Joli coup de cœur pour ce film que j’attendais depuis un moment, la bande-annonce m’avait tellement donné envie. Je n’ai vraiment pas été déçue ! L’émotion est vive et présente du début à la fin (surtout la fin..) et ça fait du bien
Une très belle surprise. On ressort de la séance sur un nuage, le sourire aux lèvres. Ce film est incroyablement beau, délicat, sensible et porté par d'excellent acteurs.
Un poème avec ses moments de douceur, les souvenirs de l'enfance, les réalités de la vie. Hae Sung a gardé dans son cœur la petite Nora qu'il aimait tant pendant son enfance. A travers des moments clés de la vie, on imagine ce qui aurait puis avoir eu lieu mais aussi ce qui aurait pu avoir eu lieu si ça avait eu lieu... D'autres cascades de vie, d'autres rencontres... Mais ça, on ne l'a saura jamais. Ce film montre la beauté de l'attachement profond entre deux êtres qui se sont trouvés, qui sont connectés mais dont les chemins de vie ne prennent pas les mêmes directions, n'ouvrent pas les mêmes portes mais qui seront à jamais unis
Un drame intimiste qui commence de manière originale, en termes de point de vue et de questions, et se poursuit de manière plus classique en mode flash-back et minimaliste. Minimalisme en nombre de personnages, en dramaturgie. La réalisatrice Celine Song, dont c’est le premier long-métrage (majoritairement autobiographique), se love dans ce minimalisme avec un beau mélange de précision et de pudeur. Elle raconte une histoire d’amour impossible (et une impossible recherche du temps perdu) entre deux êtres profondément attirés l’un par l’autre, à travers le temps, mais qui ne se trouvent jamais. Ce récit doux-amer joue habilement avec la notion de regret, questionne le sentiment amoureux et les fondements d’un couple, via quelques dialogues limpides et subtils. Le film n’est pas exempt de défauts : un léger maniérisme visuel ici et là, quelques scènes dont les intentions sont un peu trop prévisibles ou soulignées, quelques petites longueurs. Mais il nous laisse sur une jolie note d’émotion (joliment accompagnée par une chanson Sharon Van Etten).
J’ai trouvé ce film très beau, il parle de sentiments cachés de souvenirs mais aussi de souffrance vis à vis d’une relation oublié.. La séparation puis la retrouvaille, c’est touchant beau, esthétique et magnifiquement tourné, le dernier plan caméra est juste génial et terriblement triste… Poignant surtout à la dernière minute, le réalisateur arrive à nous faire ressentir tout le long du film certains sentiments rares, avec cette délicatesse et une pointe d'humour bien placé !
Nora et Hae Sung, 12 ans, vivent leurs premiers émois amoureux à Séoul. Les parents de Nora vont chercher d’autres aspirations en migrant aux Etats-Unis ; Nora va tourner la page sur ces 12 premières années coréennes avec joie, elle aussi est attirée par la nouvelle vie s’offrant à elle. Tourner la page, en apparence. A 24 ans, via les réseaux sociaux, ces deux-là vont se retrouver, échanger ; et se perdre à nouveau ; leurs vies ne pouvant que se croiser mais pas s’unir. Et c’est 12 ans encore plus tard que la rencontre se produira et livrera un constat doux amère sur une relation rendue impossible par la migration. Ce film m’a rappelé la trilogie de Richard Linklater qui, lui, suivait un couple sur 18 ans en 3 films espacés de 9 ans chacun (les « Before… »). Céline Song, dans un premier film très inspiré et à l’écriture d’une très grande finesse, décrit très bien le déracinement et la difficulté d’être immigré ; la douleur pour ceux qui partent, heurtés par la double culture ; et ceux qui restent, idéalisant l’autre dans une posture figée. Dans cette histoire, la jeune Nora, immigrée, est très loin de celle de ces 12 ans ; on change tous en 24 ans ; mais à l’épreuve de l’acculturation, l’évolution devient radicale. Son récit est d’une délicatesse inouïe et çà tient à un traitement touchant sur le grand amour platonique. Une phrase que j’ai lu à propos de ce film explique pourquoi c’est une romance des plus poignante de cette année : « Elle décrit avec justesse l’ivresse de la romance virtuelle et la nostalgie des premiers amours ». Dans une mise en scène sans génie ; si ce n’est son introduction maline et captivante portée par une voix-off ; elle capte à merveille toute la communication informelle de ces acteurs. Les gestes, postures, attitudes et surtout les regards résonnent plus forts que les mots. Il n’a pas la puissance de « In the mood for love » de Wong Kar Wai mais il a sa tendresse et sa justesse. C’est assurément une des plus belle romance de l’année autour de nombreux thèmes cohabitant parfaitement : déracinement, amour impossible, nostalgie. Le personnage principal fait preuve d’une force incroyable entre acceptation de son histoire et acceptation du temps qui passe pour parvenir à toujours aller de l’avant. Une belle histoire humaine. Des mêmes studios américains « A24 » ; « Moonlight » livrait une histoire de vie tout aussi puissante. A voir au chaud sous un plaid TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Bouleversant de justesse et d'humanité, Past Lives parvient à développer toute une réflexion sur l'identité, sur l'enracinement, sur l'amour, sans que cela ne soit jamais trop théorique. Mais ce qui frappe dans le film, c'est avant tout sa mise en scène. Chaque plan, chaque mouvement de caméra nous émeut par sa beauté et nous raconte quelque chose des personnages. Un vrai bijou de cinéma
Film plein de délicatesse Une version sur le même thème que "quand Harry rencontre Sally" mais sans l'humour très américain et amusant mais avec une délicatesse et une finesse absolues Des images de NY sublimes et un jeu d'acteurs tout en finesse
Past Lives mérite de s'imposer comme le mélo romantique de fin d'année, le conte de Noël pour adultes. De Séoul à New-York, on baigne dans le bonheur d'être mélancolique, et ça fait du bien. Passons sur les exposés répétitifs d'un concept de la philosophie orientale à la mode (le destin, la réincarnation, tout ça) pour s'attacher aux personnages touchants et joliment brossés. Le héros, Hae Sung, est mignon comme un coeur et plisse admirablement des yeux quand il sourit ; Nora est d'une grâce déterminée et tranchante ; le mari américain Arthur, loin d'être un simple comparse, apporte sa présence désabusée et tendre (magnifique conversation du couple au lit, de loin la plus belle scène avec le "Tu rêves dans une langue que je ne comprends pas"). Personne d'autre n'existe en dehors de ces trois personnages (les parents sont vite expédiés hors champ). Foin des films hollywoodiens de mariage et remariage où les amoureux sans le savoir se croisent, se ratent, se retrouvent entre gags et réparties qui font mouche, de Lubitsch à Wilder : le film se complaît dans une langueur triste qui lui va bien (il pleut à New-York). Certes, le déséquilibre est patent : si lui cherche à retrouver son amie d'enfance, s'il accomplit le voyage de treize heures d'avion, elle fuit (osons le dire : il est plus amoureux d'elle que l'inverse). Et le mari se montre très compréhensif, au-delà du raisonnable : c'est que le film se refuse à tout drame, à tout conflit, à tout désordre (en cela il est profondément asiatique) chassant par trop le trouble et donc l'émotion pure. La mise en scène, avec ses champs contre-champs fluides, ses zooms lents, ses mouvements de caméra peu appuyés (travellings et plans-séquences à peine visibles), frémit en parfaite cohérence avec cette neutralité voulue, qui en rebutera certains, mais qui laisse toute sa place à plusieurs grands dialogues. Quelques plans en hommage à Woody Allen semblent bien inutiles (le pont de Brooklyn, on l'a vu et revu). A voir en couple pour songer à la fragilité du hasard... "Si cela avait été un autre, tu serais allongée à côté de lui".
Une romance douce-amère, très K-drama, avec un acteur coréen sensible et charmant comme il faut. Un joli film contemplatif qui s'intéresse à l'amour d'enfance et à ses effets sur la vie d'adulte, quand on ne renonce pas au fantasme pour vivre sa vie au présent et en toute conscience. Si le côté philosophique de l'inyeon, qui lorgne sur un Serendipity pas très réussi, est assez peu convaincant, cette histoire d'apprentissage s'avère néanmoins assez universelle, en tout cas pour qui a une âme romantique.
Un petit 4,5 pour ce très bon film, qui va crescendo. Que se passe-t-il quand 20 ans après, on revoit son amour d'enfance ? C'était vraiment très intéressant, et bien amené, malgré quelques longueurs au début. J'aurais néanmoins voulu que ça dure + longtemps, pour rester davantage avec les 2 acteurs principaux. Très touchant en tous cas
Me précipitant à sécher ma larme à l’apparition du générique, redoutant que les lumières se rallument soudainement et qu’on me voit dans cet état, j’enfile ma veste et je quitte la salle précipitamment.
J’arrive sur mon Scooter, j’enfile mon casque, je baisse la visière teintée, et je me dis … vazy lâche toi.
Donc je me laisse aller … en repensant à cette dernière image qui déchira mon coeur en mille morceaux. Je reste une bonne minute à ne rien faire, à me calmer, avant de démarrer et partir.
Quelle histoire … Des humains faillibles, imparfaits, aux destins séparés, aux sentiments malmenés, perdus, mais fidèles à leurs principes et à leur valeurs (à des années lumières de cette *** d’Iris et les hommes sérieux !). Une histoire qui me parle, qui me touche au plus profond de moi.
J’ai sincèrement passé un moment hors du temps. Une histoire qui fait du bien, d’une beauté absolue, d’une maitrise parfaite, et d’une émotion si puissante.
Et j’ai roulé 10 minutes en sanglot. (Je suis vraiment un gros fragile ahah !) (Mais je m’aime comme ça, et j’aime le cinéma qui me met dans cet état)