Le film commence plutôt bien, même si on peut lui reprocher son caractère didactique et manichéen. Mais il sombre assez vite, non seulement dans l'invraisemblance grossière, mais dans l'arnaque idéologique. Gilles Perret, dont je n'ai pas vu les documentaires, essaie de nous faire croire que les salariés pourraient battre les capitalistes et les banquiers sur leur terrain, en montant des magouilles financières. On est loin de la naïveté gentille d'un Capra (dont Perret a peut-être cru s'inspirer) ou du délicieux "Crime de monsieur Lange" de Renoir où les salariés montent une coopérative après la mort de leur patron escroc. En fait, ce film exprime, inconsciemment peut-être, un très grand mépris pour la masse des travailleurs dont le rôle se limite à débrayer sur ordre pour faire baisser la côte de leur entreprise et permettre à trois petits génies improvisés de la reprendre ou nous laissant croire qu'elle pourrait devenir à la fois plus rentable, plus moderne et plus humaine dans le cadre du système capitaliste. Si on ajoute les femmes potiches, il n'y a pas grand chose à sauver, sinon la scène, certes caricaturale mais grinçante, où le patron offre deux repas au restaurant à un ouvrier qui a perdu une main broyée par une machine.
Au vu des notes des spectateurs, je m'étais précité sur ce film, et j'ai bien été déçu.
Film surement écris par des gauchistes : les stéréotypes sont pathétiques, les patrons sont tous des charognards capitalistes sans sentiments, les employés sont tous des bisounours irréprochables et sont victimes de la malveillance du patronnât, les syndicalistes sont pacifistes et impuissants. Bref, on est en pleine exagération transformant le film qui se veut "prise de conscience" en propagande politique.
En ce qui concerne les performances des acteurs, elles sont tout aussi décevantes. Les interprétations manquent de conviction et d'émotion, ce qui rend difficile de se connecter avec les personnages. Les dialogues sont plats et sans relief, ne parvenant pas à susciter l'intérêt ou l'émotion du public.
Bref, si vous avez besoin d'être conforté dans votre antisystème, ce film est fait pour vous.
Un excellent film, par son propos, sa distribution, la volonté de faire vivre et de laisser vivre chacun de son travail, face au cynisme du monde de la finance. Un film militant où l'énergie déployée par des personnes de conviction (et compétentes) parvient à sauver ce qui peut l'être.
Pierre Deladonchamps dans un rôle qui lui va bien. Le coté obscur des affaires, les trahisons mais qui un jour se paient ! Très bon film dans l'actualité du moment ,hélas !
L'action se déroule dans la vallée de l'Arve où Cédric (Pierre Deladonchamps) et ses potes travaillent dans une usine où le rachat de celle-ci va faire germer une idée folle chez eux. Film social à tendance utopiste, on sent chez Gilles Perret une réelle volonté de dénoncer les agissements du patronat, considérant les employés comme du bétail, sans humanisme. Certes, cette fiction souffre de quelques défauts, notamment une certaine fantaisie quand il faut discuter avec les patrons, mais cela ajoute un certain charme à cette joyeuse bande. Un ensemble rafraîchissant qui dégage des ondes positives avec comme toile de fond les superbes paysages de Haute Savoie.
"Reprise en main", comédie sociale française réalisée par Gilles Perret, sortie en 2022. Première fiction du documentariste Gilles Perret qui réalise ici un long métrage en cohérence avec les thèmes de ces documentaires. Sur la résistance et le programme du Conseil National de la Résistance avec " Les Jours heureux" (2013), la création de la Sécurité Sociale, avec "La sociale", la destruction de l'industrie française avec " Ma mondialisation" en 2006 ou encore le mouvement des gilets jaunes, en 2019 avec "J'veux du soleil", co-réalisé avec le député-journaliste François Ruffin. Un film politique et militant pour la réappropriation des outils de productions par les premiers concernés : les ouvriers. Gilles Perret connait son sujet, originaire de Haute-Savoie, il filme magnifiquement les paysages de la vallée de l'Arve et la vie au sein d'une entreprise de décolletage. Un plaidoyer pour le maintien des savoir-faire et des emplois sur nos territoire Un film avec Pierre Deladonchamps, Lætitia Dosch, Grégory Montel, Finnegan Oldfield, Jacques Bonnaffé, Sabrina Ali Benali et Rufus. Une comédie très sympathique et un beau film.
Ce Reprise en main sonne comme un Stéphane Brizé en moins bien : on y retrouve les mêmes thématiques et points de vue, mais avec moins de structure et de précision. C'est le premier long-métrage de Gilles Perret et ça se sent, l'ensemble manque d'ambition et si le récit est sans grand défaut, il est aussi grande qualité.
Film peu glamour, truffé de facilités scénaristiques un peu ridicules (financier transi perdu au milieu de la paroi, ex femme qui est la fille de l'ex patron qui aidera à la reprise, petit conseiller bancaire qui consulte des comptes confidentiels, DAF qui change de camp pour ne pas s'expatrier,...). Beaucoup de vinasse franchouillarde : on a même droit au futur CA ivre... Ils sont incompétents pour ce montage financier compliqué en LBO : et pourtant ils présentent une offre devant des financiers aguerris (Pas de place pour le pessimisme". Et tous ces plans raccords sur les paysages de Haute-Savoie (film à très petit budget). DELADONCHAMPS a les yeux constamment endormis et éberlués, DOSCH fait des grimaces qui l'enlaidissent, MONTEL toujours ahuri maladroit avec les femmes,... Pas du grand cinéma!
Un bon feelgood movie français sur des employés qui décident de se battre contre un fond d'investissement en fondant leur propre fond d'investissement. C'est crédible et passionnant, porté par le casting parfait avec Pierre Deladonchamps en tête aussi crédible pour réparer les machines que pour escalader des montagnes sans corde. Gilles Perret nous emporte tout en présentant avec réalisme le monde de l'entreprise.
j'aime beaucoup Gilles Perret et ses documentaires, mais je n'aime pas le message de ce film. penser que l'on peut battre les capitalistes en jouant à leur propre jeu me laisse dubitatif. Le film n'est pas crédible et trop didactique. Un conseil à Gilles Perret, laisser tomber la fiction et revenir au documentaire
EXCELLENT FILM. On sort avec une patate et une bonne humeur. La bande son est géniale. Le sujet est essentiel et traité avec intelligence. A voir absolument.
Un film sympathique et réconfortant. Nous avons passé un bon moment. On a envie de croire à cette histoire revigorante, résolument optimiste. Les acteurs sont bien dans leurs rôles, et on est très content que les financiers soient pris à leur propre jeu! Merci pour tout cela :-)
Première fiction qui marche bien de Gilles Perret venant du documentaire !! Le réalisateur avait réalisé deux documentaires auparavant avec le député communiste François Ruffin sur des personnes invisibles socialement de la société, c'est donc en terre inconnue du cinéma que Gilles Perret signe son film solo et je trouve avec "Reprise en main" qu'il s'en sort plutôt bien. Le long métrage se passe dans le milieu d'une société de mécanique dans une commune vivant au milieu de montagnes ou le personnage principal s'exerce à l'escalade. L'entreprise connait des difficultés, de mauvais matériels, accident de travail, licenciement, mais une vente de la société estimée par des leaders va donner l'idée de quelques salariés de reprendre la société cher à leurs coins mais pas facile .. . J'ai passé un bon moment devant ce film traité souvent avec légèreté, c'est pas nouveau niveau sujet (j'ai un peu pensé à "La vérité si je mens" de Thomas Gilou), gérer l'entreprise, mais la réussite vient aussi des comédiens excellents comme en tète Pierre Deladonchamps, Laetitia Dosch, Gregory Montel ou Rufus en second role pour citer ceux que je connais. Le sujet parait difficile mais le message donne espoir.