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    Mizrahim, les oubliés de la Terre Promise
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    11 critiques spectateurs

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    ned123
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    156 abonnés 1 682 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juin 2022
    J'ai vu un film... sur un fait totalement ignoré (par moi) dans l'histoire de la construction de l'Etat d'Israël... C'est à dire l'arrivée massive des juifs orientaux expulsés dans le mépris et souvent par la violence de leurs pays d'origine (Yémen, Irak, Tunisie, Algérie, Maroc, etc)... pour arriver dans le pays du "Lait et du Miel" (ce qui est inscrit sur la brochure de l'office de... peuplement)... Et là, désillusion... Accueil en citoyens de seconde zone, mise sous tutelle par l'Etat, rapt d'enfants, humiliation sociale, études limitées pour créer un "sous-prolétariat" docile... Au-delà du sujet, ce qui touche dans ce document, c'est le traitement fait entre interviews, séances oniriques personnelles de dialogues passé-présent, de ici, là-bas, ailleurs, de survol de villes de peuplement à l'urbanisme déshumanisé, de la découverte d'un racisme ordinaire... Au regard de ce film, le modèle de la société "intégratrice" israélienne prend du plomb dans l'aile. D'ailleurs à bien y réfléchir, on y trouve le même type de comportements dans des Etats démocratiques (les Indiens au Canada ou aux Etats-Unis, les Aborigènes en Australie, les enfants réunionnais en France, les orphelinats Catholiques en Irlande du Nord, les ablations d'ovaires en Suède...). Je n'ose pas lister les actions similaires en URSS, en Chine, en Corée du Nord, en Birmanie...
    Toujours est-il que ce documentaire touche du doigt de manière fine le malheur subi par ces émigrants qui étaient commerçants, artisans, professeurs, ingénieurs, ou simple ouvriers, mais, qui tous, ont été contraints de devenir maçons, garagistes, manœuvres... et d'habiter dans des villes de peuplement, avec un enjeu de répartir cette population nouvelle dans des zones encore disputées, en face de Gaza, dans des espaces à conquérir...
    En filigrane, on voit aussi comment une société ne peut maintenir sous l'éteignoir une autre partie de la population dans un même pays. Et on découvre la révolte de ces juifs sépharades (Les Panthères Noires), assimilés à des arabes (autre parenthèse du film), qui ont provoqué une réaction méprisante de la classe politique ashkénaze de l'époque (Golda Meïr, pour ne pas la nommer)...
    Maintenant, ce que l'on peut en dire aussi, c'est que cette manière de procéder a été l'apanage de tous les pays d'émigration... Un melting pot pour qu'à la fin tout le monde parle la même langue (l'Hébreu, langue morte, revitalisée), que même dans des univers sociaux parallèles, chacun puisse vivre dans la même société (quelle société n'a pas ses parois de verre ? ses cloisons ?)... Que la continuité territorial de ce jeune état soit assuré... Et au final, la guerre finit par souder les Hommes (La guerre des six-jours en 1967, la guerre de Kippour en 1973)...
    Et aujourd'hui, qu'en est-il de ces revendications ? D'après le propos du film, cela est encore de circonstance dans les cités-dortoirs de la périphérie, il y a encore des plafonds de verre, des humiliations, du déni, du refus de l'excuse... Quel Etat s'excuse, en fait ?
    La musique omniprésente est absolument formidable et certaines séquences sont très émouvantes... J'ai beaucoup aimé apprendre des choses que j'ignorais complètement, et j'ai aimé le traitement, tout en nuance, en pudeur et en émotion... Une très belle réalisation.
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 juin 2022
    La Française Michale Boganim ressuscite la mémoire de son père, décédé en 2017. Juif marocain immigré en Israël dans les années cinquante, il faisait partie des Black Panthers israéliennes, un mouvement radical composé de Juifs et d’Arabes qui combattait la domination des Juifs ashkénazes.
    Michale Boganim part en Israël sur la trace des Mizrahim, ces Juifs orientaux, originaires du Maroc, d’Algérie, de Syrie, du Yemen, attirés dans la Terre promise par la promesse d’une vie meilleure, mais souvent relégués dans des cités pionnières, en lisière du désert, et cantonnés à des tâches subalternes.

    Son documentaire a le mérite de nous faire découvrir une vérité sociologique méconnue. Israël s’est construit avec une immigration plurielle. Aux premières vagues de Juifs ashkénazes fuyant les pogroms et les persécutions nazies en Europe ont succédé des Juifs séfarades. Ils venaient de terres d’Islam où la cohabitation pourtant séculaire avec la population musulmane était devenue impossible après les indépendances et l’arrivée au pouvoir de dirigeants pourtant laïcs mais volontiers antisémites, en Égypte ou en Irak par exemple.
    Loin de l’image d’Epinal du kibboutz cosmopolite où ces Juifs, laïcs ou religieux, se seraient harmonieusement fondus, la réalité fut plus sombre. L’élite ashkénaze exerçait une domination de fait. Les minorités séfarades, dont la langue, les coutumes, la couleur de la peau les assimilaient aux Palestiniens honnis, étaient relégués aux marges de la société.

    "Mizrahim" raconte l’histoire de ces discriminations et celle du mouvement politique créé par le père de la réalisatrice pour les combattre. Ce mouvement a fait long feu et a disparu avec le sursaut d’unité nationale provoqué par la guerre du Kippour en 1973. Les Mizrahim ont exprimé leurs revendications autrement : via la droite nationaliste qu’ils soutinrent dans son accession au pouvoir contre la gauche historique de David Ben Gourion et Golda Meir.

    "Mizrahim" a le défaut d’osciller entre trois niveaux de lecture sans arrêter son parti. 1. Le documentaire historique sur l’histoire des Mizrahim hélas pas assez documentée. 2. Le road movie à la rencontre de leurs descendants, un peu trop mécanique. 3. L’émouvante histoire familiale, hélas à peine effleurée.
    Julien Chevillard
    Julien Chevillard

    172 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juin 2022
    Le père de la réalisatrice, Michale Boganim, faisait partie en Israël des Panthères Noires, un mouvement de protestation et de révolte né en 1971 contre le statut inférieur des juifs orientaux, les Mizrahim
    En revanche, les Panthères Noires d’Israël ont eu des liens avec les Palestiniens, par le biais du seul parti bi-national de l’époque, composé d’arabes et de juifs
    j’ai travaillé à partir de l’absence de mon père pour nourrir le film, en intégrant dans la voix off les histoires qu’il m’a racontées, les expériences qu’il a eues, les souvenirs que je restitue
    Le film a pu se faire grâce à une maison de production française et l’Aide aux Cinémas du Monde et celle de la Région Île de France Le film est conçu comme une lettre adressée par une fille à son père
    Petitgraindesable
    Petitgraindesable

    20 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 juin 2022
    Je connaissais la ségrégation active à l'intérieur de l'état d'Israël depuis sa création, mais j'ignorais une telle systématisation, De ce point de vue, le film m'a intéressée. Cependant, plus qu'un documentaire, ou plutôt moins qu'un documentaire, j'y vois un plaidoyer militant. Pourquoi pas. Le problème c'est que j'aurais souhaité que ce soit davantage assumé comme tel. Je crois savoir qu'il y a aussi des Mizrahim qui ont pu sortir de leur situation, non sans mal. Par ailleurs, il n'y a aucune raison de penser qu'Israël serait à l'abri du racisme. Je n'ai pas encore eu connaissance de la réalisation d'une utopie.
    Hommage à son père aussi. Il y a une recherche artistique, mais n'est pas Chantal Akerman qui veut. Les longs plans fixes, les angles de vue et sa petite fille un peu trop répétitifs ont eu raison de mon attention : je n'ai pas échappé à un court endormissement. Le projet esthétique revendiqué est au détriment de l'émotion qu'aurait pu susciter chez moi cette histoire douloureuse. Ce n'est pas facile, c'est vrai, et c'est d'autant plus méritoire.
    Mélany T
    Mélany T

    31 abonnés 559 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 mars 2023
    Le documentaire est un peu long et décousu mais le sujet passionnant et jamais évoqué passionne et les images et la musique sont très belles.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 juin 2022
    Magnifique film sur la discrimination des juif orientaux, construit comme un Road trip
    entre mémoire et souvenirs. Des long plans sequences et une mise en scene précise du film en fait un film unique
    C'est aussi un film sur l'urbanisme et la construction des périphéries.
    A ne pas manquer
    Angélique
    Angélique

    9 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juillet 2022
    Passionnant, frustrations, amertume, sentiment fort d'humiliation de ces juifs sépharades des années 50 à 80, mais aujourd'hui un mariage sur trois se fait entre séfarades et ashkénazes de toutes origines; si différence,comme dans de nombreux pays, c'est entre classes sociales et non ethniques, tous unis pour l'amour du pays et la farouche volonté de se battre pour son existence.
    claudiebois
    claudiebois

    3 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 août 2022
    Très intéressant, je ne connaissais pas ce racisme " ordinaire " envers les juifs qui ne viennent pas d'Europe. je ne donne pas de détails......
    Avraham A
    Avraham A

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 septembre 2022
    Avoir la même religion idéologique est pas le même droit. Séfarades vs Ashkénazes Israël année 60.!?!
    arnaudg
    arnaudg

    85 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 août 2022
    Documentaire qui a le mérite de mettre en lumière une situation peu connue. Ça manque par contre d'un fil rouge, plusieurs situations sont décrites mais de manière assez courte, on reste un peu sur notre faim. Moment assez fort avec les femmes yéménites. Ça reste agréable à regarder car on en apprend un peu plus tout au long du documentaire.
    Vidéo chaoui
    Vidéo chaoui

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 juin 2022
    Israël, un pays parmi d'autre qui s'est crée durant le 20 ème siècle.
    Désir d'exister en tant qu’État Nation tout en voulant être différent des autres Nations.
    Sauf que ...c'est Israël, ce pays pour "les juifs du monde entier".
    Quel que soit le projet de société, les peuples n'échappent à la condition de classe, à la division de la population.
    Les meilleurs films de tous les temps
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