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chrischambers86
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3,5
Publiée le 1 novembre 2021
Ah, Charles Bronson, l'acteur au magnètisme animal! Souvenez-vous du bagarreur, du mercenaire, du claustrophobe de "The Great Escape" et de l'exploitant agricole qui tient à ses pastèques dans "Mister Majestyk". Dans le genre documentaire, il n'y a pratiquement rien à redire de « Il Brutto » . En plus c'est toujours un plaisir de dècouvrir le portrait d'un acteur que l'on a aimè dans sa jeunesse même si on ne nous apprend pas grand chose de ce que l'on sait dèjà! La mine, l'armèe et Hollywood pour devenir acteur auquel les spectateurs peuvent s'identifier! Ce doc s'est peu servi des tèmoignages! Reste que l'ensemble rèpond au cahier des charges et charme parfois pour son intimitè! A noter l'excellente anecdote où le justicier moustachu le plus cèlèbre du 7ème art refusait quand même d'apparaître avec des femmes nues à l'ècran! Sacrè Charles! Belle conclusion avec "Kill Bill 2", le sourire de Bronson et le sublime « Goodnight Moon »...
Charles Bronson, le génie du mâle (2020) est un documentaire de 52min qui retrace la carrière de l’acteur (1921-2003), devenu malgré lui, l’icône d’une Amérique violente et paranoïaque. Jean Lauritano y dresse son portrait, celui d’un homme qui ne se prédestinait pas à devenir acteur (il a travaillé à la mine avant d’aller faire la guerre et d’y être démobilisé). C’est en arrivant à Hollywood que Charles Buchinsky (il est d’origine lituanienne) change de nom pour Bronson. Avec son physique patibulaire, petit mais costaud, il obtient rapidement des rôles (souvent les mêmes, ceux de seconds couteaux). C’est à l’orée de ses 30ans qu’il obtient son premier grand rôle.
Son physique atypique ne passe pas inaperçu et rapidement, on va lui confier des rôles d’indiens dans divers westerns (il sera d’ailleurs surnommé "l'indien d'Hollywood"), mais c’est avec Il était une fois dans l'Ouest (1968) de Sergio Leone qu’il rencontrera la consécration, en incarnant ce personnage taiseux jouant de l’harmonica. Malgré ses innombrables films et succès, Charles Bronson sera pendant des années, bien plus connu à l’étranger que dans son propre pays. Il tournera plusieurs films en Europe, dont quelques-uns en France tels que Adieu l'ami (1968) face à Alain Delon ou encore Le passager de la pluie (1970) avec Marlène Jobert.
Une carrière en dent de scie et des mauvais choix de parcours / de carrière dont il est responsable, en refusant d’aller de tourner en Europe car c’était mal vu à Hollywood à l’époque (c’était là que les acteurs has-been allaient relancer leur carrière). Manque de chance pour lui, en refusant un rôle pour Sergio Leone, c’est Clint Eastwood qui répondra présent et connaîtra la gloire. Comprenant son erreur, il changera son fusil d’épaule et ira en Europe où il connaîtra de nombreux succès, dont le fameux western de Sergio Leone (qui rencontrera un succès mondial… sauf aux États-Unis).
Des succès qui hélas, ne l’aideront pas à se faire une place à Hollywood, en effet il devra attendre la cinquantaine pour avoir la reconnaissance de ses pairs. 50ans de carrière relativement riche mais pas, voire peu variée. Cette image d’anti-héros à l’écran ne le lâchera plus, surtout après ses nombreux vigilante-movie commencé avec la franchise Un justicier dans la ville (1974), qui comporte cinq films, réalisés entre 1974 et 1994. Une image de dur à cuire qui détonne avec ce qu’il est réellement dans la sphère privée (un mari aimant et père de sept enfants).
Le documentaire égrène aussi quelques anecdotes croustillantes, comme le fait qu’il ait joué dans le polar crypto-gay Le Flingueur (1972) de Michael Winner (avec les plans "braguette" sur l’entrejambes de Jan-Michael Vincent) ou sur son fâcheux caractère sur certains tournages, notamment sur Mister Majestyk (1974) où il s’était littéralement mis tout le staff à dos.
Un documentaire très dense mais bien évidemment trop court, surtout lorsqu’il s’agit d’une carrière aussi dense, variée et passionnante. La moustache la plus célèbre d’Hollywood à encore bien des choses à nous apprendre…