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Fred ciné
8 abonnés
38 critiques
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4,5
Publiée le 10 janvier 2024
Tres belle réalisation. Les acteurs sont excellents et le scénario bien ficelé. Une histoire forte entre deux personnes doit elle finir en histoire d amour ou l amour impossible n est il pas plus fort? Seul petit regret : trop de scènes à Newyork ...et trop peu de Corée.
Celine Song marche sur des œufs sans les casser, chaque plan même un regard sur un sol humide nous enchante. La puissance des mots bien choisis et les silences se rencontrent comme deux mains d'amoureux qui se touchent. Le bruit des sirènes policières de New-York se marient à merveille avec une BO aussi douce que la claque que l'on vient de prendre.
Nora et Hae Sung, 12 ans, vivent leurs premiers émois amoureux à Séoul. Les parents de Nora vont chercher d’autres aspirations en migrant aux Etats-Unis ; Nora va tourner la page sur ces 12 premières années coréennes avec joie, elle aussi est attirée par la nouvelle vie s’offrant à elle. Tourner la page, en apparence. A 24 ans, via les réseaux sociaux, ces deux-là vont se retrouver, échanger ; et se perdre à nouveau ; leurs vies ne pouvant que se croiser mais pas s’unir. Et c’est 12 ans encore plus tard que la rencontre se produira et livrera un constat doux amère sur une relation rendue impossible par la migration. Ce film m’a rappelé la trilogie de Richard Linklater qui, lui, suivait un couple sur 18 ans en 3 films espacés de 9 ans chacun (les « Before… »). Céline Song, dans un premier film très inspiré et à l’écriture d’une très grande finesse, décrit très bien le déracinement et la difficulté d’être immigré ; la douleur pour ceux qui partent, heurtés par la double culture ; et ceux qui restent, idéalisant l’autre dans une posture figée. Dans cette histoire, la jeune Nora, immigrée, est très loin de celle de ces 12 ans ; on change tous en 24 ans ; mais à l’épreuve de l’acculturation, l’évolution devient radicale. Son récit est d’une délicatesse inouïe et çà tient à un traitement touchant sur le grand amour platonique. Une phrase que j’ai lu à propos de ce film explique pourquoi c’est une romance des plus poignante de cette année : « Elle décrit avec justesse l’ivresse de la romance virtuelle et la nostalgie des premiers amours ». Dans une mise en scène sans génie ; si ce n’est son introduction maline et captivante portée par une voix-off ; elle capte à merveille toute la communication informelle de ces acteurs. Les gestes, postures, attitudes et surtout les regards résonnent plus forts que les mots. Il n’a pas la puissance de « In the mood for love » de Wong Kar Wai mais il a sa tendresse et sa justesse. C’est assurément une des plus belle romance de l’année autour de nombreux thèmes cohabitant parfaitement : déracinement, amour impossible, nostalgie. Le personnage principal fait preuve d’une force incroyable entre acceptation de son histoire et acceptation du temps qui passe pour parvenir à toujours aller de l’avant. Une belle histoire humaine. Des mêmes studios américains « A24 » ; « Moonlight » livrait une histoire de vie tout aussi puissante. A voir au chaud sous un plaid TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Il y a des écrivains, des scénaristes et des réalisateurs qui ont ce talent rare et inutile de savoir répondre à des questions que personne ne se pose. Ici, il s'agit de deux amis d'enfance que la vie a séparé et qui, vingt ans plus tard, se retrouvent et se demandent ce que seraient devenues leurs vies si la première n'avait pas déménagé. Pas question de spoiler ici et de dire s'ils trouvent ou non une réponse à cette question sans intérêt. Reste un film soporifique et creux. On est mille fois plus proche d'un roman de Virginie Grimaldi que du "Smoking / No smocking" d'Alain Resnais.
Étonnant film tout en subtilités comme les réalisateurs sud coréens savent faire Ici la réalisatrice a très bien décrit les sentiments de ses personnages On en redemande
Me précipitant à sécher ma larme à l’apparition du générique, redoutant que les lumières se rallument soudainement et qu’on me voit dans cet état, j’enfile ma veste et je quitte la salle précipitamment.
J’arrive sur mon Scooter, j’enfile mon casque, je baisse la visière teintée, et je me dis … vazy lâche toi.
Donc je me laisse aller … en repensant à cette dernière image qui déchira mon coeur en mille morceaux. Je reste une bonne minute à ne rien faire, à me calmer, avant de démarrer et partir.
Quelle histoire … Des humains faillibles, imparfaits, aux destins séparés, aux sentiments malmenés, perdus, mais fidèles à leurs principes et à leur valeurs (à des années lumières de cette *** d’Iris et les hommes sérieux !). Une histoire qui me parle, qui me touche au plus profond de moi.
J’ai sincèrement passé un moment hors du temps. Une histoire qui fait du bien, d’une beauté absolue, d’une maitrise parfaite, et d’une émotion si puissante.
Et j’ai roulé 10 minutes en sanglot. (Je suis vraiment un gros fragile ahah !) (Mais je m’aime comme ça, et j’aime le cinéma qui me met dans cet état)
J’ai trouvé ce film très beau, il parle de sentiments cachés de souvenirs mais aussi de souffrance vis à vis d’une relation oublié.. La séparation puis la retrouvaille, c’est touchant beau, esthétique et magnifiquement tourné, le dernier plan caméra est juste génial et terriblement triste… Poignant surtout à la dernière minute, le réalisateur arrive à nous faire ressentir tout le long du film certains sentiments rares, avec cette délicatesse et une pointe d'humour bien placé !
Il arrive parfois qu'un premier film sorte un peu de nulle part (autrement dit, qu'il n'ait pas été à Cannes) et enthousiasme par sa fraîcheur et sa profondeur.
C'est le cas de ce premier film de Celine Song, américaine d'origine coréenne, qui avait frappé les esprits à Berlin et Deauville, et qui rencontre un fort joli succès en salle depuis sa sortie en France.
L'histoire est simple, assez peu originale, et aussi peu spectaculaire que possible. Elle se déroule en trois temps : une petite fille et un petit garçon s'aiment en Corée à l'âge de neuf ans, les deux protagonistes se retrouvent par internet douze ans après, puis encore douze ans plus tard, à New-York, alors qu'elle a construit sa vie là-bas, avec un mari américain, et que lui est ingénieur en Corée.
Il ne se passe quasiment rien en dehors du résumé que je viens d'en faire. Tout l'intérêt du film réside uniquement dans la fine captation par la caméra des infimes mouvements psychologiques qui traversent les deux personnages principaux, superbement joués par Greta Lee et Yoo Teo.
Il y a quelque chose de vraiment bouleversant dans ce qui se joue entre ces deux-là, qui dépasse de très loin le cadre de l'attirance ou même de l'amour, pour aborder des contrées encore plus intéressantes : l'adieu à l'enfant qu'on a été (c'est d'ailleurs probablement le thème central du film, comme le montre le sublime flash-back nocturne de la fin), le respect envers les autres (les incroyables échanges entre Arthur et Hae Sung) et enfin, l'examen des fines ridules du temps à la surface de nos existences.
Si doux, si beau, si sobre! Une merveille d'émotions tout en retenue! Les acteurs sont brillants, les regards sublimes qui parlent mieux que les longs discours! Une nostalgie si justement dosée dans ce qu'elle a de doux et d'amer!
Beau, délicat certes, mais bien trop creux. Je ne comprends pas l’engouement de la presse et des spectateurs pour ce film que j’ai trouvé très moyen pour ma part. Une espèce de sous W.Allen avec bien moins de génie dans les dialogues et le scénario. Les personnages manquent de consistance et le film traîne inutilement en longueur.
Ah que voilà un film qui fait du bien ! Plein de douceur et de délicatesse, il réconcilie le spectateur par une parfaite adéquation entre une forme fluide et un fond d'une exceptionnelle intelligence. Au carrefour de deux cultures, la coréenne au départ puis l'américaine ensuite après la migration de la petite Nora et de sa famille de leur pays natal vers le Canada puis aux USA, la réalisatrice qui semble s'être fortement inspirée de sa propre biographie, nous expose avec une grande sensibilité ce grand écart qui reste le fondement de sa personnalité. L'histoire de cet impossible amour d'enfance est finalement assez accessoire et ne servira qu'à explorer les douleurs de l'émigration et de la recherche des racines. Mais peu importe, c'est la petite musique doucement fredonnée par Nora qui restera dans notre tête longtemps après avoir quitté le cinéma. Le cinéma coréen est encore plein de ressources jusqu'à rejoindre les sommets - c'est pourtant un premier film ! - d'un Woody Allen de sa meilleure période ( Manhattan ou Annie Hall, au hasard...).
Un très joli film. Les transitions entre les différentes âges des personnages est très réussie et leur histoire d'amour/amitié est touchante bien que restant dans la retenue. Seul bémol, il ne se passe pas grand-chose et à la fin, le temps se fait long alors que le film fait à peine 1h45.