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Djifunk
32 abonnés
170 critiques
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4,5
Publiée le 13 décembre 2023
L histoire qui pourrait s avérer banale est traitée avec tant de finesse et de simplicité qu on se prend au jeu sans mièvrerie. Les acteurs sont très éloquents et tout en retenue à la fois et l épilogue est si touchant.
Ce film a été pour moi un vrai bonheur. J'ai un certain âge maintenant et dans ma vie il y a plein de "vies passées"... C'est comme une voie de chemin de fer où j'ai traversé plein d'aiguillages... Et ça a pris une certaine direction... et je suis arrivé dans la gare où je suis aujourd'hui, j'aime bien ce qu'il en est (même si des tuiles du toit de la gare peuvent encore tomber par grand coup de vent). Je recommande ce film aux jeunes et aux moins jeunes comme moi. C'est une perle rare.
Céline nous offre un film que l'on pourrait presque qualifier de chef-d'œuvre. Past lives est l'histoire de Nora une enfant sud coréenne qui a émigré aux Etats Unis avec sa famille laissant derrière elle une amitié très forte avec un garçon. L'histoire se déroule sur 24 ans et raconte les retrouvailles après 12 ans sans s'adresser un mot. Mais évidemment beaucoup de choses chamboulent leur histoire. Le film fait preuve d'une certaine lenteur mais très maîtrisé et belle qui raconte beaucoup de choses. Les actions disent bien plus que les mots. J'ai envie de dire que tout est maîtrisé, on a de magnifiques plans que l'on retiendra longtemps, par conséquent une direction artistique irréprochable, des scènes de dialogues qui changent, qui brisent les codes et les tabous. On peut tous se reconnaître dans ce film, car il évoque l'importance des choix dans la vie, mais aussi des répercussions qu'il y a derrière. "Inyen" est le mot à retenir et celui qui peut résumer le film. C'est un mot coréen qui veut tout simplement dire destin mais dans le sens des relations entre personnes. C'est tiré du bouddhisme avec la réincarnation. Les personnages sont persuadés que si deux personnes se rapprochent, c'est qu'il se connaissaient dans une vie antérieure. En bref, c'est un film que je recommande vivement pour passer un superbe moment de douceur, de calme mais aussi de tristesse et de remise en question.
Pour son premier long-métrage, Céline Song signe un drame d'une grande beauté sur les retrouvailles de deux personnes liées depuis l'enfance. Ils se sont aimés puis se sont oubliés à cause de la distance. 12 ans plus tard, des échanges virtuels ravivent cette mélancolie. Encore 12 ans plus tard, leurs mains se frôlent, leurs regards dépeignent un désir intense mais qui ne peut qu'être figé dans le temps. "Past lives - nos vies d'avant" est une œuvre bouleversante sur les souvenirs qui s'accrochent au temps.
Film magnifique sa lenteur positive donne de la profondeur à ce portrait de femme exilée qui suit deux Inyeong Interprétation remarquable de tous les acteurs une beauté constante des images et du récit Un film parfait pour l'introspection
Past Lives plonge avec grande virtuosité et justesse dans l'intimité d'une relation entre 2 amours de jeunesse séparés par les aléas de la vie. C'est dingue comme de simples interactions humaines, lorsque bien mises en scène et interprétées, peuvent vous captiver à vous en donner la chair de poule. Grande prouesse de la réalisatrice qui m'a fait voyager !
Pour un premier film, Past Lives est franchement excellent. J'ai un peu ressenti la même chose que devant “In The Mood For Love”, à savoir une tendresse assez inouïe couplée à une frustration de voir ce couple ne pas pouvoir se former. Car Past Lives est une œuvre avant tout réaliste, qui apporte une petite touche de poésie à travers son “yinyuan” qui laisse entrevoir une autre vie dans laquelle ces deux personnages pourraient vivre leur histoire. Et une autre chose que j'adore est que le petit ami américain a un réel développement également et offre notamment une des plus belles scènes, dans le lit où il dit qu’il ne comprend pas le coréen. La mise en scène n’est peut être pas à la hauteur de la mélancolie qu’émane le film ce qui fait que malgré ma comparaison au début, on est quand même bien loin d’un In The Mood For Love en terme de qualité. Mais la photographie reste jolie et l’histoire se suffit à elle-même, avec une fin douce amère qui restera dans les mémoires. Bref, un très beau film.
La "rumeur" laissait courir que ce film valait le déplacement. Je me suis laissé convaincre en cette journée de Noël 2023, un peu morose il faut bien l'avouer. Les souvenirs, le vécu, la chance d'avoir trouver un bon récepteur à un moment de sa vie, la solidité des sentiments face à l'épreuve du temps, l'empathie, le respect, c'est un peu tout ça. Pas de pathos, pas de blabla inutile, le ton est juste. Les trois rôles principaux sont remarquablement bien écrits et interprétés par des acteurs très professionnels. Il y a de l'investissement ! Bref, c'est excellent.
Concernant un roman ou un film, la frontière entre délicatesse et mièvrerie est rarement la même pour tout le monde. Cela explique souvent les divergences en matière de jugement concernant une œuvre donnée, les laudateurs et les laudatrices appuyant sur la délicatesse qu'ils ou elles ont ressenti pour la couvrir de louanges, les contemptrices et les contempteurs appuyant sur sa mièvrerie pour la dénigrer. Un phénomène qui a toutes les chances de se produire pour Past Lives - Nos vies d'avant, un film présenté à la Berlinade 2023 et au Festival du cinéma américain de Deauville 2023 et dont on peut dire qu'il a un pied de chaque côté de la frontière entre délicatesse et mièvrerie. Past Lives - Nos vies d'avant est le premier film réalisé par Celine Song, une canadienne originaire de Corée du Sud, qui s'est inspirée de sa propre histoire dans l'écriture de son scénario. En effet, tout comme Nora, la réalisatrice, née en Corée, a dû quitter ce pays à l'âge de 12 ans lorsque son père, le réalisateur et scénariste Neung-han Son, a choisi d'émigrer au Canada. Tout comme Nora, Celine Song avait dû quitter un copain d'école avec qui elle se sentait très bien et qu'elle n'a pas revu pendant plus de 20 ans. Tout comme Nora, elle s'est retrouvée un jour dans un bar new-yorkais, assise entre son mari, un new-yorkais pur jus, et cet ami d'enfance, venu tout autant pour la retrouver que pour visiter la ville. Sur ce canevas déjà écrit par sa propre vie, Celine Song a ajouté un peu de fiction et, au final, elle nous propose un film qui se positionne, en mode très mineur, entre un certain cinéma asiatique, celui, par exemple de Wong Kar-wai, et un certain cinéma indépendant new-yorkais. Dans Past Lives - Nos vies d'avant, il est beaucoup question du "inyeon", un mot qu'il serait trop facile de traduire par "destin" bien qu'on y trouve quand même un rapport avec le destin, ou le hasard, selon votre croyance en la matière, et qui serait en fait "le sentiment d’être connecté et d’apprécier les personnes qui entrent dans votre vie, que ce soit aujourd’hui, hier ou demain". Quand on se marie, parait-il, c'est qu'on a ensemble 8000 couches de inyeon. Il n'est pas dit combien il en reste au moment du divorce !
Ah que voilà un film qui fait du bien ! Plein de douceur et de délicatesse, il réconcilie le spectateur par une parfaite adéquation entre une forme fluide et un fond d'une exceptionnelle intelligence. Au carrefour de deux cultures, la coréenne au départ puis l'américaine ensuite après la migration de la petite Nora et de sa famille de leur pays natal vers le Canada puis aux USA, la réalisatrice qui semble s'être fortement inspirée de sa propre biographie, nous expose avec une grande sensibilité ce grand écart qui reste le fondement de sa personnalité. L'histoire de cet impossible amour d'enfance est finalement assez accessoire et ne servira qu'à explorer les douleurs de l'émigration et de la recherche des racines. Mais peu importe, c'est la petite musique doucement fredonnée par Nora qui restera dans notre tête longtemps après avoir quitté le cinéma. Le cinéma coréen est encore plein de ressources jusqu'à rejoindre les sommets - c'est pourtant un premier film ! - d'un Woody Allen de sa meilleure période ( Manhattan ou Annie Hall, au hasard...).
Que c'est (m)inyeon... Inyeon, c'est une philosophie de vie asiatique qui veut que l'on retrouve les personnes qui ont compté pour nous (ennemies comme amies) dans les autres vies que l'on aura. Comme des particules vouées à se croiser pour toujours dans l'univers vaste, les destins de chacun sont ainsi liées par une force mystique et poétique à laquelle on adore croire (même si ce n'est pas notre culture, un brin de poésie ne fait jamais de mal). Past Lives est donc l'histoire de deux adultes qui reprennent contact après s'être perdus de vue pendant des années, lui étant attiré par elle, mais elle ayant fait sa vie entre temps... On se l'avoue, on s'est un peu ennuyé dans cette intrigue de trio amoureux qui tente d'être originale en s'appuyant sur son concept d'inyeon, le problème étant que ce principe philo n'est qu'une mince façade, tenant cinq minutes, et n'empêchant pas le film d'être un simple triangle amoureux (tout ce qu'il y a de plus classique). Les seules notes qui sortent de l'habituel sont ce décors de Corée et de New-York filmés (pour une fois) à hauteur d'Hommes (pas de "plans buildings"), avec un très bel éclairage couplé à une passion du directeur photo pour les reflets dans les vitres (cela donne une vraie "gueule" au film), avec des acteurs plutôt investis, et un final très attendu mais qui reste touchant. Petite pensée quand même pour le tournage qui n'a pas été facile avec le covid (on vous laisse imaginer l'ambiance en Corée) et les soiffards qui n'ont pas arrêté de beugler derrière les caméra dans le quartier de East Village à New-York. A chaque pays, ses problèmes. Past Lives vaut surtout pour sa photographie très inspirée, et son (très court) concept d'inyeon qu'on connaît peu, et qui nous plaît bien.
J'adore... La vie simple d'amoureux séparés par la vie et par une pointe d'orgueil... Un suspens extra à la fin... Bref j'ai adoré. Ces histoires que toutes les personnes de mon age connaissaient plus ou moins car il y avait un peu plus de romantisme qu'aujourd'hui... Ça avait clairement son charme...