AlloCiné
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Une cure de jouvence, d'humour et d'optimisme dans le monde sans pitié des LPO utilisés par les requins de la finance pour dévorer des PME rentables et organiser des "dégraissages" salariaux pour le compte de fonds de pension carnassiers. Ce film social joyeux sonne tellement juste, sans la logorrhée de Stéphane Brizet ni le misérabilisme de Ken Loach (que pourtant j'adore).
Il est superbement réalisé, cadré et joué. Le casting est éblouissant de justesse. Chaque personnage a sa petite musique, avec une mention particulière pour Grégory Montel qui m'a fait hurler de rire. Le taciturne Pierre Deladonchamps semble avoir passé sa vie entre parois d'escalade et décolletage à l'usine, Laetitia Dosch est sulfureuse à souhait en directrice financière ambigüe, et on ne pouvait trouver mieux que Finnegan Oldfield pour incarner un Golden Boy à la fois cynique, fragile et faux jeton.
Gilles Perret, le réalisateur qui se risque pour la première fois dans la fiction, connaît bien son sujet et sa vallée de l'Arve. Il amène une épaisseur humaine à ce combat qui semblait perdu d'avance. Bien sûr, on peut trouver le scénario un brin angélique, ne pas aimer le ton de Buddy Movie ou la "masculinité bourrue à la papa" comme écrivent les Bobos donneurs de leçon de Libération. Je m'esclaffe quand je lis que le Figaro trouve le film "manichéen". Il s'agit pourtant pour moi d'un cinéma aussi talentueux que jouissif.
La mise en image est somptueuse, la haute Savoie totalement ancrée dans un décor vertigineux. Tout est fluide et efficace. La caméra est toujours juste, avec un usage maîtrisé des gimbals pour les travelings, bien que j'aurais préféré l'usage du Steadicam (on ne se refait pas, j'en ai fait flotter toute ma vie professionnelle). Le scénario reste toujours habile avec des rebondissements parfaitement crédibles. Tous les personnages sonnent justes, même les petits rôles.
Je ne peux que recommander avec enthousiasme ce film qui fait un bien fou par ces temps de sinistrose, alors que les daubes s'accumulent dans le cinéma français. Le talent est la meilleure des antidotes au pessimisme social.
Il est superbement réalisé, cadré et joué. Le casting est éblouissant de justesse. Chaque personnage a sa petite musique, avec une mention particulière pour Grégory Montel qui m'a fait hurler de rire. Le taciturne Pierre Deladonchamps semble avoir passé sa vie entre parois d'escalade et décolletage à l'usine, Laetitia Dosch est sulfureuse à souhait en directrice financière ambigüe, et on ne pouvait trouver mieux que Finnegan Oldfield pour incarner un Golden Boy à la fois cynique, fragile et faux jeton.
Gilles Perret, le réalisateur qui se risque pour la première fois dans la fiction, connaît bien son sujet et sa vallée de l'Arve. Il amène une épaisseur humaine à ce combat qui semblait perdu d'avance. Bien sûr, on peut trouver le scénario un brin angélique, ne pas aimer le ton de Buddy Movie ou la "masculinité bourrue à la papa" comme écrivent les Bobos donneurs de leçon de Libération. Je m'esclaffe quand je lis que le Figaro trouve le film "manichéen". Il s'agit pourtant pour moi d'un cinéma aussi talentueux que jouissif.
La mise en image est somptueuse, la haute Savoie totalement ancrée dans un décor vertigineux. Tout est fluide et efficace. La caméra est toujours juste, avec un usage maîtrisé des gimbals pour les travelings, bien que j'aurais préféré l'usage du Steadicam (on ne se refait pas, j'en ai fait flotter toute ma vie professionnelle). Le scénario reste toujours habile avec des rebondissements parfaitement crédibles. Tous les personnages sonnent justes, même les petits rôles.
Je ne peux que recommander avec enthousiasme ce film qui fait un bien fou par ces temps de sinistrose, alors que les daubes s'accumulent dans le cinéma français. Le talent est la meilleure des antidotes au pessimisme social.
Allez donc à la rencontre des employés d'une usine de la vallée de l'Arve qui brisent la ligne de ce qu'ils avaient cru leur destin ! Entourloupe et malice, obstination réjouie, ils vont réussir à déjouer la machinerie abstraite de la finance. Sérieux ? Pas toujours : la grimpe en montagne, le coin où on habite, la fondue, le rouge, les barbecues après le boulot, les sentiments, les souvenirs communs, garants de l'authenticité de l'existence, tiennent lieu de catalyseurs pour des décisions qui ne sont prises que dans l'inconscience tenace de l'amitié. Comme ça fait du bien ces histoires vraiment vraisemblables où le gros se fait manger par le petit ! Un vrai coup de jeune !
On y va !!! Après plusieurs documentaires qui ont permis de mettre en lumière nos conquêtes sociales passées : Les jours heureux, La sociale...nos luttes actuelles, J'veux du soleil, Debout les femmes ( en coréalisation avec François Rufin) Gilles Perret s'embarque dans l'aventure de la fiction et c'est une réussite ! Tout en gardant son attachement pour la justice sociale et le monde ouvrier, il nous livre un portrait acide et drôle du monde de la finance et de ses acteurs qui jouent de manière totalement déshumanisée la vie des travailleurs en entreprise... À ceci s'ajoute un casting en or. Conclusion :un film émouvant et indispensable en nos temps de grande précarisation.
c'est parfaitement joué. certes très convenu mais on ne s'ennuie pas du début à la fin. malheureusement un bon portrait de l'actualité. le point positif : on ne renie pas ses origines. à voir entre autre parce que c'est très bien réalisé.
Top ! Bravo pour le scénario ! Film sympa à regarder et le traitement de la lutte contre la financiarisation de nos PME est à la portée du plus grand nombre...interrogeons nous sur ce que nous pouvons tous encore sauver autour de nous! Allez tous voir ce film...petits et grands !
AZZZO
C'est indéniablement le film comique de l'année !
C'est très drôle et vraiment très réussi. Il faut dire que tout est là : une histoire manichéenne, avec des personnages stéréotypés (les méchants patrons et financiers face aux gentils ouvriers), caricaturaux (le courageux ouvrier-grimpeur et le financier qui ne fait de l'escalade qu'en salle puisqu'il ne connait pas la vraie vie, bah ouais), des repentis (Laëtitia Dosch qui réalise enfin qu'elle aime sa vallée, les gens et la fondue savoyarde) et des situations totalement impossibles (le caissier de la banque qui a accès aux comptes off-shore des clients, des ouvriers qui cherchent à vendre une entreprise qui ne leur appartient pas, qui livrent des bilans comptables qu'ils ont fait eux-mêmes à la louche sur un coin de table, etc.).
Ce qu'il y a de jubilatoire, c'est que non-seulement le fond est délirant mais la forme prête elle-aussi à rire : c'est mal écrit, mal joué, mal filmé, une sorte d'hommage au film amateur.
Il faut être clair : ceux qui pensent découvrir une vraie intrigue sociale seront déçus mais ceux qui veulent rire vont se régaler. Important : pensez à prendre votre second degré.
C'est très drôle et vraiment très réussi. Il faut dire que tout est là : une histoire manichéenne, avec des personnages stéréotypés (les méchants patrons et financiers face aux gentils ouvriers), caricaturaux (le courageux ouvrier-grimpeur et le financier qui ne fait de l'escalade qu'en salle puisqu'il ne connait pas la vraie vie, bah ouais), des repentis (Laëtitia Dosch qui réalise enfin qu'elle aime sa vallée, les gens et la fondue savoyarde) et des situations totalement impossibles (le caissier de la banque qui a accès aux comptes off-shore des clients, des ouvriers qui cherchent à vendre une entreprise qui ne leur appartient pas, qui livrent des bilans comptables qu'ils ont fait eux-mêmes à la louche sur un coin de table, etc.).
Ce qu'il y a de jubilatoire, c'est que non-seulement le fond est délirant mais la forme prête elle-aussi à rire : c'est mal écrit, mal joué, mal filmé, une sorte d'hommage au film amateur.
Il faut être clair : ceux qui pensent découvrir une vraie intrigue sociale seront déçus mais ceux qui veulent rire vont se régaler. Important : pensez à prendre votre second degré.
Toujours plaisant de voir les montagnes mais le film est très mal écrit : dialogues inconsistants et tout ce qui tourne autour du projet financier improbable et peu étayé on n'y crois pas du tout. Tout sonne faux dans la bouche des acteurs pourtant habituellement très bons.
Bien dommage ça aurait pu être bien meilleur
Bien dommage ça aurait pu être bien meilleur
selenie
Sur un sujet d'actualité et proche du citoyen travailleur dans son quotidien le réalisateur met en image un scénario malin, passionnant et ce même si la vraisemblance du plan reste limitée. Mais on est dans une fiction qui est aussi là pour divertir et sur ce point le film se retrouve entre les excellents "En Guerre" (2018) et "El Buen Patron" (2022). Moins réaliste que le docu-fiction que le premier, moins drôle et poils à gratter que le second mais avec cet optimisme et cette fantaisie qui fait passer la pilule avec sourire et espérance. On aime aussi la métaphore de la montagne à gravir avec d'ailleurs une sublime mise en valeur de l'environnement et des paysages qui font face à l'urbanisme. On aime surtout que le film ne soit ni trop technique (jargon pro, finance...) ni trop simpliste, le côté ludique notamment et surtout sur la construction financière est un point essentiel. Le film est donc une sorte de braquage financier, mais au lieu des armes létales et d'un coffre fort les salariés usent des mêmes armes à cols blancs soient du papier et du vent. Un très bon moment, à voir et à conseiller.
Site : Selenie
Site : Selenie
Yves G.
Cédric (Pierre Deladonchamps) est décolleteur, un métier de haute précision exercé depuis des générations par les paysans de la vallée de l'Arve. La PME qui l'emploie est sur le point de se faire racheter par un fonds de pension britannique. Son rachat se fera au détriment de l'appareil industriel et de l'emploi. Aussi Cédric décide-t-il, avec deux amis, avec la complicité d'Alice (Laetitia Dosch), la directrice financière qui l'informe en sous-main des progrès de la négociation, et avec les conseils de Frédéric, un Golden Boy genevois rencontré sur le Bargy, de créer son propre fonds d'investissement et de racheter sa boîte.
Fils d'ouvrier cégétiste, fidèle à son terroir haut-savoyard où il revient toujours, Gilles Perret est un cinéaste engagé. Son tout premier documentaire, sorti en 2006, avait déjà pour cadre la vallée de l'Arve, pour sujet la résistance à la mondialisation d'une usine de décolletage et pour héros le patron d'une PME atypique. Les suivants s'attachaient, à hauteur d'hommes, à incarner les grandes valeurs de la Gauche combattante : "Walter, retour en résistance" (2009), "De mémoires d'ouvriers" (2012), "Les Jours heureux" (2013), "La Sociale" (2016). En 2018, "L'Insoumis" accompagne Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne présidentielle. En 2019 et 2021, Gilles Perret et le député de La France insoumise François Rufin co-réalisent deux documentaires euphorisants : "J'veux du soleil" et "Debout les femmes !"
Reprise en main signe son passage à la fiction. Pour ce faire, il est resté dans le biotope qu'il connaît bien et y a attiré la fine fleur du jeune cinéma français : Pierre Deladonchamps (qui donne l'impression d'avoir été décolleteur toute sa vie), Laëtitia Bosch (qui interprète une transfuge de classe prise de remords), Grégory Montel (attendrissant en amoureux transi et en banquier loser), Finnegan Oldfield, etc.
Pour autant, l'essai n'est pas transformé. La faute à un scénario qui multiplie les invraisemblances. La faute surtout à un manichéisme et à un trop-plein de bons sentiments qui, à la longue, exaspère. Les vaillants ouvriers qui se battent contre la "casse sociale" et la défense des savoir-faire et de l'outil de production sont vraiment très très gentils. Les banquiers genevois et le directeur cynique et méprisant sont vraiment très très méchants.
Le sujet avait déjà été souvent traité au cinéma. Par Laurent Cantet ("Ressources humaines", 2000), par Pierre Jolivet ("La Très Très Grande Entreprise", 2008), par Stéphane Brizé ("En guerre", 2018). Avec autrement plus de subtilité et de talent. N'est pas Ken Loach qui veut....
Fils d'ouvrier cégétiste, fidèle à son terroir haut-savoyard où il revient toujours, Gilles Perret est un cinéaste engagé. Son tout premier documentaire, sorti en 2006, avait déjà pour cadre la vallée de l'Arve, pour sujet la résistance à la mondialisation d'une usine de décolletage et pour héros le patron d'une PME atypique. Les suivants s'attachaient, à hauteur d'hommes, à incarner les grandes valeurs de la Gauche combattante : "Walter, retour en résistance" (2009), "De mémoires d'ouvriers" (2012), "Les Jours heureux" (2013), "La Sociale" (2016). En 2018, "L'Insoumis" accompagne Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne présidentielle. En 2019 et 2021, Gilles Perret et le député de La France insoumise François Rufin co-réalisent deux documentaires euphorisants : "J'veux du soleil" et "Debout les femmes !"
Reprise en main signe son passage à la fiction. Pour ce faire, il est resté dans le biotope qu'il connaît bien et y a attiré la fine fleur du jeune cinéma français : Pierre Deladonchamps (qui donne l'impression d'avoir été décolleteur toute sa vie), Laëtitia Bosch (qui interprète une transfuge de classe prise de remords), Grégory Montel (attendrissant en amoureux transi et en banquier loser), Finnegan Oldfield, etc.
Pour autant, l'essai n'est pas transformé. La faute à un scénario qui multiplie les invraisemblances. La faute surtout à un manichéisme et à un trop-plein de bons sentiments qui, à la longue, exaspère. Les vaillants ouvriers qui se battent contre la "casse sociale" et la défense des savoir-faire et de l'outil de production sont vraiment très très gentils. Les banquiers genevois et le directeur cynique et méprisant sont vraiment très très méchants.
Le sujet avait déjà été souvent traité au cinéma. Par Laurent Cantet ("Ressources humaines", 2000), par Pierre Jolivet ("La Très Très Grande Entreprise", 2008), par Stéphane Brizé ("En guerre", 2018). Avec autrement plus de subtilité et de talent. N'est pas Ken Loach qui veut....
Un beau film, avec des personnages bien campés dans le réel et dans la fiction. De plus les images et la réaliastion donnent de l'émotion.
Très bon film ! À la fois instructif et revigorant... à diffuser largement pour faire réfléchir et changer le monde...
De beaux paysage, du rire, de la simplicité : c'est compliqué d'allier tous ça à la finance. Pourtant c'est ceux que Gilles Perret à parfaitement fait. C'est un film tous publique qui vous redonneras espoir et l'envie d'accomplir de belles choses à la fin de la séance. Je recommande !
Film sociétal malheureusement diffusé dans très peu de salle de ciné, et qui pourtant mériterait d'être mis beaucoup plus en avant, tellement il sort des "clichés" cinématographique qui font la une à grand coup de millions ....
Chouette film à tous points de vue : l'histoire intéressante, le jeu des acteurs, l'humour toujours présent, les paysages de montagne magnifiques... Le film donne vraiment la pêche🙂
Avec son premier film de fiction, Gilles Perret aborde un sujet très actuel - la manière dont les entreprises sont dirigées par le monde de la finance.
C'est une œuvre réussie de bout en bout, avec de beaux paysages, des acteurs formidables, beaucoup d'humour et de l'espoir.
C'est une œuvre réussie de bout en bout, avec de beaux paysages, des acteurs formidables, beaucoup d'humour et de l'espoir.
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