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Audrey L
647 abonnés
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3,0
Publiée le 29 novembre 2023
Que c'est (m)inyeon... Inyeon, c'est une philosophie de vie asiatique qui veut que l'on retrouve les personnes qui ont compté pour nous (ennemies comme amies) dans les autres vies que l'on aura. Comme des particules vouées à se croiser pour toujours dans l'univers vaste, les destins de chacun sont ainsi liées par une force mystique et poétique à laquelle on adore croire (même si ce n'est pas notre culture, un brin de poésie ne fait jamais de mal). Past Lives est donc l'histoire de deux adultes qui reprennent contact après s'être perdus de vue pendant des années, lui étant attiré par elle, mais elle ayant fait sa vie entre temps... On se l'avoue, on s'est un peu ennuyé dans cette intrigue de trio amoureux qui tente d'être originale en s'appuyant sur son concept d'inyeon, le problème étant que ce principe philo n'est qu'une mince façade, tenant cinq minutes, et n'empêchant pas le film d'être un simple triangle amoureux (tout ce qu'il y a de plus classique). Les seules notes qui sortent de l'habituel sont ce décors de Corée et de New-York filmés (pour une fois) à hauteur d'Hommes (pas de "plans buildings"), avec un très bel éclairage couplé à une passion du directeur photo pour les reflets dans les vitres (cela donne une vraie "gueule" au film), avec des acteurs plutôt investis, et un final très attendu mais qui reste touchant. Petite pensée quand même pour le tournage qui n'a pas été facile avec le covid (on vous laisse imaginer l'ambiance en Corée) et les soiffards qui n'ont pas arrêté de beugler derrière les caméra dans le quartier de East Village à New-York. A chaque pays, ses problèmes. Past Lives vaut surtout pour sa photographie très inspirée, et son (très court) concept d'inyeon qu'on connaît peu, et qui nous plaît bien.
Le premier film de Celine Song Past Lives, Nos vies d'avant pour le titre français est un pur chef-d’oeuvre d’intelligence et d’émotion, au scénario brillant et supporté par des acteurs remarquables de justesse, Greta Lee, Teo Yoo et John Magaro. Si vous ne pleurez pas en regardant le désarroi et les yeux de Teo Yoo embués de larmes c’est que vous avez un coeur de pierre … Soyez le 13 Décembre aux portes des cinémas qui le proposeront!
vu via le Club 300. Film coréen tourné partiellement en Corée et New-York, on suit les trouvailles d'un garçon et d'une fille 20 ans après leur séparation.Un film globalement agréable autour de l'impact de nos choix. On pourra néanmoins reprocher un manque de rythme.
Sortir de la salle de cinéma après avoir vu Past Lives est une expérience unique. Le film est beau, puissant et maîtrisé, et il laisse une impression durable.
Je n'avais pas forcément d'attentes particulières concernant ce film, mais j'ai été immédiatement séduit par sa mise en scène élégante et son histoire captivante. Le récit, qui se déroule sur trois époques différentes, est particulièrement touchant. Il explore les thèmes de l'amour, du destin, de l'identité et du déracinement de manière subtile et originale.
Les acteurs sont excellents, et ils portent l'histoire avec conviction. Greta Lee et Teo Yoo sont particulièrement convaincants dans les rôles de Nora et Hae Sung, deux femmes qui sont liées par un amour impossible.
La mise en scène de Céline Song est remarquable. Elle utilise des images fortes et évocatrices pour créer une atmosphère à la fois poétique et mélancolique. La scène d'ouverture, qui montre la rencontre de Nora et Hae Sung dans leur enfance, est particulièrement réussie.
En conclusion, Past Lives est un film incontournable. C'est un film puissant et bouleversant qui restera longtemps en mémoire.
Le charme de Past Lives, le premier long-métrage à fortes résonances autobiographiques de Celine Song, est évident et il l'est d'autant plus, pour celui ou celle détenant une longue expérience de l'existence, souvenirs et regrets dans ses bagages. Autre atout du film : ce mélange entre les caractéristiques de deux cinémas, Asiatique et Américain indépendant, dans une romance empêchée par la distance qui sépare et le temps qui amenuise. Ces effluves sentimentaux, ce parfum de flamme qui se ranime tous les douze ans, avec des ellipses soyeuses, la cinéaste les maîtrise parfaitement, s'adressant au cœur et à l'âme, et trouvant sa voie dans la mélancolie, ce "bonheur d'être triste." Aucun personnage négatif ni évènement dramatique ou violent ne viennent perturber le fleuve du récit, dans lequel Séoul et surtout New York trônent en majesté, ce qui pourrait éventuellement rendre monotone cette sonate en trois mouvements. Mais la mise en scène, souple et fluide, de même que l'interprétation subtile de chacun des protagonistes contribuent à rendre le film aérien et serein. Bien entendu, Past Lives n'est en rien comparable au sublime In the Mood for Love, son absence de prétention, qui n'empêche pas une certaine recherche formelle, lui tenant lieu de passeport dans ce voyage en des contrées platoniques et nostalgiques.
Certes certaines scènes sont un peu trop étirées, et ralentissent un peu le rythme. Certes, on peut également noter quelques ellipses peu pertinentes, car ne permettant pas une lecture toujours aisée de l'intrigue. Ainsi, les circonstances où la jeune Coréenne et son mari se rencontrent pour la 1ère fois sont floues. Il manquait, de toute évidence, une scène préparant la rencontre. Montrer silencieusement le jeune Coréen faisant son service militaire, puis lui faire avouer, longtemps après dans l'intrigue, qu'il avait ressenti, durant ces moments-là, l'absence de celle qu'il aime, n'est pas très heureux. Une scène suivant les exercices militaires, le montrant nostalgique, aurait tout de suite donné du sens aux images, et préparé la confession ultérieure. Mais tout cela mérite notre plus grande bienveillance car l'excellence technique de Celine Song, à filmer les choses et les gens, est exceptionnelle. On pardonne les quelques lenteur, car la poésie contemplative qui se dégage des lieux, des visages, des répliques, des uns et des autres, nous submerge d'émotions. Et si le spectateur avait le cuir trop épais pour se laisser toucher par une sensibilité aussi subtilement déployée, Song, a pris soin de dégoupiller une grenage émotionnelle permanente. Ses deux acteurs principaux coréens. Ces derniers rivalisent de génie, tout simplement! En plus de toutes ces qualités, plastiques et dramatiques, le film amène une réflexion essentielle sur le destin, sur l'amour, et la distinction entre deux concepts: celui de l'homme ou la femme de sa vie, et celui de l'Âme-Sœur. Lors de l'avant-Première d'allo ciné, un présentateur s'est interrogé de savoir pourquoi ce film n'avait pas reçu la moindre récompense à Cannes. Face à toutes les qualités de "Past Lives", la seule réponse imaginable est de douter de l'état d'éveil du jury durant la projection.
Céline nous offre un film que l'on pourrait presque qualifier de chef-d'œuvre. Past lives est l'histoire de Nora une enfant sud coréenne qui a émigré aux Etats Unis avec sa famille laissant derrière elle une amitié très forte avec un garçon. L'histoire se déroule sur 24 ans et raconte les retrouvailles après 12 ans sans s'adresser un mot. Mais évidemment beaucoup de choses chamboulent leur histoire. Le film fait preuve d'une certaine lenteur mais très maîtrisé et belle qui raconte beaucoup de choses. Les actions disent bien plus que les mots. J'ai envie de dire que tout est maîtrisé, on a de magnifiques plans que l'on retiendra longtemps, par conséquent une direction artistique irréprochable, des scènes de dialogues qui changent, qui brisent les codes et les tabous. On peut tous se reconnaître dans ce film, car il évoque l'importance des choix dans la vie, mais aussi des répercussions qu'il y a derrière. "Inyen" est le mot à retenir et celui qui peut résumer le film. C'est un mot coréen qui veut tout simplement dire destin mais dans le sens des relations entre personnes. C'est tiré du bouddhisme avec la réincarnation. Les personnages sont persuadés que si deux personnes se rapprochent, c'est qu'il se connaissaient dans une vie antérieure. En bref, c'est un film que je recommande vivement pour passer un superbe moment de douceur, de calme mais aussi de tristesse et de remise en question.
Mon coup de coeur 2023. Une parenthèse poétique dans laquelle on savoure chaque moment. L'histoire se concentre uniquement autour de 3 personnages et suit la relation qui lie "Nora" à Hae Sung. Une belle surprise tant ce film est émouvant et en retenu.
J'adore... La vie simple d'amoureux séparés par la vie et par une pointe d'orgueil... Un suspens extra à la fin... Bref j'ai adoré. Ces histoires que toutes les personnes de mon age connaissaient plus ou moins car il y avait un peu plus de romantisme qu'aujourd'hui... Ça avait clairement son charme...
« Quand on abandonne quelque chose, on gagne aussi quelque chose. » La vie est faite de choix, dont certains nous sont parfois imposés, et c'est ce qu'à vécu Nora lorsqu'elle a quitté la Corée avec ses parents. Et si elle était restée ? Qu’elles soient importantes ou non, chaque décision impacte d'une manière ou d'une autre notre vie. Sous la forme d'un triptyque, "Past Lives" évoque la relation entre Na Young (Nora) et Hae Sung alors qu'ils reprennent contact douze ans après que Nora est partie pour le Canada. De la nostalgie, des questions, des regrets, chaque partie se présente sous la forme d'une tranche de vie réaliste qui a au moins un point culminant avec un moment ou un échange déchirant. Un drame romantique subtil, nuancé, mélancolique, pudique et émouvant qui est comme une spoiler: lente mort d'une relation amoureuse qui n'a finalement jamais existé. En ce sens, la conclusion est très touchante spoiler: lorsque les deux réalisent que cela n'arrivera pas dans cette vie. C'est certes inégal, mais c'était un beau moment.
Il y a des œuvres dont on sait qu’elles vont nous plaire dès les premiers instants. « Past lives, nos vies d’avant » est clairement de cette catégorie. Mieux, elle nous cueille dès le départ pour ne plus jamais nous lâcher. C’est ce qui s’appelle un véritable coup de cœur. Et il faut souligner que c’est un premier film, ce qui rend cet essai poétique et parfaitement maîtrisé encore plus louable. La réalisatrice et scénariste Céline Song a bien sûr mis beaucoup de son expérience dans cette histoire presque autobiographique, ce qui est souvent l’apanage des premières œuvres. Cette immigrée nord-américaine (ou émigrée sud-coréenne selon d’où on se situe) a donc réalisé un film qui lui ressemble. Elle y fait un parallèle fort avec sa propre histoire, nous la fait presque partager, et nous gratifie d’une passionnante et sublime histoire d’amour pas comme les autres. Elle se caractérise par un amour d’enfance qui se transforme en une sorte de relation manquée qui s’étire sur près de trois décennies. Et que c’est beau, que c’est juste, que c’est pur...!
On sort du film plein de baume au cœur. On n’a pas vu le temps passer (hormis quelques minuscules petites longueurs au milieu du film) et on a assisté à quelque chose de presque magique. Quelque chose qui nous fait encore croire à l’amour sous toutes ses formes même quand il n’est pas consommé. Le titre fait référence à une sorte de légende bouddhiste prônant les âmes liées à travers la réincarnation mais n’a pour autant rien de surnaturel, de spirituel ou de métaphysique. Au contraire, il n’y a pas plus terre à terre. C’est juste l’hypothèse invoquée par les personnages, comme une sorte d’espoir ou la promesse de se retrouver dans une autre vie. Song déjoue tous les clichés propres aux films sentimentaux en choisissant le réalisme et la justesse de ton et de point de vue. C’est doux comme une caresse, tendre comme une étreinte et beau à se damner. Elle parvient même à rendre les échanges virtuels de la seconde partie intéressants et cinégéniques. « Past lives, nos vies d’avant » a l’effet d’une séance de bien-être qui réchauffe l`âme et le cœur. Le trio de de comédiens qui incarne ce film sublime est du même acabit. Sans leur précision de jeu, le long-métrage n’aurait pas le même impact...
Mais au-delà de la puissance simple des sentiments qu’elle convoque, à travers de simples discussions et la dissection d’un amour qui ne dit pas son nom et ne se réalisera pas, Song nous met une claque de mise en scène encore plus impressionnante puisqu’il s’agit d’un coup d’essai. Sans jamais être prétentieuse ou ostentatoire, sa réalisation est dans la même lignée que le fond de son film : belle, pudique, simple voire parfois majestueuse. Un plan sur une flaque de pluie à la magie éthérée, un autre d’une pureté aseptisée où on voit le personnage principal assoupi tandis qu’en second plan flouté arrive un homme qui deviendra son mari ou encore celui qui voit deux enfants prendre deux ruelles différentes, symbole d’une séparation qui les marquera à vie. Même sa façon de filmer New York est pleine de goût.
La séquence initiale est aussi fûtée et originale que le film est bon. On y voit nos trois personnages principaux dans un bar tandis que la discussion de deux personnes qu’on ne verra pas tente de savoir quelles sont leurs liens, ce qui amorce un petit suspense en plus bien vu en plus d’être une idée judicieuse. Et, enfin, cette fin déchirante de simplicité, bouleversante de tristesse et flirtant avec la nostalgie et la mélancolie des plus grands films romantiques achève de nous convaincre. « Past lives, nos vies d’avant » est un grand film d’amour du même niveau que « N’oublie jamais » ou « In the Mood for love ». Un petit chef-d’œuvre qu’on vous enjoint d’aller découvrir sans plus tarder.
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