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TUTUR29
35 abonnés
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4,0
Publiée le 16 décembre 2023
Pour un premier film, Past Lives est franchement excellent. J'ai un peu ressenti la même chose que devant “In The Mood For Love”, à savoir une tendresse assez inouïe couplée à une frustration de voir ce couple ne pas pouvoir se former. Car Past Lives est une œuvre avant tout réaliste, qui apporte une petite touche de poésie à travers son “yinyuan” qui laisse entrevoir une autre vie dans laquelle ces deux personnages pourraient vivre leur histoire. Et une autre chose que j'adore est que le petit ami américain a un réel développement également et offre notamment une des plus belles scènes, dans le lit où il dit qu’il ne comprend pas le coréen. La mise en scène n’est peut être pas à la hauteur de la mélancolie qu’émane le film ce qui fait que malgré ma comparaison au début, on est quand même bien loin d’un In The Mood For Love en terme de qualité. Mais la photographie reste jolie et l’histoire se suffit à elle-même, avec une fin douce amère qui restera dans les mémoires. Bref, un très beau film.
Ce film fera écho à quiconque a vécu des actes manqués, quiconque refait le monde de temps en temps avec des "si"
Voir ces 2 être qui auraient pu être ensemble dans une autre vie... sauf que comme le Inyeon l'explique, une multitude de vie potentielle peuvent arrivés ou non.
Tout est une question de destin ....
Le film nous évite les clichés du romantisme gratuit.
Tout ne finit pas toujours bien mais tout ne finit pas toujours mal non plus. C'est sans doute ça la vie.
Ce film nage parfaitement entre espoirs et désespoirs. L'histoire nous plonge dans les aléas de la vie qui peuvent amener les relations vers une fatalité, mais qui laisse la question "et si ça avait été autrement ?" en suspens.
Un poème avec ses moments de douceur, les souvenirs de l'enfance, les réalités de la vie. Hae Sung a gardé dans son cœur la petite Nora qu'il aimait tant pendant son enfance. A travers des moments clés de la vie, on imagine ce qui aurait puis avoir eu lieu mais aussi ce qui aurait pu avoir eu lieu si ça avait eu lieu... D'autres cascades de vie, d'autres rencontres... Mais ça, on ne l'a saura jamais. Ce film montre la beauté de l'attachement profond entre deux êtres qui se sont trouvés, qui sont connectés mais dont les chemins de vie ne prennent pas les mêmes directions, n'ouvrent pas les mêmes portes mais qui seront à jamais unis
Past Lives mérite de s'imposer comme le mélo romantique de fin d'année, le conte de Noël pour adultes. De Séoul à New-York, on baigne dans le bonheur d'être mélancolique, et ça fait du bien. Passons sur les exposés répétitifs d'un concept de la philosophie orientale à la mode (le destin, la réincarnation, tout ça) pour s'attacher aux personnages touchants et joliment brossés. Le héros, Hae Sung, est mignon comme un coeur et plisse admirablement des yeux quand il sourit ; Nora est d'une grâce déterminée et tranchante ; le mari américain Arthur, loin d'être un simple comparse, apporte sa présence désabusée et tendre (magnifique conversation du couple au lit, de loin la plus belle scène avec le "Tu rêves dans une langue que je ne comprends pas"). Personne d'autre n'existe en dehors de ces trois personnages (les parents sont vite expédiés hors champ). Foin des films hollywoodiens de mariage et remariage où les amoureux sans le savoir se croisent, se ratent, se retrouvent entre gags et réparties qui font mouche, de Lubitsch à Wilder : le film se complaît dans une langueur triste qui lui va bien (il pleut à New-York). Certes, le déséquilibre est patent : si lui cherche à retrouver son amie d'enfance, s'il accomplit le voyage de treize heures d'avion, elle fuit (osons le dire : il est plus amoureux d'elle que l'inverse). Et le mari se montre très compréhensif, au-delà du raisonnable : c'est que le film se refuse à tout drame, à tout conflit, à tout désordre (en cela il est profondément asiatique) chassant par trop le trouble et donc l'émotion pure. La mise en scène, avec ses champs contre-champs fluides, ses zooms lents, ses mouvements de caméra peu appuyés (travellings et plans-séquences à peine visibles), frémit en parfaite cohérence avec cette neutralité voulue, qui en rebutera certains, mais qui laisse toute sa place à plusieurs grands dialogues. Quelques plans en hommage à Woody Allen semblent bien inutiles (le pont de Brooklyn, on l'a vu et revu). A voir en couple pour songer à la fragilité du hasard... "Si cela avait été un autre, tu serais allongée à côté de lui".
Dès sa première scène le film m’a attrapé, sans jamais ne me relâché… On y voit trois personnes accoudées à un bar en train de discuter, mais au lieu de les entendre eux, on entend en off un couple imaginant quelle est la vie de ces trois personnes, et évidement c’est ce que nous fera découvrir le film.
PAST LIVES, c’est l’histoire de deux enfants Coréens de 12 ans qui tombe amoureux, mais voient leur histoire s’envoler quand la jeune fille doit partir vivre aux USA. 12 ans plus tard, les réseaux sociaux leurs permettent de se recontacter pour un temps. 12 ans après, ils se rencontre et se retrouvent confrontés à cet amour qui n’a jamais vraiment existé et qui malgré les années passés pourrait bien être là…
Ça commence comme une comédie romantique, mais la manière dont le film est traité, ça part finalement aller dans une autre direction. C’est un film sur les amours d’enfance et ce qu’ils forgent en nous, sur ces pas qu’on n’a jamais osé franchir, sur les non-dits, sur l’identité culturelle et le déracinement, sur ce que l’on abandonne mais aussi ce que l’on gagne en retour…
Le film est d’une pudeur et d’une délicatesse infinie, accordant énormément de sens au moindre regard, geste ou silence. C’est empreint de romantisme, de nostalgie et d’une mélancolie qui crie au spectateur de vivre l’instant présent. C’est malin, d’une profonde justesse et ça évite à éviter les clichés du genre tout en réussissant à bouleverser le spectateur, sans jamais en faire des caisses.
Et puis ça cite ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MINE, alors forcément je perds toute objectivité et je fonds… Je fonds comme avec ce final qui aura réussi à me toucher en plein cœur.
Qu'est ce qui est plus dur à vivre pour quelqu'un que de se voir séparé de son ami d'enfance, qui se voit propulsé à des milliers de kilomètres de son pays d'origine ?
Les souvenirs qui l'habite, et le lien qui s'effiloche.
C'est l'exercice auquel la réalisatrice Celine Song, originaire de Séoul (Corée du Sud) s'est essayée.
Nora et Hae Sung ( interprétés par Greta Lee et Yoo Teo), deux adolescents de douze ans, sont liés par une profonde amitié. C'est d'ailleurs à cet âge-là que leurs sentiments affectifs réciproques pourraient être amenés à évoluer.
Un évènement bascule alors ce quotidien banal, lorsque les parents de Nora décident de quitter la Corée du Sud pour l'Amérique.
spoiler: Les années passent, les deux adolescents grandissent, mais la vie à parfois le don de refaire émerger des fantômes du passé. Et si, 12 ans plus tard, Nora avait rejoint Hae Sung en Corée du Sud ? Que se serait-il passé si Hae Sung avait quitté son pays pour les Etats-Unis ?
Le récit de Celine Song, largement inspiré de son vécu est l'illustration du rêve de millions d'hommes et de femmes qui auraient aimer envisager leur avenir autrement, fantasmant à l'idée que leur vie actuelle n'est qu'une version de milliers d'autres, qu'ils auraient vécu dans le passé ou qui les attend dans le futur.
Si les personnages de Nora et Hua Sung brillent d'authenticité à l'écran, la place d'Arthur (John Magaro) sublime la difficile cohabitation entre amour et amitié, face à l'incohérence des sentiments et de la nostalgie qui l'accompagne.
Na Young et Hae Sung ont douze ans. Aussi intelligents et travailleurs l’un que l’autre, ils se disputent la première place de leur classe. Une grande complicité les soude, qui sera rompue par le départ des parents de Na Young au Canada. Na Young, qui se fait désormais appeler Nora, et Hae Sung ont vingt-quatre ans. Ils se sont perdus de vue. Grâce à Facebook, ils renouent le contact. Entre New York où Nora s’est installée, et Séoul où Hae Sung suit des études d’ingénieur, ils passent de longues heures à discuter sur Skype. Nora et Hae Sung ont trente-six ans. Ils ont mûri et ont pris des chemins différents. Nora s’est mariée avec un écrivain juif new-yorkais rencontré durant une résidence d’artistes. Hae Sung, qui est resté célibataire, vient lui rendre visite à New York et discute avec elle, l’espace d’une journée des choix qu’ils ont faits et de ceux que la vie a faits pour eux.
François Ozon avait intitulé un de ses films "5*2" qui brossait en cinq épisodes, antéchronologiques, l’anatomie d’un couple. Ce film-ci pourrait s’appeler 3*2 (trois épisodes pour raconter un couple qui n’en sera jamais un) ou encore 12*3 (la vie d’un homme et d’une femme racontée en trois tableaux à 12, 24 et 36 ans).
Le pitch de ce film, son affiche, les quelques mots prononcés par sa distributrice, l’immense Michèle Halberstadt, au début de son avant-première organisée par le club Allociné, m’avaient follement mis l’eau à la bouche. Il faut confesser mon goût coupable pour ces sujets-là : rien ne me transforme plus en petites flaques d’eau que la nostalgie des amours disparues. En témoigne, si besoin en était, la vénération dans laquelle je tiens "Docteur Jivago", "Love Story" ou "La La Land".
Hélas, "Past Lives" s’est révélé en-deça de mes attentes. Pourtant, j’en ai adoré l’actrice principale, Greta Lee – même si j’ai eu un peu de mal à la trouver crédible, née en 1983, dans le rôle d’une fille de 24 ans. Son visage frise la perfection. Je fais une fixation sur sa glabelle (c’était le mot du jour). Pour faire bonne mesure, force m’est de reconnaître que l’acteur masculin est beau comme un Dieu.
Le défaut de "Past Lives" est son scénario trop ténu. Il repose tout entier sur une ambiguïté qui n’en est pas une. On sait par avance l’avenir de la relation de Nora et de Hae Sung. Toute autre conclusion que celle à laquelle parvient inéluctablement le film n’aurait eu aucun sens. Dès lors, privé d’enjeu, "Past Lives" se réduit à un double ressassement : pourquoi sommes-nous devenus ce que nous sommes ? à quel moment aurions-nous pu évoluer différemment ?
Reste pour autant une dimension du film très stimulante : son héroïne est une Coréenne qui, comme la réalisatrice Celine Song, a quitté enfant son pays avant d’embrasser une autre culture. La relation de Nora avec Hae Sung n’est pas seulement celle d’une femme devenue adulte avec son amour d’enfance ; c’est aussi celle d’une personne qui a changé de pays, de continent, de culture et qui continue d’entretenir avec son pays d’origine et sa langue maternelle, une relation contrariée.
Le rytme est lent et le film n apporte pas de magie ou d emotion qui nous aurait portés jusqu à la fin. Les acteurs sont patauds... j ai vraiment trouvé l ensemble râté malgré quelques 2/3 belles scenes. Tres ennuyeux :-(
Ce film a été pour moi un vrai bonheur. J'ai un certain âge maintenant et dans ma vie il y a plein de "vies passées"... C'est comme une voie de chemin de fer où j'ai traversé plein d'aiguillages... Et ça a pris une certaine direction... et je suis arrivé dans la gare où je suis aujourd'hui, j'aime bien ce qu'il en est (même si des tuiles du toit de la gare peuvent encore tomber par grand coup de vent). Je recommande ce film aux jeunes et aux moins jeunes comme moi. C'est une perle rare.
Un film délicat, qui propose un beau questionnement sur l'effet d'un amour d'enfance, et ses répercussions tout au long de la vie.. Le film est joué avec subtilité et brio par un trio de Jeunes acteurs.....On suit donc une relation sur vingt quatre ans, en trois temps, douze ans, vingt quatre ans et trente six ans....La séparation est physique, puisque l'un reste à Séoul, tandis que l'autre vit à New York....On a le droit entre parenthèses à de délicieuses cartes postales poétiques de la Grosse Pomme....Souvenirs attachants pour ceux qui y ont voyagé.....Le film pose une problématique très Proustienne, à savoir l'impact du passé sur le présent, et la signification du destin, dans cette ambivalence temporelle....Tout le monde a connu un premier amour, mais chacun aura une réponse différente...Mais tout le monde se reconnaitra, C'est la porte qu'ouvre ce film avec douceur...Je conseille.....
Ayant vu en avant première PAST LIVES - NOS VIES D'AVANT premier film d'une femme d'origine coréenne vivant aux USA, nous sommes sortis complètement subjugués par la délicatesse des dialogues, le jeu tout en nuances des trois acteurs et par une photographie brillantissime qui nous a replongé dans la lumière et les perspectives urbaines de New-York . Greta Lee crève l'écran, Yoo Teo, on le connaissait dans LETO et John Magaro dans FIRST COW. A nos yeux, un des meilleurs films de cet automne depuis Anatomie d'une chute. Pas de scène de sexe, que des frôlements imperceptibles style IN THE MOOD FOR LOVE. Après une intro astucieuse- tellement inspirée par des souvenirs de Cécile Song que l'on adhère au scénario sans coup férir, puis le récit est valorisé par une mise en scène inventive et originale. On se rapproche des ambiances de MELO (A Resnais) ou LA ROUTE DE MADISON (Eastwood), lorsque le cinéaste réussit à nous faire vivre toute l'intensité d'une minute durant laquelle tout peut basculer ou pas. La bande son semble elle aussi mélanger les cultures, discrètement, mais de façon lancinante, avant de laisser la place au silence qui relie les personnages replongés dans leur adolescence. cinéma vo - décembre 2023
WOW !!! Quelle émotion, j'ai eu à la vision de ce film, comme si Céline Song nous enlacait, et nous donnait un grand Hug de bienvenu nous disait "Welcome in my world, I Love You"... Un film qui rappelle le Légendaire "IN THE MOOD FOR LOVE", mais en plus moderne et avec une petite touche féminine.