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yoni dh
30 abonnés
22 critiques
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4,5
Publiée le 15 octobre 2022
C'était, c'est un artiste immense pour lequel la musique parle tandis que les paroles pensent. Un chantre du tourment , un prophète renié, dont la prière vante autant le vicieux humain que son immaculé créateur. Léonard Cohen, compositeur, écrivain et interprète mythique (mystique) est dépeint avec justesse, admiration et sincérité dans ce documentaire qui le révèle sous un jour moins sombre qu'à son habitude, bien que toujours aussi énigmatique et troublant. Le film est axé autour de son titre, cet hymne planétaire, ode au Divin et à l'errance du mortel qu'est Hallelujah. De sa (minutieuse) genèse à son succès fulgurant en passant par l'ensemble de la discographie / bibliographie de Cohen, on découvre l'intégrale histoire de cette sublime prière moderne connue de tous.tes ainsi que celle de son singulier auteur. Le génie était grand, l'homme d'une humilité remarquable et son œuvre mémorable. Un documentaire simple et complexe à la fois, indéniablement efficace et sans trop de longueurs, dressant avec pudeur et précision le portrait d'un personnage unique en son genre. À découvrir avec curiosité et oreille musicale, évidemment.
C’est une réalisation de Daniel Geller et Dayna Goldfine. Ce documentaire américain est sorti le 19 octobre 2022 en salle.
Vous connaissez sûrement la chanson Hallelujah. Elle a été classée par le magazine américain Rolling Stone parmi les « 500 plus grandes chansons de tous les temps ». Depuis sa version originale de Leonard Cohen en 1984, cette chanson a été reprise de nombreuses fois, la plus connue par Jeff Buckley en 1994.
Ce documentaire va nous faire partir dans ses prémisses. Pour ceux aimant cette chanson, cela va être une source de savoir. On découvre que son histoire est peu commune ce qui participe au mythe…
Lire la suite de la critique ici : https://doisjelevoir.com/2022/10/22/hallelujah-les-mots-de-leonard-cohen-lhistoire-dune-chanson-mythique/
Après un début un peu poussif, la narration devient plus rythmée. Les fans de Cohen, de son style, de son humour décalé, de son détachement seront ravis. Et j'en suis ! Grand moment quand il parle du vol de son agent qui l'a ruiné : l'argent n'est pas le plus important dans la vie, lui qui avait connu l'île d'Hydra sans eau ni électricité !
Qu’il s’agisse de Moonage Daydream sur Bowie ou de ce film il fallait fatalement un angle particulier pour dérouler la vie de ces deux immenses musiciens. Si certaines reprises d’Hallelujah écorchent les oreilles le sort de cette chanson est particulièrement intéressant ainsi que la revitalisation que son succès tardif a apporté à Cohen. Quelque chose m’a aussi frappée dans ces deux films c’est le fait que Bowie comme Cohen étaient superbement élégants vestimentairement me confirmant l’idée que l’élégance vestimentaire n’est pas anecdotique dans une vie.
Oui, c'est vrai, une partie du flm nous ressasse Hallelujah, sauf que de nombreux artistes plus populaires que Leonard Cohen n'auront jamais composé une chanson de la trempe d'Hallelujah (mélodie hors catégorie et 350 couplets écrits). Hallelujah me donne la chair de poule au bout de 8 secondes, et je peux l'écouter en boucle indéfiniment sans me lasser, parce qu'elle est addictive. Ce documentaire est de bonne facture, de bonne qualité au niveau son et remplit largement son rôle, nous faire (re)découvrir certains autres titres de son répertoire et nous éclairer sur des pans de sa vie.
Le sous-titre de ce documentaire "Hallelujah: Leonard Cohen, A Journey, A Song" aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Il y sera autant question de la chanson iconique de Leonard Cohen que de la vie et de l’oeuvre de ce poète canadien né en 1934 venu à la musique sur le tard et mort en 2016 après une longue carrière.
On pourrait, si l’on était bégueule, lui en faire le reproche et l’accuser de ne pas avoir su choisir son parti : l’histoire d’une chanson ou l’histoire d’une carrière ? À force d’avoir vu tant de biopics qui racontent la vie d’un artiste du début à sa fin, on aurait aimé qu’il ait l’originalité de se focaliser sur la seule chanson. Mais hélas, tel n’est pas le cas. Disons, pour être synthétique, que Hallelujah raconte la vie de Leonard Cohen à travers le prisme de cette chanson-là. C’est déjà pas mal.
On y apprend que Leonard Cohen venait d’une famille juive aisée de Montreal, qu’il a d’abord écrit des poèmes avant de les chanter par hasard. On évoque à mots couverts sa vie amoureuse très riche, ses addictions (à l’alcool), sa quête spirituelle qui le conduisit notamment à se retirer pendant trois ans dans un monastère bouddhiste, ses soucis financiers (son impresario lui vola plusieurs millions de dollars et l’accula à la faillite).
La chanson Hallelujah aurait, à elle seule, justifié tout un film. Le documentaire nous raconte que Leonard Cohen a mis des années à l’écrire et a rédigé plusieurs centaines de couplets différents. Elle figure dans l’album Various Positions produit par Columbia qui refuse étonnamment, pour des motifs que le documentaire n’éclaire guère sinon en évoquant l’animosité du PDG de Columbia, qu’il sorte aux Etats-Unis. Leonard Cohen en a chanté plusieurs versions, en puisant dans le stock immense des innombrables couplets qu’il avait composés. La première est d’inspiration mystique, qui fait référence au roi David. Ses deux premiers vers sont sublimes de beauté : « Now I’ve heard there was a secret chord/That David played, and it pleased the Lord » – alors que le troisième m’a toujours semblé bien pataud : « But you dont really care for music, do you? ». Mais bientôt, sur scène, Cohen change les paroles pour donner à la chanson un tout autre sens, beaucoup plus séculier. La chanson ne sera guère connue avant d’être reprise, d’abord par Bob Dylan et John Cale, le chanteur gallois du Velvet Underground, puis par Jeff Buckley en 1994, dont la mort tragique en 1997 finit de conférer à ce tube une aura magique. C’est sa version dans le dessin animé Shrek, elle-même inspirée de la version de Rufus Wainwright, qui la fit connaître en 2001 du grand public.
Le problème de ce documentaire est, comme souvent dans ce genre, son académisme. On y retrouve toujours le même cocktail d’archives de l’époque et d’interviews de quelques survivants – dont on ne peut systématiquement s’empêcher de se dire qu’ils ont bien (= beaucoup) vieilli. Son autre problème est aussi de nous servir jusqu’à l’indigestion la chanson Hallelujah. Elle a beau être sublime, elle risque vite de provoquer une overdose !
C’est l’histoire d’un homme et d’une chanson. Tel une légende désormais dans le ciel qu’il enchante Leonard Cohen retrouve ici un peu de l’éternité qu’il a su tutoyer tout au long de sa carrière. « Entre éveil spirituel et désir sexuel » a écrit un critique pour un seul titre que les réalisateurs Daniel Geller et Dayna Goldfine exploitent judicieusement, mais avec insistance. On apprend « Hallelujah » et ses nombreuses versions , ses interprètes tout aussi inspirés jusqu’à l’utilisation abusive de l’air du refrain dans les radio-crochets, mariages et autres commémorations. « Hallelujah » c’est l’histoire d’un chanteur qui se voulait poète et qui deviendra un artiste complet . Les archives, les témoignages, les extraits de concerts soigneusement répertoriés fournissent aux réalisateurs le socle idéal pour y dresser un portrait fidèle et conforme aux exigences que lui-même réclamait. Judy Collins témoigne tout au long de ce documentaire de son amitié et de son admiration pour l’artiste canadien. Plusieurs personnalités lui emboîtent le pas dont John Lissauer Sharon Robinson, Larry « Ratso » Slowman, ( confident de Leonard Cohen... ) Rufus Wainwright, Amanda Palmer, Regina Spektor … Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Le point de départ de ce documentaire est la genèse de la chanson "Hallelujah" de Leonard Cohen, et son devenir. Ce n'est pas, et de loin, la meilleure production de cet auteur, et si le refrain n'était pas de scander "Hallelujah", cette chanson n'aurait certainement pas eu un tel succès. C'est probablement la chanson de l'auteur la plus reprise, la plus dévoyée, et la plus massacrée ; de cela, le docu rend parfaitement compte. Heureusement, les réalisateurs ont eu la bonne idée de broder plus large que leur idée de départ, et ils nous livrent de nombreuses entrevues, reportages, extraits de concerts, témoignages, etc., qui mettent en lumière Leonard Cohen, sa personnalité, son œuvre, ses qualités, ses faiblesses. etc. Je bénis ce jour de mai 2016 quand, dans un petit village médiéval de Toscane, j'ai rencontré par hasard Leonard Cohen en personne ! Ce n'est même pas mentionné dans le documentaire !!!!
Impossible, bien sûr, de ne pas aller voir ce documentaire sur un chanteur/compositeur qui, depuis plus de 50 ans, fait partie de mon Panthéon personnel et que j'ai vu sur scène en 1969. Curieusement, le film s'attarde principalement sur une de ses chansons, "Hallelujah", qui fait partie de ces chansons que beaucoup de gens connaissent bien mieux par d'autres versions que celle de l'auteur. C'est ainsi que, pour beaucoup, "Hallelujah" est une chanson de Jeff Buckley ! A noter, "Hallelujah" fait partie des chansons les plus massacrées et cela, le film nous le montre aussi, heureusement pas très longtemps. Il nous montre aussi des personnalités de la musique américaine comme la chanteuse Judy Collins qui fut la première, en 1967, à amener Cohen sur une scène, comme Phil Spector, responsable du plus mauvais album de Leonard Cohen, comme John Cale, comme Dylan et, bien sûr, Jeff Buckley, disparu tragiquement dans les eaux du Mississippi à l'âge de 30 ans.
Que vous soyez un zicos expert ("qui a le vinyle à la maison") ou un simple curieux ("c'est pas la musique de Shrek ?"), Hallelujah - Les Mots de Leonard Cohen vous accueille de la même façon, les bras grand ouverts. Il vulgarise suffisamment son sujet pour le grand public qui vient avec des bagages culturels très hétéroclites (on nous parle effectivement de Shrek, et même des reprises multiples lors des shows de talents musicaux dans les années 2000, et on se rappelle, on se rappelle...), mais n'oublie pas une quantité colossale d'anecdotes sur l'artiste et l'élaboration de son tube-phare (toutes les réécritures, les messages que l'on peut y voir, et pourquoi le diffuser lors des enterrements a quelque chose d'ironique...). Le documentaire est sage, calibré pour un passage télévisé (on le reverra sur Arte, c'est certain), et un peu long (avec quelques impressions de redites...ou serait-ce plutôt le fait d'entendre mille fois la chanson ? Avis à ceux qui ne seraient pas amateurs de base de cette belle chanson : le documentaire n'est pas forcément pour vous). Pour les autres, on se laisse embarquer dans les limbes à chaque réécoute, on adore découvrir que cette chanson qui nous paraissait si joliment triste est en réalité une ode à l'épiphanie (surtout sexuelle... D'où le décalage comique de la diffuser aux enterrements), on est bluffé (et franchement ému... Oui, la larme a coulé) devant la réunion d'un monde entier, toutes nationalités, tous âges confondus, à célébrer un seul et même chant d'amour. Un peu de douceur dans ce monde de brutes. Les Mots, ceux de Leonard Cohen, n'ont pas besoin d'être compris pour toucher au coeur, mais ce copieux docu vous donne quand même les clés de quelques voies (voix) impénétrables du grand Monsieur. Hallelujah.
Bon film, un fil, de belles personnes, un agréable voyage pour aficionados . Du coup, rattrapage de Cd et DVD pour ce garçon que j'avais un peu oublié à cause de vie intense ( famille)
Le génie de Léonard Cohen n'est pas mis en perspective.
Le film nous fait apparaître Léonard Cohen comme l'auteur d'une seule chanson !
Bien sûr en comparaison avec les 600 chansons écrites par Bob Dylan, on est loin du Prix Nobel de Littérature avec Halleluja.
Sans compter qu'il y a un quiproquo énorme qui n'est pas souligné dans le film : les interprètes célèbres (John Cale en 1991... Jeff Buckley en 1994...) ont ré-écrit les paroles de Hallelujah... Ce sont des chansons différentes de la chanson d'origine en 1984 (dont la mélodie, rappelons-le, doit presque tout à John Lissauer comme le reconnaissait lui-même Léonard).
Un conseil à celles et ceux qui iront voir ce documentaire : rester ZEN !
Ce documentaire est assez riche, il traite réellement du sujet. Les intervenants sont assez divers et il n'y a aucune apologie de qui que ce soit. Il y a des faits. J'ai appris pas mal de choses. Instructif et bien construit.
Leonard Cohen, c'est la grande classe, physiquement, intellectuellement et, bien sûr, musicalement. Il avait un regard vif et malicieux, un charme irrésistible et beaucoup d'humour. Les photos de lui en noir et blanc sont sublimes. Dommage que l'on ne le voie pas plus souvent dans ce documentaire au lieu de certaines interviews.