en ayant faim)...mais il parvient tout de même à faire résonner une mélodie particulière en alternant un style d’ensemble soigné et luxuriant avec le trait caricatural typique des Anime japonais humoristiques, par exemple lorsque la jeune héroïne se lie d’amitié avec un garçon affligé de tics faciaux incontrôlables, ou pour la plupart des scènes qui mettent en scène la mère de la jeune fille (la fameuse “madame Nikuko”), une obèse à la personnalité exubérante et hédoniste devenue la mascotte officieuse de la petite cité portuaire. Cette rupture de ton graphique est cependant utilisée à bon escient car elle ne cherche pas à forcer l’humour et la moquerie mais bien à figurer le regard incertain que porte la jeune fille sur son entourage et, par ricochet sur son propre corps : alors qu’elle possède une personnalité introvertie et que son corps n’a pas encore commencé à changer, Kikuko ne sait pas comment gérer ses relations amicales, ni son rapport à cette bienveillante mère-ogresse qu’elle aime mais qui est si différente d’elle, sur la plan physique et moral, qu’elle est souvent source d’embarras. Cette confrontation paisible entre la glace et le feu, prétexte à autant d’images contemplatives que de séquences survoltées, est traitée à la japonaise, tout en discrétion et en sous-entendus implicites, au point qu’on a parfois l’impression qu’il ne s’agit même pas d’un thème important du scénario : il est pourtant essentiel à la parfaite compréhension du scénario, tout autant que la révélation finale, assez prévisible, mais nécessaire au déblocage des éléments mis en place tout au long de l’histoire.
Je suis allée voir ce film en pensant voir une tranche de vie pleine de joie et un commentaire intéressant sur le regard des autres ou les standards de la société japonaise vis à vis d'une femme grosse et mère célibataire. Et, bien que l'animation soit fluide et colorée, le film tourne tellement autour du poids de Nikuko et de la façon dont elle se ridiculise que cela rend TRES mal à l'aise.
Le personnage accumule les clichés de la grosse™ que je pensais morts depuis 20 ans : tout le temps en train de penser à la nourriture ou à en manger des quantités énormes, stupide, en sueur au moindre effort, excessivement maladroite, animée comme un éléphant énorme qui fait trembler le sol au moindre pas (alors qu'elle fait 67kg, on est loin de l'obésité morbide !). Ce n'est même pas juste du point de vue de sa fille qui est parfois embarrassée ou en rejet de sa mère, tous les personnages commentent son poids et lui font des remarques (on lui reproche même de s'être fait trompée par un précédent partenaire !).
Sinon le film est assez standard en termes de récit de passage à l'âge adulte, il y a des personnages et des sujets intéressants qui sont touchés du doigt (les brimades, le premier amour, la condition de mère seule, le rapport au corps, le dialogue...) mais aucun de ces potentiels n'est exploré, au profit des blagues de gros et de pet. En somme j'ai passé un moment très malaisant, le film est problématique et mal narré. Un vrai choc culturel sur la vision du surpoids que peuvent avoir les animateurs.
Très joli dessin animé plein de bonne humeur et de bienveillance avec un personnage truculent en l'occurrence la mère de la jeune fille et surtout vraiment des décors et des couleurs incroyables ça faisait longtemps qu'on avait pas vu ça !
Après avoir lu plusieurs critiques très favorables au sujet de ce film, j'ai finalement été plutôt déçue. J'ai trouvé le personnage de la mère grotesque et l'histoire peu passionnante..
Un bon feel good movie, j'ai beaucoup aimé les personnages, même si au niveau du dessin, la fille était moins expressive, j'ai passé un bon moment avec assez d'exotisme japonais au niveau des paysages et des plats ! Je recommande ce film
Truculence explosive et ombres multicolores pour un vrai bonheur d'animation. Cette petite histoire où chaque instant est visité avec minutie, intelligence et générosité est un grand film, un endroit où c'est un régal de revenir.
Grosse déception. Comme je lisais dans les avis une comparaison possible avec les films de Miyazaki, j'ai été mille fois déçue. On en est très loin. Dessins grossiers, personnages caricaturés à l'extrême et qui ne donne pas envie de s'attacher, histoire plus que moyenne et des scènes qui tirent en longueur... aucune vibration, aucune émotion... j'ai lutté pour rester jusqu'à la fin en espérant enfin une amélioration soudaine....mais non. Vite revoir des films comme Nausicaa ou No name pour replonger dans le bonheur des beaux animés japonais !
Plusieurs jours plus tard, je reste sous le charme de ce film sensible, drôle et magnifiquement dessiné. Un beau moment qui nous imprègne de bonnes ondes pour longtemps.