Avis sur Xangadix

Xangadix (1992) aussi appelé "The Johnsons" est un petit film d’épouvante hollandais méconnu du grand public mais qui bénéficie du statut de film culte dans certains pays où il a été distribué à l’époque de sa sortie.

Un film étrange et particulièrement incompréhensible, où il est question d’un ancien rite de la tribu indienne les Maxitou et d’un embryon de monstre renfermé dans un cristal. Le film met en scène une adolescente de 14ans qui découvre le jour-même où elle devient une femme, qu’un groupe de 7 hommes mystérieux la traque. On apprendra plus tard qu’Emalée est née d’une fécondation in vitro et que son médecin en a profité pour utiliser les ovaires de sa mère, donnant ainsi naissance à 7 garçons. Emalée découvre ainsi que les 7 garçons (donc ses 7 frères) ont pour mission de… la féconder (rien que ça !), afin de pouvoir accomplir la prophétie de Xangadix (l’embryon monstrueux), ce dernier ayant ainsi prévu de dominer le monde et la destruction de la race humaine.

Une histoire hautement capillotractée et difficile à cerner sous ses nombreux aspects. Basée sur un scénario initialement écrit par Rocco Simonelli (scénariste de la franchise The Substitute - 1996), le script a ensuite traversé l’Atlantique pour se retrouver entre les mains du réalisateur danois Rudolf van den Berg. Au final, il en résulte une œuvre particulièrement étrange et déroutante, avec une histoire de magie noire, d’une ado qui doit se faire violer pour l’ensemble de ses frères, d’un rituel indien, d’un monstre chelou ressemblant aux goûters que l’on dévorait quand on était mômes (imaginez un type dans un costume de BN de LU). On finit rapidement par ne plus s’y retrouver et ne rien y comprendre. Ajouter à cela que le rythme du film est particulièrement lent (le terme « film d’épouvante » en pareille circonstance laisse dubitatif), Il faudra attendre les 20 dernières minutes pour que le film prenne réellement de l’ampleur et nous sorte de notre torpeur spoiler: (avec Emalée qui trucide l’un de ses frères au couteau électrique et Xangadix qui explose sous la forme d’un raz-de-marée d’hémoglobine).
Sauf que tout cela arrive bien trop tard, on se sera mortellement ennuyé pendant plus des ¾ du film.

Enfin, pour la petite anecdote, élevé au rang de film culte pour certains, un documentaire a même vu le jour, sobrement intitulé Xangadix Lives! (2017).

► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄