Un face à face redoutable entre le détective Kurt Bellmore et le braqueur de banque Snake Underwood. Deux caractères bien trempés qui vont semer le chaos dans les rues de Los Angeles.
Un pitch qui rappel vaguement le cultissime Heat (1995) de Michael Mann sorti la même année, mais la comparaison s’arrête là tant Futur Justice (1995) s’avère être au final qu’un piètre DTV. Produit par l’un des plus grands pourvoyeurs de DTV et autres téléfilms d’action 90’s, PM Entertainment Group, à qui l’on doit notamment le rip-off de Die Hard (avec un Bruce Willis à gros seins) dans Skyscraper (1996).
Comme c’était déjà le cas avec Maximum Force (1992), Joseph Merhi fait le minimum syndical et se repose uniquement sur 3 ingrédients : des explosions, de la tôle froissée et des gun fight. Tout le reste, il s’en moque et va tourner mollement son polar, alternant des échanges de tirs entre les forces de l’ordre et les braqueurs et quelques courses-poursuites. D’ailleurs, il n’y aura que ces dernières qui parviendront à retenir notre attention, notamment la poursuite entre la moto du flic et le fourgon blindé volés par les braqueurs, on sent qu’ils y ont mis toutes leurs économies pour la tourner. 12min durant lesquelles le fourgon défonce tout sur son passage avant que le flic ne se fasse trainer sur plusieurs centaines de mètres. Ajouter à ça, une autre poursuite (plus courte) entre deux Corvettes.
Et comme toujours avec PM Entertainment, dans une optique de faire des économies, Joseph Merhi ne se refuse jamais à piocher dans son catalogue de films et séries tv (la société lui appartient, il est donc facile pour lui de réutiliser à sa guise des images tournées pour divers films). Donc rien d’étonnant à ce que l’on y retrouve quelques années plus tard des inserts provenant de ce film (dès la 2ème minute avec l’accident de la voiture de police et l’explosion qui s’en suit, un passage repris tel quel au sein de la série télévisée Los Angeles Heat, épisode "Protection rapprochée", S:1, Ép:3).
Bref, un DTV d’action fadasse (mais rythmé) et plombé par la surinterprétation des acteurs, mention spéciale à Jonathan Fuller (Snake) et l’inexpressivité de Jeff Wincott (Kurt). A noter enfin, une VF particulièrement burnée et vulgaire, qui ne passe pas inaperçu.
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