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Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)
14 abonnés
103 critiques
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4,0
Publiée le 26 décembre 2023
On s’est tous (ou presque) demandé un jour si l'on n’était pas passé à côté de l’amour de sa vie. Cette question existentielle est au cœur du premier film de la réalisatrice Céline Song. Dans Past Lives – Nos vies d’avant, elle raconte le destin d’un garçon et d’une fille, qui, après avoir vécu une partie de leur enfance ensemble, ont dû se séparer avant de se revoir brièvement à l’âge de 20 ans, pour se retrouver à nouveau à l’âge de 30 ans, alors que chacun a fait sa vie de son côté. Lui est resté en Corée dans leur pays d’origine, elle, est partie à New York où elle s’est mariée et mène une vie d’écrivain.
Durant 1h40, on vit au rythme de ces retrouvailles, de cet amour contrarié ou impossible entre deux êtres qui semblent être faits l’un pour l’autre
C’est une véritable petite douceur que nous offre la réalisatrice coréenne avec ce film doudou, sans la moindre tension, pour évoquer ce lien indéfectible entre deux personnes qui imaginent avoir vécu peut-être quelque chose dans une vie antérieure et qu’on appelle là-bas le "Inyeon".
Avec beaucoup de finesse, de douceur, de tendresse et de retenue – des qualités l’on apprécie tant dans le cinéma asiatique – , Past Lives ne joue jamais sur l’émotion facile. C'est un film qui conduit le spectateur dans une introspection nostalgique, confrontant son destin à celui de ces personnages qui éprouvent des sentiments l’un pour l’autre, sans pour autant les exprimer de manière frontale, comme empêchés par une force intérieure qui a décidé autre chose pour eux, et qu’ils doivent accepter.
Un premier film totalement réussi pour cette jeune auteure, et ses deux acteurs (Yoo Teo, Greta Lee) filmés dans un New York comme on ne l’avait plus vu depuis Woody Allen. https://www.hop-blog.fr/past-lives-nos-vies-davant-de-celine-song/
je connais peu le cinéma coréen...je suis parti a sa découverte ce film est très beau, doux, délicat, profond, sensible, poétique j'ai adoré de passer ce moment dans la ouate je vous le recommande... si vous aimez les Etoiles et la profondeur des abysses de l'âme... il est tout sauf ennuyeux...
Mon coup de coeur 2023. Une parenthèse poétique dans laquelle on savoure chaque moment. L'histoire se concentre uniquement autour de 3 personnages et suit la relation qui lie "Nora" à Hae Sung. Une belle surprise tant ce film est émouvant et en retenu.
je me suis gravement ennuyée. Plans trop longs, personnages trop minces, histoire sans surprise. Même les images de New York semblent filmées de l'extérieur comme si c'était un décor.
Finesse pour traiter avec pudeur, des amours d'enfance et des aiguillages sentimentaux possibles empruntés par le train de la vie au gré des contingences ou des hasards.
Contrairement à la majorité des critiques, j'ai trouvé ce film ennuyeux, lent et assez déprimant. Et pourtant le début semblait prometteur mais après c'est le vide
Na Young et Hae Sung ont douze ans. Aussi intelligents et travailleurs l’un que l’autre, ils se disputent la première place de leur classe. Une grande complicité les soude, qui sera rompue par le départ des parents de Na Young au Canada. Na Young, qui se fait désormais appeler Nora, et Hae Sung ont vingt-quatre ans. Ils se sont perdus de vue. Grâce à Facebook, ils renouent le contact. Entre New York où Nora s’est installée, et Séoul où Hae Sung suit des études d’ingénieur, ils passent de longues heures à discuter sur Skype. Nora et Hae Sung ont trente-six ans. Ils ont mûri et ont pris des chemins différents. Nora s’est mariée avec un écrivain juif new-yorkais rencontré durant une résidence d’artistes. Hae Sung, qui est resté célibataire, vient lui rendre visite à New York et discute avec elle, l’espace d’une journée des choix qu’ils ont faits et de ceux que la vie a faits pour eux.
François Ozon avait intitulé un de ses films "5*2" qui brossait en cinq épisodes, antéchronologiques, l’anatomie d’un couple. Ce film-ci pourrait s’appeler 3*2 (trois épisodes pour raconter un couple qui n’en sera jamais un) ou encore 12*3 (la vie d’un homme et d’une femme racontée en trois tableaux à 12, 24 et 36 ans).
Le pitch de ce film, son affiche, les quelques mots prononcés par sa distributrice, l’immense Michèle Halberstadt, au début de son avant-première organisée par le club Allociné, m’avaient follement mis l’eau à la bouche. Il faut confesser mon goût coupable pour ces sujets-là : rien ne me transforme plus en petites flaques d’eau que la nostalgie des amours disparues. En témoigne, si besoin en était, la vénération dans laquelle je tiens "Docteur Jivago", "Love Story" ou "La La Land".
Hélas, "Past Lives" s’est révélé en-deça de mes attentes. Pourtant, j’en ai adoré l’actrice principale, Greta Lee – même si j’ai eu un peu de mal à la trouver crédible, née en 1983, dans le rôle d’une fille de 24 ans. Son visage frise la perfection. Je fais une fixation sur sa glabelle (c’était le mot du jour). Pour faire bonne mesure, force m’est de reconnaître que l’acteur masculin est beau comme un Dieu.
Le défaut de "Past Lives" est son scénario trop ténu. Il repose tout entier sur une ambiguïté qui n’en est pas une. On sait par avance l’avenir de la relation de Nora et de Hae Sung. Toute autre conclusion que celle à laquelle parvient inéluctablement le film n’aurait eu aucun sens. Dès lors, privé d’enjeu, "Past Lives" se réduit à un double ressassement : pourquoi sommes-nous devenus ce que nous sommes ? à quel moment aurions-nous pu évoluer différemment ?
Reste pour autant une dimension du film très stimulante : son héroïne est une Coréenne qui, comme la réalisatrice Celine Song, a quitté enfant son pays avant d’embrasser une autre culture. La relation de Nora avec Hae Sung n’est pas seulement celle d’une femme devenue adulte avec son amour d’enfance ; c’est aussi celle d’une personne qui a changé de pays, de continent, de culture et qui continue d’entretenir avec son pays d’origine et sa langue maternelle, une relation contrariée.
La promesse est alléchante. Que faire d’un amour de jeunesse des décennies plus tard quand un océan vous sépare ? Mais le film ne parvient jamais à se hisser à la hauteur de cette promesse. La mise en scène est gâchée par trop d’affèteries, une recherche du bon angle de prise de vue, du bon contre-jour, du bon rayon de soleil … quand ça se voit, c’est grave ! Et dans la promesse de comédie romantique, on attend des dialogues surprenants, ou drôles, ou maladroits, ou bizarres … Mais les conversations s’avèrent plates, sans intérêt, sans renseignements sur les protagonistes. Pire, les informations fonctionnelles distillées sans élégances du genre « je ne sais pas quoi dire » ou « c’est embarrassant » ou encore, « c’est compliqué ». Comme si la cinéaste n’avait pas confiance en son récit et qu’elle nous mettait « des sous-titres » pour se rassurer ! Pour une comédie sentimentale, cela manque furieusement de peps, de brillance, d’éclat ! Et la bande son est sirupeuse, sans caractère … (pourtant avec un Léonard Cohen au début …). On aurait préféré plus de silences. Un rendez-vous manqué avec une œuvre romanesque qu’un lustre artificiel ne parvient pas à masquer.
Certains spectateurs disent s'être ennuyés, alors que j'ai trouvé ce film si délicat... J'ai souvent eu les larmes aux yeux. Les dialogues sont subtils, les interprètes semblent filmés avec amour. A l'âge adulte, Ils sont merveilleusement beaux. Cela prouve une fois de plus que la réception d'un film dépend autant du réalisateur, des interprètes et du scénario que de l'état d'esprit du spectateur. Complètement ancré dans notre époque pour les 2/3, ce film nous parle de notre passé, de nos espoirs déçus, des chances que nous avons ratées, mais sans amertume, sans regrets. C'est une douce musique.
Dès la scène d'introduction le film nous plonge dans le cœur de l'histoire, notre vie est-elle celle que l'on vit a l'instant ou celle d'un monde parallèle que l'on aurait du/pu vivre. La mise en scène est d'une sobriété dingue, la photographie lumineuse. Les acteurs, tout en retenue, émotion, simplicité portent le film sur chaque plan. Un joli cadeau de Noël