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FaRem
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3,0
Publiée le 21 avril 2023
« Les gens abimés ne savent pas comment aimer. » Dans "A Thousand and One", au moins, ils essaient... Après sa sortie de prison, Inez récupère son fils pour reconstruire une vie ailleurs. Elle lui jure qu'elle restera à l'écart des problèmes afin de lui offrir les chances qu'elle n'a jamais eues. Pour son premier long-métrage qui se déroule pendant une décennie, A.V. Rockwell dresse le portrait d'une famille, mais aussi d'un quartier en pleine gentrification. "A Thousand and One" a clairement son charme et ses moments d'émotion, notamment ces derniers moments déchirants, mais il ne m'a jamais transporté ou bouleversé. Le récit est authentique, mais aussi monotone avec des enjeux peu développés comme si on attendait simplement de faire un saut dans le temps, car tout ou presque se jouera dans la dernière partie. Heureusement, le casting convaincant tient la route avec une remarquable Teyana Taylor. Au final, un drame familial solide, mais qui m'a un peu laissé sur ma faim.
Voici le long-métrage qui a été élu grand gagnant lors du dernier Festival du film indépendant de Sundance. Et c’est amplement mérité tant ce mélodrame old school est beau, réussi et poignant. Il faut souligner en outre que c’est le tout premier film d’A.V. Rockwell et que sa maîtrise des différents outils cinématographiques est admirable de bout en bout. « A Thousand and One » nous conte le parcours d’une mère et de son fils qu’elle enlève aux services sociaux après sa libération d’une peine de prison mineure. Ils vont devoir survivre dans la jungle new-yorkaise des années 90 et s’entraider. La relation dépeinte ici sonne juste et on sent sa force à travers l’écran notamment par la grâce de ses trois interprètes (Teyana Taylor d’abord, dans le rôle principal de la mère, s’avère une puissante révélation tandis que les deux acteurs qui incarnent son fils enfant puis adolescent sont impeccables).
Il y a un autre personnage d’une importance capitale dans « A Thousand and One » : la ville de New York. Elle est ici filmée d’une manière immersive comme on ne l’avait pas vue depuis longtemps. Comme dans le cinéma indépendant américain des années 90 justement, période où se déroule une partie du film. Rockwell a la bonne idée, faute de budget probablement, d’insérer de multiples plans de coupe constitués d’images d’archives sur la ville. Le grain vieilli de l’image lors de ces séquences donne un cachet tout particulier au long-métrage et les discours des différents maires de la ville par-dessus nous donnent à voir une mégalopole en pleine mutation et en proie à des bouleversements raciaux et sécuritaires importants. C’est très intéressant. Et lorsque sa mise en scène se concentre sur ses personnages, presque caméra à l’épaule mais sans que cela donne le tournis, on est en totale plongée dans leur histoire, la jeune cinéaste sachant saisir les instants, les gestes et les regards au bon moment. Et que dire de cette superbe bande sonore de Gary Gunn, originale, étonnante et tout à fait adaptée, qui donne une ampleur et une singularité encore plus conséquente à cette œuvre à la patine rétro envoûtante.
Le long-métrage dure deux heures mais on ne les voit pas passer tant les rapports et l’évolution qu’entretiennent les personnages principaux nous happent. Jusqu’à une révélation dans le dernier quart que l’on ne voit pas venir et qui bouleverse autant qu’elle déroute. Le sens de la narration et l’aspect visuel vraiment réussi, donnant au film une identité unique, font de « A Thousand and One » une œuvre passionnante en plus d’être tragiquement belle. On est à la fois aussi bien plongé dans un Harlem moribond, suranné et presque oublié que dans une relation mère-fils aussi fusionnelle que brûlante. Voilà du cinéma indépendant de très grande qualité malgré quelques petits défauts propres aux premiers films comme quelques tics visuels récurrents et un fond social peut-être pas assez approfondi.
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Une chronique se déroulant sur près de 10 ans, avec en toile de fond un NY en mutation. longtemps plate et ordinaire, le courage de cette jeune femme brisée n'est pas mis en valeur. Et pour cause, sa volonté à créer une famille unie est basé sur un mensonge. En outre, le final nous laisse quelque peu en plan. Ce drame, mieux traité, aurait pu être vraiment intense.
Le film thousand and One aurait pu être très dur car il se passe à Harlem on y suit la vie d'une jeune femme sortant de prison qui retrouve son fils apres qu'il est eu un accident dans une maison d'accueil ...elle part avec lui...leur vie se construit tant bien que mal ...la performance de l'actrice (rôle de la mère) et des acteurs (qui joue le fils à different âge) sont excellent...ils crèvent l'écran Ils sont très charismatiques même leurs lignes sont souvent dures. Le film fini mi heureux mis amère. D'ailleurs une phrase qu'elle, la mère dit :" damage people do Know How TO Love " explique toute la trame narrative de l'histoire et nous montre aussi comme les dommages émotionnels peuvent se transmettre de génération en génération. Ce film est très bien réalise car il a réussi à me faire entrer dans ce monde inconnu du banlieusard blanc canadien de 60 ans que je suis .
Wow, quelle claque ce film ! Juste magnifique, avec une histoire sublime, toute en émotions. Franchement, j'ai été vraiment surpris et je ne m'attendais pas à ça.
Ce film nous emporte dans un Harlem des années 1990 aux années 2005. Il dépeint les difficultés auxquelles doivent faire face les gens de la communauté afro-américaine et notamment celle de se construire une vie stable lorsque l'on est mal né. J'ai trouvé le film dynamique et j'ai adoré le jeu des acteurs sincère et juste. On sait que ce n'est pas facile d'être noir aux USA, mais pour certains c'est encore plus compliqué, sauf si la vie les aide... ou pas... selon la perspective avec laquelle on voit les choses.
De acteurs magnifiques pour un drame intimiste et une immersion authentique dans Harlem au fil des années et de sa gentrification. Si vous avez l’occasion de le voir en version originale, c’est encore mieux!