Comme pour Chromosome 3 qui m'avait un peu déçu dans un premier temps Scanners après de nouvelles visions m'a vraiment plu. C'est un film qui a quelque peu vieilli et qui pourtant demeure bien meilleur que la plupart des productions actuelles du même genre, déjà on ressent un style dans l'ambiance du film, c'est flagrant qu'il y a un cinéaste derrière la caméra de plus on est rapidement happé par l'histoire et le climat du film dont la musique entêtante d'Howard Shore colle parfaitement au ton de Scanners notamment lors du final très marquant. Niveau effets spéciaux ce film tient encore bien la route d'ailleurs j'adore ce type de trucages beaucoup plus artisanal que le numérique mais aussi beaucoup plus cinématographique à sa manière. Donc voilà un film fantastique de David Cronenberg réussi faisant partie de ses réussites et étant tourné durant la période de sa carrière la plus intéressante (il est meilleur dans l'étrange que dans d'autres genres à mon avis) ; on ne s'ennuie jamais devant ce film qui bizarrement est un peu lent par moment mais qui enchaîne sans perte de temps inutile le déroulement de son intrigue et possède plusieurs bonnes scènes, niveau acteur on retient surtout l'inquiétant Michael Ironside et la présence de Patrick McGoohan.
Premier grand succès de David Cronenberg, "Scanners" s'inscrit parfaitement dans la lignée de ses films de l'époque tant par le genre que les thèmes abordés. Le cinéaste canadien nous propose ici une histoire de lutte entre télépathes que n'aurait pas renié un Philip K. Dick. Sujet bien traité par Cronenberg qui sait en saisir toute la dimension psychologique et y apporter ce qu'il faut de subtilité et d'intelligence. Le film n'échappe toutefois pas à quelques défauts de rythme et de nombreuses erreurs techniques (faux-raccords, effets spéciaux visibles,...). Un talent en germe confirmé par les prochaines productions du réalisateur. "Scanners" reste un classique n'ayant pas si mal vieilli que cela.
Le film est plutôt décevant, il est resté sans doute dans les mémoires pour deux scènes de luttes télépathiques marquantes pour l’époque et par le fait qu’il a été réalisé par David Cronenberg. En dehors de ces deux temps forts, la narration est très mole et on ne comprend pas grand chose à cette lutte et à ce qui motive les différents protagonistes. En plus l'acteur principal est très fade, il n'y a que Michael Ironside qui apporte un peu d'énergie mais on le voit très peu.
Scanners est un film signé David Cronenberg assez intriguant (à l'image du réalisateur canadien d'ailleurs), pour ne pas dire dérangeant. Le film, malgré un petit coup de vieux (le film a plus de 40 ans), est tout de même plutôt réussi sur ce plan-là, certains visuels sont assez perturbant (la scène de la tête qui explose notamment) et un nouveau monstre qui s'ajoute à la galerie du réalisateur : les scanners – ces individus capables de tuer par la force de la pensée. Le casting joue correctement, même si Michael Ironside qui sort son épingle du jeu en psychopathe assez flippant. Peut-être pas le meilleur film ni le plus connu de David Cronenberg, mais un divertissement d'horreur bien convaincant.
Film de science-fiction et horrifique de David Cronenberg, Scanners est un bon long-métrage. L'histoire nous dépeint un univers dans lequel des scanners - des médiums aux pouvoirs surnaturels - prennent peu à peu le dessus sur les humains. Une société répondant au nom de ConSec craignant cela va donc engager un scanner censé leur obéir afin de s'infiltrer chez l’ennemi. On se retrouve immédiatement plongés dans cette ambiance étouffante et dans l'action pendant les premiers instants avant que le soufflet retombe un peu. En effet au fil des minutes l'histoire perd un peu en intérêt la faute à beaucoup de dialogues pas toujours intéressants, parfois un peu trop longs et des scènes d'action au détriment du côté fantastique que la première partie insufflait. Car oui les meilleurs passages sont clairement ceux ou les scanners utilisent leurs pouvoirs sur leurs victimes. Ces scènes sont prenantes et imprévisibles ce qui amène de la tension. La violence et les corps malmenés sont aussi de la partie. Les personnages eux sont plaisants et bien interprétés par un bon casting avec un Michael Ironside qui prend beaucoup de place par son charisme de parfait méchant. La réalisation de David Cronenberg pour sa part se veut efficace couplée à une photographie globalement jolie. Mais une des grandes force de ce long-métrage vient plutôt de sa b.o., voir plus généralement de toute sa composante sonore. Celle ci est particulièrement soignée et est en grande partie responsable de l’atmosphère oppressante qui règne à certains moments. Elle est tout simplement exemplaire et sait s'absenter quand nécessaire ce qui accentue d'avantage sa présence. Reste un dernier acte avec une révélation assez grossière dans le sens ou c'est une facilité scénaristique, avant de se conclure sur des dernières minutes qui retrouvent leur ambiance du début, se terminant sur une confrontation finale des plus étranges et particulière. En conclusion, Scanners est une belle réussite même s'il avait les capacités de faire encore mieux sans ses petites longueurs.
Le film ressemble plus à une série télévisée, mêlant fantastique, complot et infiltration. Le titre fait référence à des individus, au nombre de 236, doués de pouvoirs surnaturels (télépathie et télékinésie). Cela permet au réalisateur d’avoir recours, à son habitude, à des effets spéciaux réussis [dus à Dick SMITH, connu pour son travail sur « L’exorciste » (1973) de William Friedkin et qui a obtenu l’Oscar du meilleur maquillage pour « Amadeus » (1984) de Miloš Forman] concernant la modification des corps qui en résulte, notamment au début (spoiler: explosion d’une tête ! ) et à la fin du film. Sept ans avant « Invasion Los Angeles » (1988) de John Carpenter, il crée un monde dominé, non pas par des extra-terrestres, mais par l’industrie pharmaceutique (spoiler: c’est l’injection d’Ephemerol, antispasmodique, à des femmes enceintes, qui a transformé leur futur enfant en scanner ), mâtiné du conflit entre 2 frères ennemis, sous le contrôle spoiler: de leur père , le Dr Paul Ruth [Patrick McGOOHAN, connu comme réalisateur et acteur (numéro 6) de la série télévisée britannique « Le prisonnier » (1967-1968)]. Thème approfondi que l’on retrouvera dans son film « Faux-semblants » (1988). Etonnant qu’il y ait eu 2 suites, « Scanners II : la nouvelle génération » (1991) et « Scanners III : puissance maximum » (1992) du Canadien Christian Duguay.
Excellente oeuvre dans la filmographie de Cronenberg. Très rythmé, bien joué, les effets spéciaux ont pris un bon coup de vieux aujourd'hui mais on s'ennuie rarement.
À mi-chemin entre son style habituel et un récit plus affilié au genre de la S-F, Cronenberg livrait là une oeuvre curieuse et aujourd'hui encore très marquante. Pour le premier, on note à nouveau le rapport entre esprit et corps, la presque-pauvreté de la réalisation (la photo est à nouveau terne, la mise en scène sobre au possible) qui s'efface complètement et de façon tout à fait congrue derrière un scénario qu'elle laisse à toute son étrangeté, sans vouloir légitimer celle-ci de force en lui donnant un poids particulier par la mise en scène. Comme toujours, le style retenu du canadien laisse venir au spectateur le bizarre et le trivial, dans un processus de contamination complètement imparable. Pour ce qui est de la S-F, on retrouve une opposition bien/mal un peu plus marquée qu'à l'ordinaire (bien que Cronenberg soit un réalisateur intelligent et sache parfaitement nuancer), un parcours initiatique qui rappelle assez les canons du genre, et un personnage principal à mi-chemin entre le Rick Deckard de Blade Runner et le Luke Skywalker d'Un Nouvel Espoir. Voir Cronenberg s'affilier à un genre sans perdre de sa personnalité a quelque chose de très étonnant, comme si ses obsessions, par le biais d'un univers culturel très marqué, avaient trouvé une nouvelle voie d'entrée vers le spectateur et imposaient leur loi avec toujours plus d'ubiquité. Pourtant, Scanners garde longtemps cette sensation d'entre-deux un peu engourdissante, toujours le cul entre deux chaises et sans jamais franchir la limite vers un choix ou un autre. En résulte un petit manque d'intensité qui plombe un peu le rythme vers les deux-tiers du film. Heureusement, la scène finale, peut-être la plus radicale qu'avait tournée Cronenberg à ce jour avec celle de The Brood, ramène avec force le récit dans le giron du cinéma de son auteur, et en fait une pièce à part entière, qui élargit encore l'exploration des limites du corps et de l'esprit menée par un réalisateur souvent aussi obsessionnel qu'obsédant.
Un film assez surprenant ,cool au niveau de l'histoire,mais une fin assez décevante.Un passage que j'ai pas beaucoup au moment ou le tète explose.Le premier film scanners et mieux que les autres film de la saga.scanners.Pourtant je suis un grand fan de Cronenberg,mais je pensais que scanners et aussi bien que la mouche de Cronenberg mais bon scanners et un film cool,un plaisir à regarder
La jaquette de ce film faisait partie du rayon film d'horreur au sous-sol de mon vieux vidéo-club dans les années 80. Quand je passais devant, je me disais qu'il fallait que je le voie, cette jaquette m'impressionnait. Aujourd'hui je regarde ce film, ambiance années 80 bien glauque, réalisation bien ancrée dans son temps, tout comme j'aime. L'histoire est captivante et nous prend aux tripes dès le départ. Pourtant, les longueurs vont s'accumuler, la musique est absolument immonde, au bout d'une heure j'avais l'impression d'avoir maté Le Retour du Roi tellement c'était long... Au final, assez déçu, la fin est sympa mais le film manque cruellement de rythme. J'ai bien aimé les 2 grosses scènes de gore (au début à la conférence et le face-à-face final), mais l'ensemble du film est bien trop soporifique pour être un chef-d’œuvre.
Comme toujours avec les premiers films de David Cronenberg (sa période avant "Videodrome"), "Scanners" est un film mineur intéressant qui a des allures de série B gores mais qui explore déjà la thématique récurrente du corps humain et de ses difformités qu'elles soient physiques ou mentales comme le pouvoir qu'ont les Scanners, capables de tuer des gens rien que par la pensée. Le cinéaste aime à voir les corps s'infliger diverses transformations mais ici il n'est pas encore au sommet de son art et le film a pris un sacré coup de vieux dans son esthétique aussi bien que dans son rythme. Un Cronenberg pas indispensable mais tout de même réussi dans la manière dont il aborde la relation entre un médecin et son patient.
Plus proche du film de science-fiction que de l'horreur, Scanners de Cronenberg n'en est pas moins déstabilisant avec ses effets sonores qui nous placent dans la peau des scanners ou de leurs victimes. Cronenberg arrive par la suggestion à nous faire éprouver du dégoût. Le récit est assez imprévisible aussi. Ce film est un premisce de ce que proposera de mieux Cronenberg dans les 80s.
Le cinéma manque de réalisateurs atypiques comme Cronenberg. Son univers brutal et organique si particulier, on aime ou on aime pas. Mais on est tout de même un cran au dessus des productions habituelles. Les effets spéciaux sont superbes pour l'époque, et le scénario est tout simplement génial. Michael Ironside est excellent en méchant et la bataille finale est épique. Le film a un peu vieilli mais se laisse toujours regarder avec plaisir.